Posted on 20 aoÓĖŻÓĖøt 2015.
Par Murray N. Rothbard.
Traduit par Marc Lassort, Institut Coppet. Les titres de section sont du traducteur.
Murray N. Rothbard (1926-1995) fut le doyen de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēcole autrichienne, fondateur du libertarianisme moderne, etdirecteur acadÓĖŻÓĖēmique du Mises Institute. Il fut ÓĖŻÓĖēgalement ÓĖŻÓĖēditeur avec Lew Rockwell du Rothbard-Rockwell Report, et avait nommÓĖŻÓĖē Lew Rockwell comme son exÓĖŻÓĖēcuteur testamentaire.
La trahison de Reagan
Au printemps 1981, les rÓĖŻÓĖēpublicains conservateurs de la Chambre des reprÓĖŻÓĖēsentants ont pleurÓĖŻÓĖē. Ils pleuraient parce que, dans la premiÓĖŻÓĖłre vague de la RÓĖŻÓĖēvolution Reagan, qui ÓĖŻÓĖētait censÓĖŻÓĖēe apporter des coupes drastiques dans les dÓĖŻÓĖēpenses publiques et les impÓĖŻÓĖöts, ainsi quÓ╣é┬Ć┬Öun budget ÓĖŻÓĖēquilibrÓĖŻÓĖē, il leur ÓĖŻÓĖētait demandÓĖŻÓĖē par la Maison Blanche et leurs propres dirigeants de voter pour une augmentation de la limite lÓĖŻÓĖēgale de la dette publique fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērale, qui a ensuite atteint le plafond lÓĖŻÓĖēgal dÓ╣é┬Ć┬Öun billion de dollars. Ils pleuraient parce que toute leur vie, ils avaient votÓĖŻÓĖē contre lÓ╣é┬Ć┬Öaugmentation de la dette publique, et maintenant on leur demandait, leur propre parti et leur propre mouvement, de violer leurs principes de toujours. La Maison Blanche et sa direction leur assurait que cette violation, en principe, serait la derniÓĖŻÓĖłreÓĖó┬Ā: quÓ╣é┬Ć┬Öil ÓĖŻÓĖētait nÓĖŻÓĖēcessaire pour une derniÓĖŻÓĖłre fois dÓ╣é┬Ć┬Öaugmenter le plafond de la dette pour donner au PrÓĖŻÓĖēsident Reagan une chance de parvenir ÓĖŻ┬Ā un budget ÓĖŻÓĖēquilibrÓĖŻÓĖē et de commencer ÓĖŻ┬Ā rembourser la dette. Beaucoup de ces rÓĖŻÓĖēpublicains en larmes avaient annoncÓĖŻÓĖē quÓ╣é┬Ć┬Öils prenaient cette ÓĖŻÓĖētape dÓĖŻÓĖēcisive parce quÓ╣é┬Ć┬Öils avaient profondÓĖŻÓĖēment confiance en leur PrÓĖŻÓĖēsident, qui ne les laisserait pas tomber.
De belles paroles. En un sens, les gestionnaires de Reagan avaient raisonÓĖó┬Ā: il nÓ╣é┬Ć┬Öy avait plus de larmes, plus de plaintes, car les principes eux-mÓĖŻÓĖŖmes avaient ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē vite oubliÓĖŻÓĖēs, envoyÓĖŻÓĖēs dans les poubelles de lÓ╣é┬Ć┬Öhistoire. Les dÓĖŻÓĖēficits et la dette publique se sont depuis lors massivement entassÓĖŻÓĖēs, et peu de personnes sÓ╣é┬Ć┬Öen soucient, encore moins les rÓĖŻÓĖēpublicains conservateurs. AprÓĖŻÓĖłs quelques annÓĖŻÓĖēes, la limite lÓĖŻÓĖēgale fut augmentÓĖŻÓĖēe automatiquement. ÓĖŻ┬Ć la fin du rÓĖŻÓĖłgne de Reagan, la dette fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērale ÓĖŻÓĖētait de 2,6 billions de dollars, elle est maintenant de 3,5 billions de dollars et est en hausse rapide []. Et cÓ╣é┬Ć┬Öest le cÓĖŻÓĖötÓĖŻÓĖē optimiste de la situation, parce que si vous ajoutez les garanties de prÓĖŻÓĖŖts ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āhors-budgetÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, et les charges, la grande dette fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērale totale est de 20 billions de dollars.
Avant lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖłre Reagan, les conservateurs ÓĖŻÓĖētaient clairs sur ce quÓ╣é┬Ć┬Öils pensaient des dÓĖŻÓĖēficits et de la dette publiqueÓĖó┬Ā: un budget ÓĖŻÓĖēquilibrÓĖŻÓĖē ÓĖŻÓĖētait bon, et les dÓĖŻÓĖēficits et la dette publique ÓĖŻÓĖētaient mauvais, entassÓĖŻÓĖēs par les keynÓĖŻÓĖēsiens et les socialistes qui dÓĖŻÓĖēpensent sans compter, qui proclamaient de maniÓĖŻÓĖłre absurde quÓ╣é┬Ć┬Öil nÓ╣é┬Ć┬Öy avait rien de mal ou dÓ╣é┬Ć┬ÖonÓĖŻÓĖēreux ÓĖŻ┬Ā propos de la dette publique. DÓ╣é┬Ć┬ÖaprÓĖŻÓĖłs les cÓĖŻÓĖēlÓĖŻÓĖłbres dÓĖŻÓĖēclarations de lÓ╣é┬Ć┬ÖapÓĖŻÓĖötre keynÓĖŻÓĖēsien de gauche de la ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āfinance fonctionnelleÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, le Professeur Abba Lerner, il nÓ╣é┬Ć┬Öy a rien de mal avec la dette publique parce que ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ānous la devons ÓĖŻ┬Ā nous-mÓĖŻÓĖŖmesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. En ces temps, au moins, les conservateurs ÓĖŻÓĖētaient assez astucieux pour se rendre compte que cela faisait une ÓĖŻÓĖēnorme diffÓĖŻÓĖērence de montant, lors du combat avec les collectifs obscurÓĖŻÓĖēment nommÓĖŻÓĖēs, entre celui qui fait partie de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀnousÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø (le contribuable accablÓĖŻÓĖē) et celui qui fait partie de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ānous-mÓĖŻÓĖŖmesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø (ceux qui vivent en dehors du produit de la fiscalitÓĖŻÓĖē).
Depuis Reagan, cependant, la vie intellectuelle et politique est allÓĖŻÓĖēe ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öenvers. Les conservateurs et les supposÓĖŻÓĖēs ÓĖŻÓĖēconomistes ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀlibÓĖŻÓĖērauxÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø ont retournÓĖŻÓĖē leur veste pour trouver de nouvelles raisons pour lesquelles ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āles dÓĖŻÓĖēficits nÓ╣é┬Ć┬Öimportent pasÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, pourquoi nous devrions tous nous dÓĖŻÓĖētendre et profiter du processus. Peut-ÓĖŻÓĖŖtre que lÓ╣é┬Ć┬Öargument le plus absurde des Reaganomistes ÓĖŻÓĖētait que nous ne devrions pas nous inquiÓĖŻÓĖēter de lÓ╣é┬Ć┬Öaugmentation de la dette publique parce quÓ╣é┬Ć┬Öelle ÓĖŻÓĖētait adaptÓĖŻÓĖēe au bilan fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral par une expansion des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀactifsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø publics. Il y avait lÓĖŻ┬Ā un nouveau tournant dans la macroÓĖŻÓĖēconomie libÓĖŻÓĖēraleÓĖó┬Ā: les choses vont bien car la valeur des actifs ÓĖŻÓĖētatiques monteÓĖó┬Ā! Dans ce cas, pourquoi lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat ne nationalise-t-il pas purement et simplement tous les actifsÓĖó┬Ā? Les Reaganomistes en sont venus en effet ÓĖŻ┬Ā tous les arguments imaginables pour justifier la dette publique, ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öexception de la phrase dÓ╣é┬Ć┬ÖAbba Lerner, et je suis convaincu quÓ╣é┬Ć┬Öils ne recyclent pas cette phrase parce quÓ╣é┬Ć┬Öil serait difficile de la soutenir avec un visage impassible ÓĖŻ┬Ā un moment oÓĖŻÓĖÖ la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē ÓĖŻÓĖētrangÓĖŻÓĖłre de la dette publique est en pleine ascension. MÓĖŻÓĖŖme en dehors de la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē ÓĖŻÓĖētrangÓĖŻÓĖłre, il est beaucoup plus difficile de soutenir la thÓĖŻÓĖłse de Lerner quÓ╣é┬Ć┬Öauparavant. ÓĖŻ┬Ć la fin des annÓĖŻÓĖēes 30, lorsque Lerner a ÓĖŻÓĖēnoncÓĖŻÓĖē sa thÓĖŻÓĖłse, le total des paiements dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt sur la dette publique a ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē dÓ╣é┬Ć┬Öun milliard de dollars. Maintenant, ils ont grimpÓĖŻÓĖē en flÓĖŻÓĖłche ÓĖŻ┬Ā 200 milliards de dollars, le troisiÓĖŻÓĖłme ÓĖŻÓĖēlÓĖŻÓĖēment le plus important dans le budget fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral, aprÓĖŻÓĖłs lÓ╣é┬Ć┬ÖarmÓĖŻÓĖēe et la sÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē socialeÓĖó┬Ā: le ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀnousÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø devient de plus en plus minable par rapport au ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ānous-mÓĖŻÓĖŖmesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø.
┬Ā
ConsidÓĖŻÓĖērations gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖērales sur la dette
Pour penser intelligemment sur la dette publique, nous devons dÓ╣é┬Ć┬Öabord revenir aux principes premiers et considÓĖŻÓĖērer la dette en gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēral. En dÓ╣é┬Ć┬Öautres termes, une opÓĖŻÓĖēration de crÓĖŻÓĖēdit survient lorsque C, le crÓĖŻÓĖēancier, transfÓĖŻÓĖłre une somme dÓ╣é┬Ć┬Öargent (disons 1000 dollars) ÓĖŻ┬Ā D, le dÓĖŻÓĖēbiteur, en ÓĖŻÓĖēchange de la promesse que D remboursera C dans le dÓĖŻÓĖēlai dÓ╣é┬Ć┬Öun an avec paiement des intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts. Si le taux dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt convenu de la transaction est de 10%, alors le dÓĖŻÓĖēbiteur sÓ╣é┬Ć┬Öoblige ÓĖŻ┬Ā payer dans un dÓĖŻÓĖēlai dÓ╣é┬Ć┬Öun an 1100 dollars au crÓĖŻÓĖēancier. Ce remboursement termine la transaction, qui contrairement ÓĖŻ┬Ā une vente rÓĖŻÓĖēguliÓĖŻÓĖłre, se dÓĖŻÓĖēroule au fil du temps.
JusquÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬Ā prÓĖŻÓĖēsent, il est clair quÓ╣é┬Ć┬Öil nÓ╣é┬Ć┬Öy a rien de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀmalÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø avec la dette privÓĖŻÓĖēe. Comme pour tout commerce privÓĖŻÓĖē ou ÓĖŻÓĖēchange sur le marchÓĖŻÓĖē, les deux parties de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēchange gagnent, et personne ne perd. Mais supposons que le dÓĖŻÓĖēbiteur est stupide, que cela dÓĖŻÓĖēpasse ses capacitÓĖŻÓĖēs financiÓĖŻÓĖłres, et quÓ╣é┬Ć┬Öil se rend compte quÓ╣é┬Ć┬Öil ne peut pas rembourser la somme quÓ╣é┬Ć┬Öil avait acceptÓĖŻÓĖēeÓĖó┬Ā? Ceci, bien sÓĖŻÓĖør, est un risque encouru par la dette, et le dÓĖŻÓĖēbiteur a intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt ÓĖŻ┬Ā garder ses dettes jusquÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬Ā ce quÓ╣é┬Ć┬Öil puisse assurÓĖŻÓĖēment rembourser. Mais ce nÓ╣é┬Ć┬Öest pas un problÓĖŻÓĖłme de dette ÓĖŻ┬Ā lui seul. Tout consommateur peut dÓĖŻÓĖēpenser bÓĖŻÓĖŖtement. Un homme peut faire sauter tout son salaire sur un bijou coÓĖŻÓĖøteux et ensuite se rendre compte quÓ╣é┬Ć┬Öil ne peut pas nourrir sa famille. Donc la folie des consommateurs nÓ╣é┬Ć┬Öest guÓĖŻÓĖłre un problÓĖŻÓĖłme confinÓĖŻÓĖē ÓĖŻ┬Ā la dette seule. Mais il y a une diffÓĖŻÓĖērence crucialeÓĖó┬Ā: si un homme est dÓĖŻÓĖēpassÓĖŻÓĖē par ses capacitÓĖŻÓĖēs de remboursement et ne peut pas payer, le crÓĖŻÓĖēancier souffre aussi, car le dÓĖŻÓĖēbiteur nÓ╣é┬Ć┬Öa pas rÓĖŻÓĖēussi ÓĖŻ┬Ā rendre la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē du crÓĖŻÓĖēancier. Dans un sens profond, le dÓĖŻÓĖēbiteur qui ne parvient pas ÓĖŻ┬Ā rembourser les 1100 dollars dus au crÓĖŻÓĖēancier a volÓĖŻÓĖē la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē qui appartient au crÓĖŻÓĖēancier. Nous avons ici non seulement une dette civile, mais un dÓĖŻÓĖēlit, une agression contre la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē dÓ╣é┬Ć┬Öautrui.
┬Ā
Le sort des dÓĖŻÓĖēbiteurs
Au cours des siÓĖŻÓĖłcles prÓĖŻÓĖēcÓĖŻÓĖēdents, lÓ╣é┬Ć┬Öinfraction commise par le dÓĖŻÓĖēbiteur insolvable ÓĖŻÓĖētait considÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖēe comme grave, et ÓĖŻ┬Ā moins que le crÓĖŻÓĖēancier fÓĖŻÓĖøt prÓĖŻÓĖŖt ÓĖŻ┬Ā ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀpardonnerÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø la dette par charitÓĖŻÓĖē, le dÓĖŻÓĖēbiteur continuait ÓĖŻ┬Ā devoir de lÓ╣é┬Ć┬Öargent plus lÓ╣é┬Ć┬Öaccumulation des intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts, plus les pÓĖŻÓĖēnalitÓĖŻÓĖēs pour la poursuite du non-paiement. Souvent, les dÓĖŻÓĖēbiteurs ÓĖŻÓĖētaient envoyÓĖŻÓĖēs en prison jusquÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬Ā ce quÓ╣é┬Ć┬Öils puissent payer Ó╣é┬Ć┬ō un peu draconien peut-ÓĖŻÓĖŖtre, mais au moins dans le vÓĖŻÓĖēritable esprit de faire respecter les droits de propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē et de faire respecter lÓ╣é┬Ć┬ÖinviolabilitÓĖŻÓĖē des contrats. Le problÓĖŻÓĖłme pratique majeur ÓĖŻÓĖētait la difficultÓĖŻÓĖē pour les dÓĖŻÓĖēbiteurs en prison de gagner lÓ╣é┬Ć┬Öargent pour rembourser le prÓĖŻÓĖŖt. Peut-ÓĖŻÓĖŖtre quÓ╣é┬Ć┬Öil aurait ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē prÓĖŻÓĖēfÓĖŻÓĖērable de permettre au dÓĖŻÓĖēbiteur dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre libre, ÓĖŻ┬Ā condition que ses revenus aillent payer le crÓĖŻÓĖēancier pour son dÓĖŻÓĖø.
DÓĖŻÓĖłs le XVIIe siÓĖŻÓĖłcle, cependant, les ÓĖŻ┬ētats ont commencÓĖŻÓĖē ÓĖŻ┬Ā sangloter sur le sort des malheureux dÓĖŻÓĖēbiteurs, en ignorant le fait que les dÓĖŻÓĖēbiteurs insolvables sÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖētaient mis eux-mÓĖŻÓĖŖmes dans leur situation, et ils ont commencÓĖŻÓĖē ÓĖŻ┬Ā subvertir leur propre fonction proclamÓĖŻÓĖēe de lÓ╣é┬Ć┬ÖexÓĖŻÓĖēcution des contrats. Les lois sur la faillite ont ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē adoptÓĖŻÓĖēes, qui, de plus en plus, ont laissÓĖŻÓĖē les dÓĖŻÓĖēbiteurs se dÓĖŻÓĖēbrouiller, et ont empÓĖŻÓĖŖchÓĖŻÓĖē les crÓĖŻÓĖēanciers dÓ╣é┬Ć┬Öobtenir leur propre propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē. Le vol ÓĖŻÓĖētait de plus en plus tolÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖē, lÓ╣é┬Ć┬ÖimprÓĖŻÓĖēvoyance ÓĖŻÓĖētait subventionnÓĖŻÓĖēe, et lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpargne ÓĖŻÓĖētait entravÓĖŻÓĖēe. En fait, avec le dispositif moderne du chapitre 11, instituÓĖŻÓĖē par la loi sur la rÓĖŻÓĖēforme des faillites de 1978, non seulement les gestionnaires et les actionnaires inefficaces et imprÓĖŻÓĖēvoyants sÓ╣é┬Ć┬Öen tirent facilement, mais ils restent souvent dans des positions de pouvoir, sans dette et gÓĖŻÓĖērant encore leurs entreprises, et affligeant les consommateurs et les crÓĖŻÓĖēanciers de leurs inefficacitÓĖŻÓĖēs. Les ÓĖŻÓĖēconomistes utilitaristes nÓĖŻÓĖēoclassiques modernes ne voient rien de mal ÓĖŻ┬Ā cela. Le marchÓĖŻÓĖē, aprÓĖŻÓĖłs tout, ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀsÓ╣é┬Ć┬ÖadapteÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø ÓĖŻ┬Ā ces changements dans la loi. Il est vrai que le marchÓĖŻÓĖē peut sÓ╣é┬Ć┬Öadapter ÓĖŻ┬Ā presque tout, et doncÓĖó┬Ā? Entraver les crÓĖŻÓĖēanciers signifie que les taux dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt augmentent en permanence, pour le sÓĖŻÓĖērieux et lÓ╣é┬Ć┬ÖhonnÓĖŻÓĖŖte ainsi que pour les imprÓĖŻÓĖēvoyants, mais pourquoi les premiers devraient-ils ÓĖŻÓĖŖtre taxÓĖŻÓĖēs pour subventionner les secondsÓĖó┬Ā? Mais il y a des problÓĖŻÓĖłmes plus profonds avec cette attitude utilitariste. CÓ╣é┬Ć┬Öest la mÓĖŻÓĖŖme revendication amorale des mÓĖŻÓĖŖmes ÓĖŻÓĖēconomistes, qui veut quÓ╣é┬Ć┬Öil nÓ╣é┬Ć┬Öy ait rien de mal avec la montÓĖŻÓĖēe du crime contre les rÓĖŻÓĖēsidents ou les commerÓĖŻÓĖćants du centre-ville. Le marchÓĖŻÓĖē, affirment-ils, sÓ╣é┬Ć┬Öadaptera et proposera des rabais pour de tels taux ÓĖŻÓĖēlevÓĖŻÓĖēs de criminalitÓĖŻÓĖē, et donc les loyers et la valeur des logements seront plus faibles dans les rÓĖŻÓĖēgions du centre-ville. Alors tout sera pris en charge. Mais quelle sorte de consolation est-ceÓĖó┬Ā? Et quelle sorte de justification ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öagression et au crimeÓĖó┬Ā?
Dans une sociÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē juste, alors, seul le pardon volontaire des crÓĖŻÓĖēanciers laisserait les dÓĖŻÓĖēbiteurs sÓ╣é┬Ć┬Öen tirer facilement, sinon, les lois sur les faillites sont une invasion injuste des droits de propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē des crÓĖŻÓĖēanciers.
Un mythe ÓĖŻ┬Ā propos des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀdÓĖŻÓĖēbiteursÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø est que les dÓĖŻÓĖēbiteurs sont habituellement pauvres et que les crÓĖŻÓĖēanciers sont riches, de sorte quÓ╣é┬Ć┬Öintervenir pour sauver les dÓĖŻÓĖēbiteurs est simplement une exigence de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀjusticeÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø ÓĖŻÓĖēgalitaire. Mais cette hypothÓĖŻÓĖłse nÓ╣é┬Ć┬Öa jamais ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē vraieÓĖó┬Ā: dans les affaires, plus riche est lÓ╣é┬Ć┬Öhomme dÓ╣é┬Ć┬Öaffaires, plus il est susceptible dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre un large dÓĖŻÓĖēbiteur. Ce sont les dettes des Donald Trump et de Robert Maxwell de ce monde qui dÓĖŻÓĖēpassent spectaculairement leurs actifs. La pression exercÓĖŻÓĖēe pour lÓ╣é┬Ć┬Öintervention au nom des dÓĖŻÓĖēbiteurs a gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēralement ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē dÓĖŻÓĖēfendue par des grandes entreprises avec de larges dettes. Dans les sociÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖēs modernes, lÓ╣é┬Ć┬Öeffet des lois sur la faillite toujours plus restrictives a ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē dÓ╣é┬Ć┬Öentraver les crÓĖŻÓĖēanciers obligataires pour le bÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēfice des actionnaires et des dirigeants actuels, qui sont gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēralement installÓĖŻÓĖēs par, et alliÓĖŻÓĖēs avec, quelques grands actionnaires dominants. Le fait quÓ╣é┬Ć┬Öune entreprise soit insolvable dÓĖŻÓĖēmontre que ses gestionnaires ont ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē inefficaces, et quÓ╣é┬Ć┬Öils doivent ÓĖŻÓĖŖtre rapidement retirÓĖŻÓĖēs de la scÓĖŻÓĖłne. Les lois sur la faillite qui maintiennent la prolongation de la rÓĖŻÓĖłgle des gestionnaires existants envahit non seulement les droits de propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē des crÓĖŻÓĖēanciers, mais nuit ÓĖŻÓĖēgalement aux consommateurs et au systÓĖŻÓĖłme ÓĖŻÓĖēconomique entier en empÓĖŻÓĖŖchant le marchÓĖŻÓĖē de purger les gestionnaires imprÓĖŻÓĖēvoyants et inefficaces et les actionnaires, et de transfÓĖŻÓĖērer la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē des actifs industriels aux crÓĖŻÓĖēanciers les plus efficaces. Non seulement cela. Dans un article rÓĖŻÓĖēcent dÓ╣é┬Ć┬Öune revue de droit, Bradley et Rosenzweig ont montrÓĖŻÓĖē que les actionnaires, autant que les crÓĖŻÓĖēanciers, ont perdu un montant significatif dÓ╣é┬Ć┬Öactifs dus ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öinstauration du Chapitre 11 en 1978. Comme ils ÓĖŻÓĖēcrivent, ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āsi les obligataires et les actionnaires sont tous les deux perdants en vertu du Chapitre 11, alors qui sont les gagnantsÓĖó┬Ā?ÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø Les gagnants se rÓĖŻÓĖēvÓĖŻÓĖłlent ÓĖŻÓĖŖtre, de maniÓĖŻÓĖłre remarquable et sans surprise, les gestionnaires dÓ╣é┬Ć┬Öentreprises existants, inefficaces, ainsi que les avocats assortis, les comptables, et les conseillers financiers qui gagnent des frais ÓĖŻÓĖēnormes de rÓĖŻÓĖēorganisation de faillites.
Dans une ÓĖŻÓĖēconomie de libre marchÓĖŻÓĖē qui respecte les droits de propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē, le volume de la dette privÓĖŻÓĖēe est auto-contrÓĖŻÓĖölÓĖŻÓĖē par la nÓĖŻÓĖēcessitÓĖŻÓĖē de rembourser le crÓĖŻÓĖēancier, car aucun ÓĖŻ┬ētat paternaliste ne vous laissera filer facilement. En outre, le taux dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt quÓ╣é┬Ć┬Öun dÓĖŻÓĖēbiteur doit payer ne dÓĖŻÓĖēpend pas seulement du taux gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēral de prÓĖŻÓĖēfÓĖŻÓĖērence temporelle, mais aussi du degrÓĖŻÓĖē de risque quÓ╣é┬Ć┬Öun dÓĖŻÓĖēbiteur pose ÓĖŻ┬Ā un crÓĖŻÓĖēancier. Un bon risque de crÓĖŻÓĖēdit sera une ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āprime ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬ÖemprunteurÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, qui paiera relativement peu dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts. DÓ╣é┬Ć┬Öautre part, une personne imprÓĖŻÓĖēvoyante ou un fugitif qui a ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē en faillite avant, aura ÓĖŻ┬Ā payer un taux dÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt beaucoup plus ÓĖŻÓĖēlevÓĖŻÓĖē, proportionnel au degrÓĖŻÓĖē de risque sur le prÓĖŻÓĖŖt.
┬Ā
DiffÓĖŻÓĖērences entre dette publique et dette privÓĖŻÓĖēe
La plupart des gens, malheureusement, appliquent la mÓĖŻÓĖŖme analyse ÓĖŻ┬Ā la dette publique quÓ╣é┬Ć┬Öils le font ÓĖŻ┬Ā la dette privÓĖŻÓĖēe. Si lÓ╣é┬Ć┬ÖinviolabilitÓĖŻÓĖē des contrats devait rÓĖŻÓĖēgner dans le monde de la dette privÓĖŻÓĖēe, ne devrait-elle pas ÓĖŻÓĖŖtre tout aussi sacro-sainte dans la dette publiqueÓĖó┬Ā? La dette publique ne devrait-elle pas ÓĖŻÓĖŖtre rÓĖŻÓĖēgie par les mÓĖŻÓĖŖmes principes que la dette privÓĖŻÓĖēeÓĖó┬Ā? La rÓĖŻÓĖēponse est non, mÓĖŻÓĖŖme si une telle rÓĖŻÓĖēponse peut choquer la sensibilitÓĖŻÓĖē de la plupart des gens. La raison est que les deux formes de la transaction-dette sont totalement diffÓĖŻÓĖērentes. Si jÓ╣é┬Ć┬Öemprunte de lÓ╣é┬Ć┬Öargent ÓĖŻ┬Ā partir dÓ╣é┬Ć┬Öune banque de crÓĖŻÓĖēdit hypothÓĖŻÓĖēcaire, je conclus un contrat pour transfÓĖŻÓĖērer mon argent ÓĖŻ┬Ā un crÓĖŻÓĖēancier ÓĖŻ┬Ā une date futureÓĖó┬Ā; dans un sens profond, il est le vÓĖŻÓĖēritable propriÓĖŻÓĖētaire de lÓ╣é┬Ć┬Öargent ÓĖŻ┬Ā ce moment-lÓĖŻ┬Ā, et si je ne paie pas, je le vole de sa propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē lÓĖŻÓĖēgitime. Mais quand lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat emprunte de lÓ╣é┬Ć┬Öargent, ce nÓ╣é┬Ć┬Öest pas le gage de ses propres deniersÓĖó┬Ā: ses propres ressources ne sont pas endettÓĖŻÓĖēes. LÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat nÓ╣é┬Ć┬Öengage pas sa propre vie, sa fortune, et lÓ╣é┬Ć┬Öhonneur sacrÓĖŻÓĖē de rembourser la dette, mais les nÓĖŻÓĖötres. CÓ╣é┬Ć┬Öest une cavalerie, et une transaction, de teints trÓĖŻÓĖłs diffÓĖŻÓĖērents.
Car contrairement au reste dÓ╣é┬Ć┬Öentre nous, lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat ne vend pas de biens ou de services productifs et donc ne gagne rien. Il ne peut obtenir de lÓ╣é┬Ć┬Öargent quÓ╣é┬Ć┬Öen pillant nos ressources ÓĖŻ┬Ā travers les impÓĖŻÓĖöts, ou ÓĖŻ┬Ā travers la taxe dÓĖŻÓĖēguisÓĖŻÓĖēe de la contrefaÓĖŻÓĖćon lÓĖŻÓĖēgalisÓĖŻÓĖēe appelÓĖŻÓĖēe ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀlÓ╣é┬Ć┬ÖinflationÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. Il y a des exceptions, bien sÓĖŻÓĖør, comme lorsque lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat vend des timbres aux collectionneurs ou transporte notre courrier avec une grave inefficacitÓĖŻÓĖē, mais la grosse majoritÓĖŻÓĖē des revenus ÓĖŻÓĖētatiques est acquise par lÓ╣é┬Ć┬ÖimpÓĖŻÓĖöt ou son ÓĖŻÓĖēquivalent monÓĖŻÓĖētaire. En fait, ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpoque de la monarchie, et surtout dans la pÓĖŻÓĖēriode mÓĖŻÓĖēdiÓĖŻÓĖēvale avant lÓ╣é┬Ć┬ÖavÓĖŻÓĖłnement de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat moderne, les rois obtenaient eux-mÓĖŻÓĖŖmes lÓ╣é┬Ć┬Öessentiel des revenus de leurs biens privÓĖŻÓĖēs Ó╣é┬Ć┬ō tels que les forÓĖŻÓĖŖts et les terres agricoles. Leur dette, en dÓ╣é┬Ć┬Öautres termes, ÓĖŻÓĖētait plus privÓĖŻÓĖēe que publique, et de ce fait, leur dette sÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēlevait ÓĖŻ┬Ā presque rien par rapport ÓĖŻ┬Ā la dette publique qui a commencÓĖŻÓĖē en beautÓĖŻÓĖē ÓĖŻ┬Ā la fin du XVIIe siÓĖŻÓĖłcle.
La transaction de la dette publique est donc trÓĖŻÓĖłs diffÓĖŻÓĖērente de la dette privÓĖŻÓĖēe. Au lieu dÓ╣é┬Ć┬Öun crÓĖŻÓĖēancier ÓĖŻ┬Ā faible prÓĖŻÓĖēfÓĖŻÓĖērence temporelle ÓĖŻÓĖēchangeant de lÓ╣é┬Ć┬Öargent contre la reconnaissance de dette dÓ╣é┬Ć┬Öun dÓĖŻÓĖēbiteur ÓĖŻ┬Ā grande prÓĖŻÓĖēfÓĖŻÓĖērence temporelle, lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat reÓĖŻÓĖćoit maintenant de lÓ╣é┬Ć┬Öargent de ses crÓĖŻÓĖēanciers, les deux parties se rendant compte que lÓ╣é┬Ć┬Öargent sera remboursÓĖŻÓĖē non ÓĖŻ┬Ā partir des poches ou des cachettes des politiciens et des bureaucrates, mais des portefeuilles pillÓĖŻÓĖēs et des sacs ÓĖŻ┬Ā main des contribuables malheureux, les sujets de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat. LÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat reÓĖŻÓĖćoit lÓ╣é┬Ć┬Öargent par la coercition fiscale, et les crÓĖŻÓĖēanciers publics, loin dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre innocents, savent trÓĖŻÓĖłs bien que leurs produits vont sortir de cette mÓĖŻÓĖŖme contrainte. En bref, les crÓĖŻÓĖēanciers publics sont maintenant prÓĖŻÓĖŖts ÓĖŻ┬Ā remettre lÓ╣é┬Ć┬Öargent ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat afin de recevoir une part du butin de lÓ╣é┬Ć┬ÖimpÓĖŻÓĖöt dans le futur. CÓ╣é┬Ć┬Öest le contraire dÓ╣é┬Ć┬Öun marchÓĖŻÓĖē libre, ou dÓ╣é┬Ć┬Öune transaction rÓĖŻÓĖēellement volontaire. Les deux parties sont immoralement contractantes dÓ╣é┬Ć┬Öune participation ÓĖŻ┬Ā la violation des droits de propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē des citoyens dans le futur. Les deux parties font par consÓĖŻÓĖēquent des accords sur la propriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē dÓ╣é┬Ć┬Öautrui, et cela mÓĖŻÓĖērite dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre connu. La transaction de crÓĖŻÓĖēdit public nÓ╣é┬Ć┬Öest pas un vÓĖŻÓĖēritable contrat qui a besoin dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre considÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖē comme sacro-saint, pas plus que les voleurs partageant ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öavance les rÓĖŻÓĖēsultats de leur pillage ne doivent ÓĖŻÓĖŖtre traitÓĖŻÓĖēs par une sorte de contrat sanctifiÓĖŻÓĖē.
Toute fusion de la dette publique dans une transaction privÓĖŻÓĖēe doit reposer sur la notion commune mais absurde selon laquelle lÓ╣é┬Ć┬Öimposition est rÓĖŻÓĖēellement ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀvolontaireÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, et que chaque fois que lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fait quelque chose, ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀnousÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø le faisons volontairement. Ce mythe commode ÓĖŻÓĖētait exposÓĖŻÓĖē avec un ton humoristique mais incisif par le grand ÓĖŻÓĖēconomiste Joseph SchumpeterÓĖó┬Ā: ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀLa thÓĖŻÓĖēorie qui assimile les impÓĖŻÓĖöts ÓĖŻ┬Ā des cotisations de cercles ou ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öachat des services, par exemple, dÓ╣é┬Ć┬Öun mÓĖŻÓĖēdecin, prouve seulement combien cette branche des sciences sociales reste encore ÓĖŻÓĖētrangÓĖŻÓĖłre ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬Öapplication des mÓĖŻÓĖēthodes scientifiques.ÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø [] La morale et lÓ╣é┬Ć┬ÖutilitÓĖŻÓĖē ÓĖŻÓĖēconomique vont gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēralement de pair. Contrairement ÓĖŻ┬Ā Alexandre Hamilton, qui a parlÓĖŻÓĖē ÓĖŻ┬Ā une petite mais influente clique de crÓĖŻÓĖēanciers publics de New York et de Philadelphie, la dette nationale nÓ╣é┬Ć┬Öest pas une ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀbÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖēdiction nationaleÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. Le dÓĖŻÓĖēficit public annuel, plus le paiement de lÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt de la dette, qui ne cessent dÓ╣é┬Ć┬Öaugmenter dans le total que la dette accumule, canalisent de plus en plus lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpargne privÓĖŻÓĖēe prÓĖŻÓĖēcieuse et rare, et en font des gÓĖŻÓĖéchis publics inutiles qui ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀÓĖŻÓĖēvincentÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø les investissements productifs. Les ÓĖŻÓĖēconomistes de lÓ╣é┬Ć┬Öestablishment, y compris les Reaganomistes, ÓĖŻÓĖēludent habilement la question en qualifiant arbitrairement dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀinvestissementsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø la quasi-totalitÓĖŻÓĖē des dÓĖŻÓĖēpenses publiques, faisant penser que tout va bien, que tout est ÓĖŻÓĖēpatant, parce que lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpargne est ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀinvestieÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø de maniÓĖŻÓĖłre productive. Cependant, en rÓĖŻÓĖēalitÓĖŻÓĖē, les dÓĖŻÓĖēpenses publiques ne se qualifient pas dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀinvestissementsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø dans un sens orwellienÓĖó┬Ā: lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat dÓĖŻÓĖēpense rÓĖŻÓĖēellement au nom des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ābiens de consommationÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø et des dÓĖŻÓĖēsirs des bureaucrates, des politiciens, et de leurs groupes de clients dÓĖŻÓĖēpendants. Les dÓĖŻÓĖēpenses publiques, donc, plutÓĖŻÓĖöt que dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀinvestissementsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, sont des dÓĖŻÓĖēpenses de consommation dÓ╣é┬Ć┬Öune sorte particuliÓĖŻÓĖłrement inutile et improductive, car elles sont livrÓĖŻÓĖēes non par les producteurs mais par une classe parasite qui vit au large, et affaiblit de plus en plus le secteur privÓĖŻÓĖē productif. Ainsi, nous voyons que les statistiques ne sont pas le moins du monde ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀscientifiquesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø ou ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āsans valeurÓĖó┬ĀÓĖóÓĖøÓĖó┬Ā: la maniÓĖŻÓĖłre dont les donnÓĖŻÓĖēes sont classÓĖŻÓĖēes Ó╣é┬Ć┬ō si par exemple, les dÓĖŻÓĖēpenses publiques sont de la ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀconsommationÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø ou de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀlÓ╣é┬Ć┬ÖinvestissementÓĖó┬ĀÓĖóÓĖøÓĖó┬ĀÓ╣é┬Ć┬ō dÓĖŻÓĖēpend de la philosophie politique et des idÓĖŻÓĖēes du classificateur.
┬Ā
Le fardeau de la dette
Les dÓĖŻÓĖēficits et une dette grimpante sont donc un fardeau croissant et intolÓĖŻÓĖērable sur la sociÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē et lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēconomie, ÓĖŻ┬Ā la fois parce quÓ╣é┬Ć┬Öelles augmentent le fardeau de la dette et parce quÓ╣é┬Ć┬Öelles ÓĖŻÓĖēpuisent de plus en plus les ressources de la production vers le secteur ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀpublicÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, contreproductif et parasitaire. En outre, chaque fois que les dÓĖŻÓĖēficits sont financÓĖŻÓĖēs par lÓ╣é┬Ć┬Öexpansion du crÓĖŻÓĖēdit bancaire Ó╣é┬Ć┬ō en dÓ╣é┬Ć┬Öautres termes, en crÓĖŻÓĖēant de la nouvelle monnaie Ó╣é┬Ć┬ō les questions deviennent encore pires, puisque lÓ╣é┬Ć┬Öinflation de crÓĖŻÓĖēdit crÓĖŻÓĖēe une inflation des prix permanente et croissante ainsi que des vagues de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ācycles ÓĖŻÓĖēconomiquesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø de prospÓĖŻÓĖēritÓĖŻÓĖē et de rÓĖŻÓĖēcession.
CÓ╣é┬Ć┬Öest pour toutes ces raisons que les Jeffersoniens et les Jacksoniens (qui, contrairement aux mythes des historiens, ÓĖŻÓĖētaient extraordinairement compÓĖŻÓĖētents en thÓĖŻÓĖēorie ÓĖŻÓĖēconomique et monÓĖŻÓĖētaire) ont haÓĖŻÓĖÅ et mÓĖŻÓĖēprisÓĖŻÓĖē la dette publique. En effet, la dette nationale a ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē payÓĖŻÓĖēe deux fois dans lÓ╣é┬Ć┬Öhistoire amÓĖŻÓĖēricaine, la premiÓĖŻÓĖłre fois par Thomas Jefferson et la seconde, et sans doute la derniÓĖŻÓĖłre fois, par Andrew Jackson.
Malheureusement, le remboursement de la dette nationale, qui va bientÓĖŻÓĖöt atteindre 4 billions de dollars, va bientÓĖŻÓĖöt entraÓĖŻÓĖÄner la faillite de lÓ╣é┬Ć┬Öensemble du pays. Pensez aux consÓĖŻÓĖēquences de lÓ╣é┬Ć┬Öimposition de nouveaux impÓĖŻÓĖöts de 4 billions de dollars aux ÓĖŻ┬ētats-Unis lÓ╣é┬Ć┬ÖannÓĖŻÓĖēe prochaineÓĖó┬Ā! Une autre faÓĖŻÓĖćon, et presque aussi dÓĖŻÓĖēvastatrice, de rembourser la dette publique serait dÓ╣é┬Ć┬Öimprimer 4 billions de dollars de nouvelle monnaie Ó╣é┬Ć┬ō soit en dollars papier ou en crÓĖŻÓĖēant un nouveau crÓĖŻÓĖēdit bancaire. Cette mÓĖŻÓĖēthode serait extraordinairement inflationniste, et les prix exploseraient trÓĖŻÓĖłs rapidement, ruinant tous les groupes dont les revenus nÓ╣é┬Ć┬Öauraient pas augmentÓĖŻÓĖē dans la mÓĖŻÓĖŖme mesure, et dÓĖŻÓĖētruisant la valeur du dollar. Mais cÓ╣é┬Ć┬Öest en substance ce qui se passe dans les pays qui pratiquent lÓ╣é┬Ć┬Öhyper-inflation, comme lÓ╣é┬Ć┬ÖAllemagne en 1923, et dans dÓ╣é┬Ć┬Öinnombrables pays, en particulier dans le Tiers-Monde. Si un pays gonfle la monnaie pour augmenter sa dette, les prix augmentent de sorte ÓĖŻ┬Ā ce que les dollars, les marks ou les pesos que reÓĖŻÓĖćoivent les crÓĖŻÓĖēanciers valent beaucoup moins que les dollars ou les pesos quÓ╣é┬Ć┬Öils ont originellement prÓĖŻÓĖŖtÓĖŻÓĖēs. Quand un AmÓĖŻÓĖēricain achetait une obligation allemande de 10ÓĖó┬Ā000 marks en 1914, elle valait plusieurs milliers de dollars. Ces 10ÓĖó┬Ā000 marks ÓĖŻ┬Ā la fin 1923 nÓ╣é┬Ć┬Öauraient pas valu plus dÓ╣é┬Ć┬Öun bÓĖŻÓĖéton de chewing-gum. LÓ╣é┬Ć┬Öinflation est donc une maniÓĖŻÓĖłre sournoise et une maniÓĖŻÓĖłre terriblement destructrice de rÓĖŻÓĖēpudier indirectement la ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Ādette publiqueÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. Elle est destructrice car elle ruine lÓ╣é┬Ć┬ÖunitÓĖŻÓĖē de monnaie, dont les individus et les entreprises dÓĖŻÓĖēpendent pour le calcul de toutes leurs dÓĖŻÓĖēcisions ÓĖŻÓĖēconomiques.
┬Ā
RÓĖŻÓĖēpudier la dette publique
Je propose donc dÓ╣é┬Ć┬Öune maniÓĖŻÓĖłre apparemment drastique mais en rÓĖŻÓĖēalitÓĖŻÓĖē beaucoup moins destructrice de rembourser la dette publique dÓ╣é┬Ć┬Öun seul coupÓĖó┬Ā: la rÓĖŻÓĖēpudiation pure et simple de la dette. ConsidÓĖŻÓĖērons cette questionÓĖó┬Ā: pourquoi les pauvres, les citoyens maltraitÓĖŻÓĖēs de Russie, de Pologne ou des autres pays ex-communistes sont liÓĖŻÓĖēs par les dettes contractÓĖŻÓĖēes par leurs anciens maÓĖŻÓĖÄtres communistesÓĖó┬Ā? Dans la situation communiste, lÓ╣é┬Ć┬Öinjustice est claireÓĖó┬Ā: elle est que les citoyens qui luttent pour la libertÓĖŻÓĖē et pour une ÓĖŻÓĖēconomie libÓĖŻÓĖērale doivent ÓĖŻÓĖŖtre taxÓĖŻÓĖēs pour payer les dettes contractÓĖŻÓĖēes par lÓ╣é┬Ć┬Öancienne classe dirigeante monstrueuse. Mais cette injustice diffÓĖŻÓĖłre seulement par le degrÓĖŻÓĖē de dette publique ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀnormaleÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. Car, au contraire, pourquoi lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat communiste de lÓ╣é┬Ć┬ÖUnion soviÓĖŻÓĖētique serait liÓĖŻÓĖē par les dettes contractÓĖŻÓĖēes par lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat tsariste quÓ╣é┬Ć┬Öils dÓĖŻÓĖētestaient et ont renversÓĖŻÓĖēÓĖó┬Ā? Et pourquoi devrions-nous, citoyens amÓĖŻÓĖēricains dÓ╣é┬Ć┬ÖaujourdÓ╣é┬Ć┬Öhui en lutte, ÓĖŻÓĖŖtre liÓĖŻÓĖēs par des dettes crÓĖŻÓĖēÓĖŻÓĖēes par une ÓĖŻÓĖēlite dirigeante passÓĖŻÓĖēe qui a contractÓĖŻÓĖē ces dettes ÓĖŻ┬Ā nos dÓĖŻÓĖēpendsÓĖó┬Ā? Un des arguments convaincants contre les ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀrÓĖŻÓĖēparationsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø visant ÓĖŻ┬Ā payer les Noirs pour lÓ╣é┬Ć┬Öesclavage passÓĖŻÓĖē, cÓ╣é┬Ć┬Öest que nous, les vivants, nÓ╣é┬Ć┬Öavons pas ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē esclavagistes. De mÓĖŻÓĖŖme, nous, les vivants, nÓ╣é┬Ć┬Öavons pas contractÓĖŻÓĖē dans le passÓĖŻÓĖē ou le prÓĖŻÓĖēsent des dettes contractÓĖŻÓĖēes par les politiciens et les bureaucrates de Washington.
Bien que largement oubliÓĖŻÓĖēe par les historiens et le public, la rÓĖŻÓĖēpudiation de la dette publique est une partie solide de la tradition amÓĖŻÓĖēricaine. La premiÓĖŻÓĖłre vague de rÓĖŻÓĖēpudiation de la dette de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat est venue pendant les annÓĖŻÓĖēes 1840, aprÓĖŻÓĖłs les paniques de 1837 et de 1839. Ces paniques ÓĖŻÓĖētaient la consÓĖŻÓĖēquence dÓ╣é┬Ć┬Öun boom inflationniste massif alimentÓĖŻÓĖē par la Seconde banque des ÓĖŻ┬ētats-Unis dirigÓĖŻÓĖēe par les Whigs. Surfant sur la vague du crÓĖŻÓĖēdit inflationniste, de nombreux gouvernements des ÓĖŻ┬ētats, en grande partie ceux qui ÓĖŻÓĖētaient dirigÓĖŻÓĖēs par les Whigs, flottaient sur une quantitÓĖŻÓĖē ÓĖŻÓĖēnorme de dette, dont la plupart ÓĖŻÓĖētait allÓĖŻÓĖēe dans les travaux publics inutiles (appelÓĖŻÓĖēs par euphÓĖŻÓĖēmisme des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀamÓĖŻÓĖēliorations internesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø), et dans la crÓĖŻÓĖēation de banques inflationnistes. LÓ╣é┬Ć┬Öemprunt de dette publique par les gouvernements des ÓĖŻ┬ētats a grimpÓĖŻÓĖē de 26 millions de dollars ÓĖŻ┬Ā 170 millions de dollars au cours de la dÓĖŻÓĖēcennie des annÓĖŻÓĖēes 1830. La plupart de ces titres ont ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē financÓĖŻÓĖēs par des investisseurs britanniques et nÓĖŻÓĖēerlandais.
Durant les annÓĖŻÓĖēes dÓĖŻÓĖēflationnistes de 1840, succÓĖŻÓĖēdant ÓĖŻ┬Ā la panique, les gouvernements des ÓĖŻ┬ētats ÓĖŻÓĖētaient confrontÓĖŻÓĖēs au remboursement de leur dette en dollars, qui avaient maintenant moins de valeur que ceux quÓ╣é┬Ć┬Öils avaient empruntÓĖŻÓĖēs. De nombreux ÓĖŻ┬ētats, maintenant largement dans les mains dÓĖŻÓĖēmocrates, ont rencontrÓĖŻÓĖē la crise en rÓĖŻÓĖēpudiant ces dettes, soit totalement soit partiellement en rÓĖŻÓĖēvisant ÓĖŻ┬Ā la baisse leur montant par des ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀrÓĖŻÓĖēajustementsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. Plus prÓĖŻÓĖēcisÓĖŻÓĖēment, sur les 28 ÓĖŻ┬ētats amÓĖŻÓĖēricains dans les annÓĖŻÓĖēes 1840, 9 ÓĖŻÓĖētaient dans la position glorieuse de nÓ╣é┬Ć┬Öavoir aucune dette publique, et 1 (le Missouri) avait une dette nÓĖŻÓĖēgligeable. Sur les 18 restants, 9 ont payÓĖŻÓĖē lÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖt sur leur dette publique sans interruption, pendant que 9 (Maryland, Pennsylvanie, Indiana, Illinois, Michigan, Arkansas, Louisiane, Mississippi et Floride) ont rÓĖŻÓĖēpudiÓĖŻÓĖē une partie ou la totalitÓĖŻÓĖē de leurs engagements. Parmi ces ÓĖŻ┬ētats, quatre ont fait dÓĖŻÓĖēfaut pendant plusieurs annÓĖŻÓĖēes sur le paiement des intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts, alors que les cinq autres (Michigan, Mississippi, Arkansas, Louisiane et Floride) ont totalement et dÓĖŻÓĖēfinitivement rÓĖŻÓĖēpudiÓĖŻÓĖē leur dette publique. Comme dans toutes les rÓĖŻÓĖēpudiations de la dette, le rÓĖŻÓĖēsultat ÓĖŻÓĖētait dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēvacuer une lourde charge sur le dos des contribuables des ÓĖŻ┬ētats qui ont fait dÓĖŻÓĖēfaut et rÓĖŻÓĖēpudiÓĖŻÓĖē la dette.
En dehors de lÓ╣é┬Ć┬Öargument moral ou de la saintetÓĖŻÓĖē contractuelle contre la rÓĖŻÓĖēpudiation, que nous avons dÓĖŻÓĖējÓĖŻ┬Ā discutÓĖŻÓĖēs, lÓ╣é┬Ć┬Öargument ÓĖŻÓĖēconomique classique est que cette rÓĖŻÓĖēpudiation est dÓĖŻÓĖēsastreuse, car qui, dans son esprit droit, prÓĖŻÓĖŖterait ÓĖŻ┬Ā nouveau ÓĖŻ┬Ā un ÓĖŻ┬ētat qui a rÓĖŻÓĖēpudiÓĖŻÓĖēÓĖó┬Ā? Mais le contre-argument efficace a rarement ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē pris en compteÓĖó┬Ā: pourquoi davantage de capitaux privÓĖŻÓĖēs devraient ÓĖŻÓĖŖtre versÓĖŻÓĖēs dans les trous ÓĖŻ┬Ā rats de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētatÓĖó┬Ā? CÓ╣é┬Ć┬Öest prÓĖŻÓĖēcisÓĖŻÓĖēment lÓ╣é┬Ć┬ÖassÓĖŻÓĖłchement du crÓĖŻÓĖēdit public futur qui constitue lÓ╣é┬Ć┬Öun des principaux arguments en faveur de la rÓĖŻÓĖēpudiation, car cela signifie lÓ╣é┬Ć┬ÖassÓĖŻÓĖłchement avantageux dÓ╣é┬Ć┬Öun canal majeur dÓĖŻÓĖētruisant inutilement lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpargne du public. Ce que nous voulons, cÓ╣é┬Ć┬Öest une ÓĖŻÓĖēpargne abondante et de lÓ╣é┬Ć┬Öinvestissement dans les entreprises privÓĖŻÓĖēes, et un ÓĖŻ┬ētat minimal, ÓĖŻ┬Ā petit budget, austÓĖŻÓĖłre et maigre. Les gens et lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēconomie ne peuvent croÓĖŻÓĖÄtre de maniÓĖŻÓĖłre prospÓĖŻÓĖłre et fertile que lorsque lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat est affamÓĖŻÓĖē et chÓĖŻÓĖētif.
La prochaine grande vague de rÓĖŻÓĖēpudiation de la dette ÓĖŻÓĖētatique est venue dans le Sud aprÓĖŻÓĖłs le flÓĖŻÓĖēau de lÓ╣é┬Ć┬Öoccupation du Nord et le fait que la reconstruction leur ait ÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē enlevÓĖŻÓĖēe. Huit ÓĖŻ┬ētats du Sud (Alabama, Arkansas, Floride, Louisiane, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Tennessee et Virginie) ont procÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖē, vers la fin des annÓĖŻÓĖēes 1870 et le dÓĖŻÓĖēbut des annÓĖŻÓĖēes 1880, sous des rÓĖŻÓĖēgimes dÓĖŻÓĖēmocrates, ÓĖŻ┬Ā une rÓĖŻÓĖēpudiation de la dette imposÓĖŻÓĖēe ÓĖŻ┬Ā leurs contribuables par lÓ╣é┬Ć┬Öaventure corrompue et gaspilleuse des ÓĖŻ┬ētats radicaux rÓĖŻÓĖēpublicains en reconstruction.
┬Ā
Prospectives
Donc que peut-on faire maintenantÓĖó┬Ā? La dette fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērale actuelle est de 3,5 billions de dollars. Environ 1,4 billions de dollars, soit 40%, est dÓĖŻÓĖētenu par lÓ╣é┬Ć┬Öun ou lÓ╣é┬Ć┬Öautre organisme de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral. Il est ridicule pour un citoyen dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖŖtre imposÓĖŻÓĖē par un bras de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral (le fisc) ÓĖŻ┬Ā payer les intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts et le principal de la dette dÓĖŻÓĖētenue par un autre organisme de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral. Cela permettrait de sauvegarder beaucoup dÓ╣é┬Ć┬Öargent du contribuable, et ÓĖŻÓĖēconomiserait de lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖēpargne dÓ╣é┬Ć┬Öun gÓĖŻÓĖéchis de plus, dÓ╣é┬Ć┬Öannuler purement et simplement cette dette. La prÓĖŻÓĖētendue dette est simplement une fiction comptable qui fournit un masque sur la rÓĖŻÓĖēalitÓĖŻÓĖē et fournit un moyen commode de frapper dÓ╣é┬Ć┬Öune amende le contribuable. Ainsi, la plupart des gens pensent que lÓ╣é┬Ć┬ÖAdministration de la sÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē sociale prend leurs primes et les accumulent, peut-ÓĖŻÓĖŖtre par un investissement sain, puis ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀrembourseraÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø le citoyen ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀassurÓĖŻÓĖēÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø quand il aura 65 ans. Rien ne pourrait ÓĖŻÓĖŖtre plus ÓĖŻÓĖēloignÓĖŻÓĖē de la vÓĖŻÓĖēritÓĖŻÓĖē. Il nÓ╣é┬Ć┬Öy a pas dÓ╣é┬Ć┬Öassurance et il nÓ╣é┬Ć┬Öy a pas de ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀfondsÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø, comme il doit y en avoir dans nÓ╣é┬Ć┬Öimporte quel systÓĖŻÓĖłme dÓ╣é┬Ć┬Öassurance privÓĖŻÓĖē. LÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral prend simplement les ÓĖóÓĖŗÓĖó┬ĀprimesÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø (les impÓĖŻÓĖöts) de SÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē sociale sur la personne jeune, les utilise dans les dÓĖŻÓĖēpenses gÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖērales du TrÓĖŻÓĖēsor, et puis, lorsque la personne atteint lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻÓĖége de 65 ans, prend lÓ╣é┬Ć┬Öargent de quelquÓ╣é┬Ć┬Öun dÓ╣é┬Ć┬Öautre pour payer la ÓĖóÓĖŗÓĖó┬Āprestation dÓ╣é┬Ć┬ÖassuranceÓĖó┬ĀÓĖóÓĖø. La SÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē sociale, peut-ÓĖŻÓĖŖtre lÓ╣é┬Ć┬Öinstitution la plus vÓĖŻÓĖēnÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖēe dans la politique amÓĖŻÓĖēricaine, est ÓĖŻÓĖēgalement le plus grand racket de toutes. CÓ╣é┬Ć┬Öest tout simplement une chaÓĖŻÓĖÄne de Ponzi gÓĖŻÓĖēante contrÓĖŻÓĖölÓĖŻÓĖēe par lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral. Mais cette rÓĖŻÓĖēalitÓĖŻÓĖē est masquÓĖŻÓĖēe par lÓ╣é┬Ć┬Öachat dÓ╣é┬Ć┬Öobligations dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat par lÓ╣é┬Ć┬ÖAdministration de sÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē sociale, le TrÓĖŻÓĖēsor dÓĖŻÓĖēpensant ensuite ces fonds dans ce quÓ╣é┬Ć┬Öil veut. Mais le fait que lÓ╣é┬Ć┬ÖAdministration de sÓĖŻÓĖēcuritÓĖŻÓĖē sociale a des obligations dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat dans son portefeuille, et perÓĖŻÓĖćoit des intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts et le paiement du contribuable amÓĖŻÓĖēricain, lui permet de se faire passer pour une entreprise assurantielle lÓĖŻÓĖēgitime.
LÓ╣é┬Ć┬Öannulation des obligations dÓĖŻÓĖētenues par les agences fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērales a donc rÓĖŻÓĖēduit la dette fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērale de 40%. Je prÓĖŻÓĖēconiserais de passer ÓĖŻ┬Ā la rÓĖŻÓĖēpudiation pure et simple de la dette entiÓĖŻÓĖłre, et de laisser les morceaux tomber oÓĖŻÓĖÖ ils peuvent. Le rÓĖŻÓĖēsultat glorieux serait une baisse immÓĖŻÓĖēdiate de 200 milliards de dollars dans les dÓĖŻÓĖēpenses fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖērales, avec au moins la chance dÓ╣é┬Ć┬Öobtenir une coupe ÓĖŻÓĖēquivalente en impÓĖŻÓĖöts.
Mais si ce systÓĖŻÓĖłme est considÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖē comme trop draconien, pourquoi ne pas traiter lÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral comme est traitÓĖŻÓĖēe une faillite privÓĖŻÓĖēeÓĖó┬Ā(en oubliant le Chapitre 11)ÓĖó┬Ā? LÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat est une organisation, alors pourquoi ne pas liquider les actifs de cette organisation et payer les crÓĖŻÓĖēanciers (les dÓĖŻÓĖētenteurs dÓ╣é┬Ć┬Öobligations ÓĖŻÓĖētatiques) par une part proportionnelle de ces actifsÓĖó┬Ā? Cette solution ne coÓĖŻÓĖøterait rien aux contribuables et une fois de plus, le soulagerait de 200 milliards de dollars de paiement des intÓĖŻÓĖērÓĖŻÓĖŖts annuels. LÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖŻ┬ētat fÓĖŻÓĖēdÓĖŻÓĖēral des ÓĖŻ┬ētats-Unis devrait ÓĖŻÓĖŖtre contraint de restituer ses biens, de les vendre aux enchÓĖŻÓĖłres, et ensuite de payer les crÓĖŻÓĖēanciers en consÓĖŻÓĖēquence. Quels actifs ÓĖŻÓĖētatiquesÓĖó┬Ā? Il y a beaucoup dÓ╣é┬Ć┬Öactifs, de la TVA aux domaines nationaux, comme diverses structures telles que La Poste. Le siÓĖŻÓĖłge massif de la CIA ÓĖŻ┬Ā Langley, en Virginie, devrait rapporter une belle somme pour suffisamment de logements en copropriÓĖŻÓĖētÓĖŻÓĖē pour lÓ╣é┬Ć┬Öensemble de la main-dÓ╣é┬Ć┬ÖÓĖź┬ōuvre ÓĖŻ┬Ā lÓ╣é┬Ć┬ÖintÓĖŻÓĖērieur de la rocade. Nous pourrions peut-ÓĖŻÓĖŖtre ÓĖŻÓĖējecter les ÓĖŻ┬ētats-Unis des Nations Unies, rÓĖŻÓĖēcupÓĖŻÓĖērer les terres et les bÓĖŻÓĖétiments, et les vendre pour un logement de luxe sur la CÓĖŻÓĖöte est oÓĖŻÓĖÖ vivent de nombreuses cÓĖŻÓĖēlÓĖŻÓĖēbritÓĖŻÓĖēs. Un autre heureux hasard de ce processus serait une privatisation massive des terres socialisÓĖŻÓĖēes de lÓ╣é┬Ć┬Öouest des ÓĖŻ┬ētats-Unis et du reste de lÓ╣é┬Ć┬ÖAmÓĖŻÓĖērique. Cette combinaison de la rÓĖŻÓĖēpudiation et de la privatisation serait un long chemin pour rÓĖŻÓĖēduire le fardeau fiscal, en ÓĖŻÓĖētablissant la soliditÓĖŻÓĖē financiÓĖŻÓĖłre, et en dÓĖŻÓĖēsocialisant les ÓĖŻ┬ētats-Unis.
Pour aller sur cette voie, cependant, nous devons dÓ╣é┬Ć┬Öabord nous dÓĖŻÓĖēbarrasser de la mentalitÓĖŻÓĖē fallacieuse qui amalgame public et privÓĖŻÓĖē, et qui traite la dette publique comme sÓ╣é┬Ć┬Öil sÓ╣é┬Ć┬Öagissait dÓ╣é┬Ć┬Öun contrat de production entre deux propriÓĖŻÓĖētaires lÓĖŻÓĖēgitimes.
Ó╣é┬Ć┬ö
Commentaires rÓĖŻÓĖēcents