Archive | septembre, 2015

Gréviculture d’octobre : une riche moisson

D’excellents esprits, et même de moins bons, se préoccupent ces derniers temps de ce qu’on persiste à appeler le « modèle social français ». Le « refonder », disent les uns, le « réformer » – ah ce mot « réforme » qu’on utilise toujours, par facilité – le « revisiter » ou peut-être le replâtrer à l’intérieur, le ravaler à l’extérieur.

Les mêmes bons esprits gagneraient sans doute à replacer le problème dans sa dimension réelle.

Le fait même de parler de « modèle », et de modèle « français » !, renvoie en effet à une connotation mortifère d’invariance.

Ce ne sont pas les salariés, encore moins les travailleurs indépendants, qui s’expriment, ce sont les centrales syndicales, la plus lourde étant la vieille CGT.

Or, en face, ce ne sont même pas les représentants du peuple qui légifèrent. On pourrait alors, si tel était le cas, parler de démocratie. Au contraire, les projets de lois ne sont, en façade, poussés par les ministres qui communiquent sur ce qu’ils sortent des placards de leurs administrations. Il semblerait donc plus légitime de parler de technocratie.

Or, on doit constater que, tout se joue, au mépris de l’opinion populaire, entre les cercles de ce pouvoir technocratique, à peine entravés des contestations essentiellement « conservatrices » où l’on retrouve à l’œuvre les sections syndicales.

Observons ainsi le calendrier des prochaines grèves à venir.

Le 1er octobre une partie, la partie cégétiste, des personnels des hôpitaux et de l’action sociale suivra, dans toute la France, ce jeudi un mot d’ordre de grève nationale lancée par la CGT et le mouvement syndical SUD. Rappelons que depuis Anicet Le Pors et le gouvernement Mauroy (1981-1984) on affecte de croire que ces personnels constituent une « fonction publique hospitalière » alors même qu’ils ne bénéficient pas des multiples avantages des salariés de l’État. Ceci ouvre évidemment un champ de revendications constantes et qui ne peuvent pas aboutir, en particulier s’agissant de la durée hebdomadaire du travail.

À partir du 5 octobre, pour ceux des médecins généralistes de libre exercice qui suivent les mots d’ordre de MG France, et dès le 3 octobre pour les affiliés de 4 autres syndicats médicaux, les cabinets des grévistes, tant généralistes que spécialistes, seront fermés.

Soulignons que quelque 500 000 professionnels de santé de notre pays, sans relever non plus du cas des fonctionnaires, se trouvent de plus en plus assujettis aux contraintes d’une administration toute puissante.

Ceci découle du simple fait que leurs syndicats ont signé des conventions avec l’assurance-maladie monopoliste. Celle-ci est, fictivement, gérée par le ministère de la Santé. Mais notoirement en fait elle est contrôlée par le ministère des Finances. Aujourd’hui ils protestent contre les nouvelles « mesures », présentées pour des « réformes » de Marisol Touraine.

Le 8 octobre 2015 est annoncée aussi, pour toute la journée une grève « générale et nationale » décidée par les centrales syndicales CGT, FSU et Solidaires. Ces bureaucraties appellent indistinctement tous les salariés, des secteurs publics et privés, à faire grève ce jour pour contester ce qu’ils appellent « les réformes du gouvernement concernant l’emploi ».

Certes, on peut douter de l’adhésion des intéressés à de tels mots d’ordre. Mais il est un fait que ce mouvement à vocation à perturber les administrations, les services publics, les écoles, une partie des entreprises privées et par conséquent la vie quotidienne de très nombreuses familles.

Les désordres, notamment dans les transports, devraient commencer le 7 octobre à 19 heures et durer jusqu’au 9 octobre à 8 heures dans les transports publics urbains, les taxis monopolistes, le chemin de fer, les crèches, les écoles maternelles et primaires, l’enseignement étatique secondaire, les bibliothèques, la poste, diverses administrations, y compris dans certaines villes et communautés de villages le ramassage des ordures etc.

Ne surestimons pas à l’avance comme les médias le font trop souvent, l’impact réel de « la grève ». Mais ne sous-estimons pas non plus la volonté de nuire et de montrer une capacité de nuisance qui, s’agissant des enseignants de la FSU, prétend se dresser, aux côtés de la CGT et de son flanc gauche « Sud Solidaires » contre les timides dérives néolibérales du gouvernement.

De telles alertes sont lancées pour répondre à une double préoccupation : d’une part il s’agit faire piétiner sinon reculer les pouvoirs publics, et d’abord le parti socialiste, dans la voie « sociale-réformiste », qu’ils affectent d’avoir plus ou moins choisie. Reconnaissons que dans la pratique, ils ne s’y sont guère engagés. Or, d’autre part, plus subtilement, tous ces blocages tendent à intimider les grosses entreprises. En effet, une partie de leurs dirigeants pense que seule la majorité actuelle peut, à moindres frais en termes de conflits sociaux, procéder aux « nécessaires réformes ».

Or, parmi celles-ci la liberté de « l’ouverture des magasins le dimanche », prévue par la Loi Macron, quoique restreinte à des zones évaluées administrativement donc arbitrairement « touristiques », va donner lieu le 15 octobre à une grève de certains salariés des commerces de Paris à laquelle les appellent plusieurs bureaucraties syndicales. Cet épisode sera peut-être le plus intéressant, dans la mesure où, culturellement, cette libéralisation provoque aussi de nombreuses réticences « droitières ».

Au total, la France ne pourra pas faire l’économie d’une remise en cause de ces blocages et de ces chantages, où la vieille CGT stalinienne joue le rôle moteur, ou plutôt de frein moteur, à l’encontre de la modernisation du pays.

JG Malliarakis    http://www.insolent.fr/

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La courbe du chômage ne s’inversera pas!

Le gouvernement socialiste de la France 2015 a mis tous ses espoirs dans une reprise de l’activité européenne et mondiale dont la contagion à la France inverserait la courbe du chômage.

C’est l’espoir de voir se répéter le miracle dont a bénéficié le gouvernement Jospin à la fin des années 1990 : avec une expansion économique associée à la bulle informatique, la plupart des pays européens ont connu des expansions qui dépassaient les 4% d’augmentation annuelle du PIB. Bien que très à la traîne car souffrant déjà de près de 30 années de social-démocratie rampante, la France avait vu son PIB croître miraculeusement de 2%. Mais la crise ayant suivi l’éclatement de la bulle internet avait engendré une reprise brutale du chômage ; cette reprise avait forcé l’OFCE et l’INSEE à supprimer 400.000 chômeurs des statistiques pour éviter à Lionel Jospin de parvenir aux élections présidentielles avec un chômage officiel dépassant 9%. C’est le même miracle que l’actuel gouvernement espère pour donner des chances à François Hollande de se faire réélire.

Mais nous pouvons le rassurer : ce miracle ne se reproduira pas car, même si l’activité internationale s’accélérait, l’économie française n’est plus capable d’inverser la courbe du chômage, elle ne pourrait au mieux qu’en réduire l’augmentation.

Ce que nos hommes politiques oublient toujours, c’est que les entreprises existantes ne créent pas d’emplois ; en moyenne elles en perdent, seules les entreprises nouvelles en créent.

Mais les 40 années de social-démocratie ayant débuté en 1973 avec Giscard, ont complètement détruit la fabrication de vraies entreprises nouvelles. À sa place, nous avons la création d’ersatz, les villages Potemkine de l’emploi, où naissent plus de 500.000 entreprises zombies par an mais seulement 26.000 entreprises employeuses (avec au moins un emploi) contre quelque 80.000 en Allemagne, 200.000 au Royaume-Uni dont l’expansion économique bat tous les records.

C’est le résultat de l’alliance d’un « socialisme d’État », qui nourrit ses agents sous couvert d’aider l’emploi, et d’une bien-pensance de droite qui n’a cessé d’enfanter ces ersatz pour faire croire qu’elle agissait.

Deux chiffres trahissent la décomposition de l’entrepreneuriat.

Comme nous l’avons vu, avoir des entrepreneurs qui créent des emplois, c’est avoir des entrepreneurs qui s’enrichissent. On est entrepreneur, non parce qu’on est riche, mais pour le devenir.

Avoir des entrepreneurs qui réussissent et créent des emplois, c’est aussi avoir une distribution des revenus où le 1%, la part prise par le 1% les plus riches, est significative, aussi élevée que possible (car contrairement à cette absurdité que colportent les égalitaristes, le 1% n’est pas constitué de profiteurs mais essentiellement d’entrepreneurs qui innovent et prennent des risques).

Une étude de l’université Princeton1 est à cet égard très significative : comme indiqué en annexe, la part du 1% en France est une des plus faibles mondialement et a chuté entre 1949 et 2005. La conséquence en est que si l’on enlève la part du 1%, la croissance du revenu moyen est très peu affectée en France, alors qu’elle l’est énormément aux États-Unis. En effet, entre 1975, le début de la social-démocratie à la française, et 2006, le revenu moyen a augmenté de 27,1% en France, et seulement de 26,4% si on enlève le 1%, alors qu’aux États-Unis, enlever le 1% fait chuter la hausse du revenu moyen de 32,2% à 17,9%.

Ce que ne dit pas cette étude mais que nous avons vérifié par nous-mêmes, c’est que la distribution des patrimoines est restée aussi inégale en France qu’aux États-Unis, montrant que nous avons gardé les fortunes des entrepreneurs engendrés par la France dans l’immédiat après-guerre et durant les 30 glorieuses.

Les chiffres de Princeton de la distribution des revenus montrent que cette cohorte de créateurs ne s’est pas renouvelée, ce qui n’est pas surprenant. Et garantissent que nous allons continuer à nous enfoncer dans le chômage et le déclin.

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Note : le coefficient β est le ratio entre le patrimoine moyen du 1% et le seuil à partir duquel on appartient au 1%. Les fortunes suivant généralement une loi de Pareto, une propriété intéressante de cette loi est que la moyenne au-dessus d’un seuil est égale à 2 fois le seuil. Ce β se relie à l’α qui caractérise la distribution de Pareto par β=α/(α-1).

 

Par Bernard Zimmern

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Guerre en Syrie: On frappe qui ? Ou? Et après?

Ça y est c’est officiel. La France va effectuer « dans les prochaines semaines »Â des frappes aériennes contre l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie.

Les chasseurs français, qui effectuent depuis le 8 septembre des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie vont maintenant passer à l’action.

Humble spectateur je me demande dans une interprétation toute personnelle, qui va profiter des frappes ?

Frapper des gens qui s’entre-tuent, pour défendre la liberté et la paix, pour éviter des bains de sang c’est certainement très moral.

Mais quand tous les belligérants sont pas meilleurs les uns que les autres, est ce judicieux ?

Le problème dans un conflit entre A et B, c’est qu’en expliquant que A n’est pas sympatrique, et le frapper, c’est de l’autre aider B. Le problème c’est quand B n’est pas plus sympatrique que A.

En plus en Syrie, il n’y a pas un gentil et un méchant, mais une grappe de pas très sympathiques.

Les forces en présence du panier de crabes Syrien.

Il y a les syriens Baasistes, un ersatz de l’international socialiste commandé par le dictateur Bachard El Assad qui exécute sans scrupule les opposants et ses ennemis.

Ils sont en guerre contre Daech, Al Nostra, le Hezbolla, les milices chiites, les kurdes, et les occidentaux. Bachar El Assad ne veut pas finir comme Kadhafi et s’accrochera au pouvoir jusqu’à sa mort.

Daech, une force musulmane Sunnite qui applique la charia et la religion Musulmane en interprétation moyenâgeuse du Coran, qui exécute, torture et tranche les têtes dans la barbarie.

Ils sont en guerre contre Les Baasistes, Al Nostra, le Hezbolla, les milices chiites, les kurdes, les milices chrétiennes, les occidentaux, les russes pour construire un état religieux.

Le Front Al-nosra, c’est la branche syrienne d’Al-Qaida. Présents dans des terroristes musulmans qui ne se reconnaissent pas dans Daech ils perpétuent des attentats et des guerres hors Daech.

Ils sont en guerre ou alliés contre Daech selon les chefs de clans et les circonstances, en guerre contre les Baasistes, le Hezbolla, les milices chiites, les kurdes, les milices chrétiennes, les occidentaux, les russes.

Le Hezbolla, ce sont des habitants de la frontière Libanaise de confession Musulmane chiite, qui trucident les juifs et les musulmans sunnites depuis la mort de Mahomet. Ils sont en guerre contre Daech les Baasistes, les milices chrétiennes, les occidentaux, les russes.

Les milices chiites, sont des musulmans chiites isolés en Syrie qui se constitués en groupe d’auto défense contre les agressions de Daech. Depuis 735 après Jésus christ, les chiites exécutent les sunnites. Le descendant direct de Mahomet, Ali a créé le chiiisme musulman qui s’oppose aux sunnisme musulman constitué par les apôtres de Mahomet. C’est une guerre séculaire.

Ils sont alliés au Hezbolla pour l’instant, en guerre contre Daech, les Baasistes, les kurdes, les milices chrétiennes, les occidentaux, les russes.

Les Kurdes une peuplade qui lutte belliqueusement pour la création d’un état autonome a cheval sur 3 pays (Turquie, Syrie et Iran).

israel-syria-warIl sont alliés pour l’instant avec les occidentaux mais en guerre contre tous les autres. Pour l’instant, ils sont les plus proches des occidentaux, et pour l’instant ils ne réclament pas encore une autonomie. La relation avec la Turquie est ambiguë, car a terme ces gens ont des visées sur un tiers du territoire turc….

Les milices chrétiennes orthodoxes sont des gens qui ont décidé de rester coûte que coûte et se sont armés pour résister dans 2 provinces Syriennes. Il supportent les baasistes et les russes pour l’instant et se défendent contre tous les autres…

Les tribus autonomes de l’est de la Syrie….Ce sont des tribus armées qui n’ont pas fait allégeance à Daech et ne rendent aucun compte à personne. Leurs régions et villes ont résisté à l’invasion de Daech.

Les occidentaux, eux sont des hypocrites qui invoquent l’humanisme pour libérer les routes qui mènent aux sous sol, et les guerres ça gène terriblement le commerce du pétrole.

Ils sont officiellement en guerre contre Daech et répondent aux besoins électoraux des politiciens larmoyants. Ils concentrent leurs efforts pour la reconquête des puis de pétrole…

Les milices wahhabites, sont des musulmans sunnites financés par les riches saoudiens qui vivent du tourisme de la Mecque, et qui espèrent dans le futur récupérer le pays pour créer une région de musulmans qui iront à la Mecque y acheter des Corans et loger dans leurs hôtels.

Officiellement ils défendent leurs territoires, lls attisent le conflit pour se débarrasser d’un maximum de gens qui ne vont pas faire de pèlerinages à la Mecque.

Les Russes recherchent un monopole mondial dans le gaz et la compagnie russe Lukoil est le plus grand investisseur de Syrie y défend ses intérêts d’un sous sol riche en gaz.

Officiellement ils aident les chrétiens orthodoxes contre Daech, mais préservent surtout les intérêts de Lukoil. Les extractions de gaz de Lukoil payent des armes russes…temps que les Bassistes et El Assad est au pouvoir, pour la Russie le conflit est économiquement intéressant.

Les Turcs eux sont frontaliers avec la Syrie. Officiellement ils sont dans le camp occidental et membres de l’OTAN, mais leur seul désir est que Daech détruisent les Kurdes qui veulent créer un état sur la Syrie et un tiers de la Turquie…

L’Iran aide financièrement et militairement la Syrie car Bachad El Assad a été le dirigeant arabe à soutenir l’Iran dans sa guerre contre l’Irak entre 1980 et 1988.

Par ailleurs le développement du sunnisme par Daesh en Syrie est très mal vu du coté de Téhéran.


Alors la France va Frapper !


1-Frapper Daech
dans le sud de la Syrie?

Oui mais attention ça va aider le Hezbollah…Le Hezbolla menace les régions des chrétiens orthodoxes. DANGER.

2-Frapper Daech dans le centre de la Syrie? Oui mais l’armée de Bachar El Assad va en profiter!….DANGER.


3-Frapper Daech
dans le nord? Oui ma ça va aider le Front Al-nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida à les remplacer, et puis libérer le front sud c’est agrandir le territoire Kurde et leurs revendications territoriales sur…..La Turquie…DANGER.


4-Frapper Daech
dans l’ouest de la Syrie? Oui mais ça va aider Le Front Al-nosra, qui ne demande que cela. Remplacer Daech par Al-Qaida, est ce qu’on y gagne au change ?…..DANGER.


5-Frapper Daech
dans l’est de la Syrie? Oui mais çà va aider les tribus autonomes de l’est de la Syrie….Ils en profiteront pour piller les régions dans lesquelles elles n’avaient pas accès. Si elles s’associent aux milices Wahhabites elles menaceront l’Iran qui ne laissera pas faire.
Les Wahhabites sont des fanatiques prêt a prendre la relève de Daech, cette autre forme de musulmans sunnites adeptes de la charia….DANGER…

On ne peut nier qu’avec ces belligérants, des gens meurent et ne l’ont pas mérité.

La solution est bien plus complexe qu’un bombardement organisé par un président en mal de popularité qui cherche a redorer son blason et faire croire qu’on fait tout pour sauver des gens…

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