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Chefs d’entreprise, entrepreneurs, créateurs de start-up, BARRONS-NOUS !

exitJe propose qu’on déshabille entièrement la France de toutes ses entreprises privées, ne laissant à la république qu’une coquille vide, un grand cimetière de chômeurs par millions, que l’Etat ne saura plus comment nourrir.

Les lois s’empilent, les conditions empirent, et les jurisprudences nous sont de plus en plus défavorables. Il nous faut maintenant justifier de la non-augmentation des salariés ! Le droit du travail, les CHSCT, les impôts et taxes, plus rien n’est à notre avantage.

Je propose donc que chacun d’entre nous, les preneurs de risques, les faiseurs de rêves, les créateurs, les magiciens qui savent convaincre les investisseurs, partions de France, que nous allions sous d’autres cieux employer d’autres femmes et d’autres hommes, en les payant mieux que leur industrie locale ne les paie, parce que nous conserverons nos clients habituels, aux tarifs habituels.

Je propose qu’on déshabille entièrement la France de toutes ses entreprises privées, ne laissant à la République qu’une coquille vide, un grand cimetière de chômeurs par millions, que l’État ne saura plus comment nourrir. Lorsqu’une femme veut que son mari ingrat constate de visu l’importance réelle de ses efforts quotidiens et de sa présence discrète, il lui suffit de quitter le foyer une semaine pour que l’homme pleure. Il faut faire de même avec nos entreprises. Il faut vider la France, la vider de ses employeurs, la vider de ses riches, la vider de ceux qui travaillent de janvier à août pour payer les impôts. Il faut que nous partions tous, afin d’assécher une bonne fois pour toute les ressources financières de cet État qui distribue à vau-l’eau le fruit de notre travail. Et des millions pour l’AME. Et des millions pour les « réfugiés ». Et des millions pour les chômeurs. Et des millions par-ci, par-là. Des subventions aux associations. Des subventions à la presse collaborationniste.

Nous ne voulons plus payer sans choisir où va notre argent. Car c’est bien de notre argent qu’il s’agit ! Nous ne voulons plus prendre de risques et développer des entreprises pour nourrir des syndicats et employer des invirables. Mais comme nous voulons rester dans la légalité, et puisque la grève de l’impôt est interdite, alors nous devons partir. Quitter la France. Vider les ressources de la République qui nous hait tant. Montrer à la France à quoi elle ressemblerait sans nous.

Partons.
Laissons les clefs à Juppé, Sarkozy, Hollande, Valls, Mélenchon, etc.

Regardez ce qu’est devenue l’Algérie après notre départ.
Ça vous donnera une idée de ce qui attend la France lorsque nous serons partis.

Partons, et recommençons ailleurs.
Nous savons le faire.
Je trouve même que c’est motivant.

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Libéraux Réveillez vous!

Par Pascal Comas.

Statue de la liberté (Crédits : benonrtherun, licence Creative Commons)

Les événements qui se succèdent en France ces derniers temps sont un véritable cauchemar pour tous ceux qui se sont construits sur le socle des Lumières et des Droits de l’Homme. S’exprimant sur le triste projet de loi relatif au renseignement, le bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Surécrit dans Le Monde  « Il est temps que les Français comprennent la nature réelle de ce projet de loi et qu’ils fassent confiance à tous les défenseurs des libertés publiques qui se sont insurgés contre ces mesures, toutes tendances politiques confondues. Parmi eux citons notamment l’Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature, la CGT-Police, Marc Trévidic – ancien juge anti-terroriste, Jacques Toubon – défenseur des Droits, Jean-Marie Delarue – président de la Commission nationale des interceptions de sécurité (CNIS), Isabelle Falque-Pierrotin – présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), le Conseil national du numérique (CNNum). Mais aussi la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Human Rights Watch, Amnesty France et le Syndicat national des journalistes (SNJ), sans oublier le New York Times qui a appelé les parlementaires français à ne pas voter cette loi. »

En ce qui concerne les libéraux, le PLD a bien sûr pris position fermement contre cette loi. Au-delà de la réaction à cet événement particulier, les libéraux sont en général très actifs de multiples manières, en particulier sur les terrains de la réflexion, de l’analyse et de la vulgarisation des principes libéraux. Certaines initiatives remarquables comme celle du Collectif Antigone s’attachent à diffuser ces principes aussi bien dans la rue (affiches) que sur les réseaux sociaux.

Pourtant rien ne semble parvenir à mobiliser une quantité critique de citoyens en faveur de la défense de nos droits fondamentaux aujourd’hui bafoués dans le plus grand mépris par les autorités. Au suicide économique dont est victime la France depuis des décennies, il faut à présent ajouter une véritable descente aux enfers en matière de libertés.

Lafayette

Il est extrêmement difficile pour les Français lucides d’envisager que rien de positif ne peut se produire et de se résigner à contempler la déchéance totale de leur pays. Ils espèrent que leurs compatriotes vont se réveiller, ou peut-être qu’un homme providentiel les sortira de ce cauchemar.

Nous pensons que le plus probable est que la France ne déviera pas de sa trajectoire fatale et ira jusqu’au bout de son destin absurde. Sur le plan économique les réformes nécessaires, si elles adviennent, se feront à marche forcée par des réalités bien plus cruelles que celles qui s’imposent actuellement, et dans des conditions  bien plus douloureuses que si la nation avait fait ces choix difficiles ces dernières décennies.

Mais parler de réformes est encore trop optimiste. Nous pensons qu’il n’y aura pas de réformes, en tout cas pas de sérieuses et suffisantes. Quant à la vision de Houellebecq sur la conversion de la jeunesse française au libéralisme aux environs de 2020 (Soumission p.153 – Flammarion) elle nous parait beaucoup moins réaliste que celle d’un Président musulman en 2022, même si nous sommes convaincus que la majorité de ceux que l’on appelle les jeunes défavorisés se satisferaient bien mieux d’un environnement libéral que du paysage actuel décourageant tout réel projet d’entreprise.

Notre avis est donc que lorsque notre système étouffant et liberticide implosera, deux scénarios se dessineront :

  • le scénario pessimiste sera une mutation vers une forme de dictature totale (à la  différence de la dictature technocratique partielle actuelle).
  • le scénario optimiste sera une remise à zéro sur les débris de la faillite, du chaos et peut-être de la guerre, civile et/ou extérieure. Les principes libéraux pourront alors reprendre leur place naturelle et incontournable, mais dans un contexte initial de Far West, qui contrairement à ce que pensent les ignorants n’a rien à voir avec le libéralisme, basé sur le droit.

Les premières raisons qui nous conduisent froidement à considérer l’inéluctabilité de l’un de ces deux scénarios sont connues. Contentons-nous de les rappeler brièvement.

Tout d’abord, le fil conducteur de la politique de François Hollande est limpide de simplicité : protection absolue de ses bases électorales les plus solides et souci de ne toucher à rien sinon à la marge. Les deux catégories de population bénéficiant de cette protection sont les fonctionnaires et les masses d’assistés que compte l’hexagone.

En ce qui concerne les fonctionnaires, pas question de toucher à leur nombre et à leur statut ! Dans un pays au bord de la faillite et croulant sous les dettes, il n’est pas envisageable de modifier le ratio de 90 agents publics pour 1 000 habitants (contre 50 pour 1 000 en Allemagne, pays notoirement sous-administré).

Concernant l’assistanat, relevons seulement que dans un pays crevant de son égalitarisme et de ses dépenses sociales, il est encore question de prendre toujours plus aux “riches” et de distribuer toujours plus aux bénéficiaires de prestations sociales ou d’exonérations fiscales, cette obsession étant remarquablement résumée dans la déclaration surréaliste du Président proposant en octobre 2014 que la prochaine réduction d’impôts concernera « celles et ceux qui ne sont pas imposables » sur le revenu (?!)

Ajoutons à l’ardoise le renforcement de la protection des intermittents du spectacle, le milieu artistique étant comme on le sait peuplé de bisounours et faisant office de courroie de transmission indispensable de la propagande socialiste auprès de la jeunesse. Et bien sûr, aucun serrage de vis envisagé sur les 1,2 milliard de subventions déversées chaque année arrosant généreusement de multiples associations militant à gauche ou servant à améliorer les conditions de vie extrêmement pénibles des fonctionnaires, comme l’Association pour le logement des personnels de l’administration financière, ou “Éducation et plein air finances”, autre association destinée cette fois aux vacances des personnels de l’administration fiscale.

La France se trouve dans la situation tragique où la masse des populations profitant du système actuel, ou pensant qu’elles ont trop à perdre d’un changement, représente une quasi majorité, ou peut-être même une majorité n’étant menacée que par les mécontents du moment. Voilà pourquoi Hollande a le déshonneur d’envisager un deuxième quinquennat malgré son bilan catastrophique  : il pense que s’il arrive à tenir bon sur le maintien des dépenses ou les politiques en faveur des bénéficiaires de la manne étatique, il aura le soutien de la quantité critique de votants dont il a besoin. En cas de désistement, il suffira d’en enfumer quelques autres avec des promesses adaptées aux sujets brûlants de 2017.

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Voilà pourquoi, loin d’envisager la moindre réduction du périmètre de l’État, le gouvernement actuel accentue la répression fiscale tous azimuts, et lance les soldats de Bercy sur tous les fronts : comptes à l’étranger, traque des vendeurs de biens sur internet , restrictions sur le cash… sans oublier la cession bien commode des parts de l’État dans les entreprises avec un objectif de recettes de 16 milliards d’euros, histoire là aussi de pouvoir gagner du temps tout en prétendant qu’on désendette le pays.

Peu importe que les faits soient éloquents : comme l’expose Louis Rouanet dans un article pour le Mises Institute, depuis 2009 la France et l’Angleterre ont mené des politiques économiques complètement opposées. La France a augmenté les taxes et n’a pas touché aux dépenses de l’État et le Royaume-Uni a fait le contraire. Entre 2010 et 2013 le Royaume-Uni a réduit son déficit structurel davantage que n’importe quelle autre économie avancée (4,7% du PIB). L’économie française a stagné alors que la sienne a vécu une forte reprise. Les dépenses publiques en France sont aujourd’hui plus élevées de 11 points de PIB. De décembre 2009 à décembre 2014, en Grande-Bretagne, le nombre d’employés du secteur public est passé de 6.370.000 a 5.397.000 alors que l’emploi global a progressé de 1.700.000. En France, le nombre d’employés de l’État n’a pas cessé d’augmenter et le taux de chômage bat des records.

liberaux rené le honzecPourtant, ceux qui sont au fait des réalités économiques ne donnaient pas cher des chances de Hollande face à la situation économique de la France et de l’Europe. Le pays est en sursis depuis bien trop longtemps et la moindre remontée des taux d’intérêts signe sa faillite. Mais c’était sans compter sur la détermination des élites financières internationales qui ont décidé de retarder à tout prix l’inéluctable à force de Quantitative Easing et de taux d’intérêts aujourd’hui négatifs. Le cycle long des plans de la kleptocratie mondiale, et le cycle moyen des objectifs des forces dominantes dans l’hexagone sont en phase. Et chaque mois, chaque année de gagnée face à l’inéluctable rendront la réinitialisation plus douloureuse pour les populations, exactement comme avec une gangrène.

Il est urgent d’agir mais les faits, aussi convaincants soient-ils, ne valent rien contre l’alliance de l’idéologie, du cynisme le plus abject et du relativisme permanent, et ce sont bien là les raisons de notre pessimisme. En France, pays de débats s’il en est, le débat est devenu inutile. En France, pays de penseurs s’il en est, la pensée intelligente et argumentée n’a plus de valeur.

Les libéraux déploient des efforts admirables pour décrypter les événements actuels à la lumière de brillantes analyses, notamment celles inspirées de l’école autrichienne qui offre sans doute la meilleure grille de lecture sur les faits économiques depuis la fin du XIXe siècle. Ce travail est éminemment nécessaire et utile, mais suffira-t-il à convaincre une masse critique de la population ?  Il nous parait évident que non, pour les raisons suivantes :

La foi

Les socialistes, communistes, étatistes, structuralistes, marxistes, sociaux-démocrates, centristes, bref, tous ceux qui vouent un culte à l’État ne peuvent être convaincus par le moindre argument, aussi imparable soit-il, qui ne soit pas en faveur du «modèle social» français… Leur conviction est du domaine de la croyance, non de la rationalité. Le socialisme est un acte de foi. Ces fidèles sont convaincus de défendre le «bon» modèle, et partant de là tout argument en défaveur de ce dernier est jugé comme mauvais, indéfendable et écarté d’office. Ceux qui ont l’illusion de croire qu’ils peuvent ébranler un tant soit peu les convictions de ces apôtres avec des analyses, des études, des textes argumentant à partir de données concrètes et vérifiables se bercent d’illusions. D’abord parce que 90% de leurs interlocuteurs ne prendront même pas la peine de consulter les documents proposés, rejetés d’office comme une vulgaire propagande. Leur conviction est telle qu’ils jugent parfaitement irrecevable toute contradiction (en général ce sont les mêmes qui vont traiter leurs adversaires d’intolérants). D’autres ignoreront les mêmes textes parce qu’ils ont peur d’y trouver des arguments qui pourraient ébranler les certitudes dans lesquelles ils sont lovés, bien au chaud, depuis tellement longtemps.

Imaginez comme il doit être angoissant pour le bobo parisien d’imaginer qu’un jour la routine de son Libé-café pourrait ne plus bercer sa douce existence de soldat du bien…

L’envie

Sans aucun doute le plus vilain défaut des français, l’envie, est l’atout majeur de la gauche. Quel délice que donner par son vote à l’État, qui a le monopole de la violence, le pouvoir de se servir dans l’épargne ou les revenus de ces salauds de riches, le tout en jouissant de la béatitude de faire partie du camp des généreux. Si en plus on fait partie de ceux qui bénéficient des mannes de la redistribution, c’est une opération triplement gagnante !

Le relativisme

Pour ceux qui n’ont pas assez de foi ou de jalousie, les intellectuels de gauche ont forgé un bouclier redoutable contre toutes les attaques de la raison : le relativisme ! Car la plus grande victoire de la gauche est bien d’avoir formaté l’écrasante majorité des cerveaux à évoquer le relativisme chaque fois que des faits ou des arguments puissants viennent menacer leurs confortables convictions structuralistes. À quoi sert la raison, à quoi servent les faits lorsque tout est affaire de point de vue, de culture, de valeurs ? Peu importent la rigueur, la pertinence des arguments présentés, ils ne représentent qu’un «point de vue» qui n’a pas vocation à l’emporter sur un autre dans ce monde de bisounours tous rouges où l’égalité doit s’imposer comme la valeur de toutes les pensées, de toutes les interprétations, de toutes les cultures et de chaque individu.

Dans un monde où il n’y a plus que des droits, les notions de valeur ou de devoir perdent toute importance. Puisque les hommes naissent égaux en droit, et qu’il s’agit là du seul terrain où l’on puisse revendiquer une égalité totale sans peur d’être confronté, la gauche a créé un monde dans lequel n’existent plus que des droits.

Le cynisme

Aussi candides soient-ils, les hommes en place ne sont pas tous des innocents, le sourire béat en étendard et un neurone par proposition réaliste. Certains se rendent bien compte qu’ils patouillent, qu’ils font dans le n’importe quoi. Ils savent bien que des gens plus informés ou plus compétents qu’eux sont éberlués par leurs bêtises. Normalement, toute cette bande de guignols devrait être en dépression avérée, en incapacité de travail, en démission. Ils devraient être comme l’imposteur s’étant fait passer pour un capitaine de paquebot alors qu’il n’a jamais manœuvré, mal, qu’un petit zodiac, et qui réalise après le départ qu’il emmène tous les passagers à la catastrophe. Mais non, même si certains ont sans doute les nerfs à fleur de peau, ils tiennent bon, droits dans leurs bottes, parce qu’ils ont pour eux la morale. La morale, cette valeur bourgeoise qu’ils vomissent lorsqu’elle ne leur convient pas, dont ils récusent les valeurs par relativisme, mais qui leur convient si bien lorsqu’elle est au service de l’égalitarisme, lui-même au service de la chasse aux votes des frustrés et des envieux.

Pourtant si tout est relatif, si tout est affaire de culture et de point de vue, en quoi la recherche de l’égalité devrait-elle avoir une quelconque supériorité morale ? Quelle légitimité y-a t-il à l’imposer à coups de lois liberticides et spoliatrices ?

Le panurgisme

Il faut aussi compter sur une force centripète considérable, celle du groupe, du troupeau… Un homme de gauche qui remet en cause la doxa socialiste met en danger certain son intégration dans le groupe. Il se retrouve seul face au collectif, le cauchemar socialiste ! Le regard de l’autre, pour ceux qui se préoccupent tant d’être politiquement corrects, est un véritable carcan. “Que vont penser mes amis musulmans si je deviens critique vis à vis de l’islam ? Non, il vaut mieux continuer à insulter le catholique, ça rapporte des points alors que si je touche à l’islam je vais en perdre un paquet !”

Le marketing

Ajoutons enfin que le marketing égalitaire est bien plus puissant que celui de la liberté, relayé qu’il est par les artistes, les médias et le pape lui-même. Sans oublier le Dalaï Lama, Empereur des Gentils de la Planète Terre, qui vient d’avouer qu’il était marxiste !

Qu’importent donc l’histoire et les faits. Apporter des arguments démontrant les erreurs du socialisme est aussi vain qu’il le serait pour un scientifique d’apporter des arguments visant à nier l’existence de Dieu auprès de croyants. Dénoncer les atteintes intolérables aux libertés revient à crier dans le désert lorsque la majorité de la population n’a jamais entendu parler de Orwell ou de Huxley et se contrefout que l’enseignement des Lumières devienne facultatif au collège.

Dans le système démocratique, où le pouvoir appartient aux masses, on a travaillé efficacement à rendre celles-ci ignorantes ou indifférentes. Ignorantes, elles le sont par l’absence d’information des médias, par leur paresse intellectuelle, par leur inculture ou par un travail abrutissant ne leur laissant aucun moment disponible pour s’atteler à autre chose qu’au quotidien ou à leur survie.

Ces masses indifférentes sont pour beaucoup disposées à accepter toutes les atteintes à la vie privée, toutes les privations de liberté, tous les abus de pouvoir tant que sont maintenus leurs privilèges (fonctionnaires), leurs aides sociales (assistés, chômeurs, parasites…) ou que leur cause gagne du terrain (islamisme, égalitarisme, socialisme, communisme, fascisme…)

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Voilà pourquoi, particulièrement en France, la fabrique incessante de pauvres, d’assistés et de fonctionnaires, et l’impossibilité de ramener à la raison les croyants structuralistes nous conduisent à être persuadés que n’ont aucun avenir les défenseurs de la liberté, les entrepreneurs indépendants, les détenteurs d’une épargne. Voilà pourquoi, comme le répète H16, ce pays est foutu !

Vraiment foutu ?

Oui.

À moins que…

À moins que les libéraux, et avec eux tous ceux qui se préoccupent de leurs libertés, de l’avenir de leurs enfants, de leur propre avenir et de l’image du pays qui les a vu naître prennent enfin possession de la rue, seul moyen en France de faire entendre sa voix et faire passer un message … Car s’il est bien une chose que l’Histoire de France a prouvé, c’est qu’elle se décide dans la rue à chaque moment crucial.

Nous ne nourrissons pas l’illusion qu’il sera possible de mobiliser des centaines de milliers de citoyens en un tour de main. Mais nous pouvons penser raisonnablement que souhaitent faire entendre leurs voix un nombre raisonnable de libéraux, de contribuables associés, d’entrepreneurs (pigeons ou pas), de défenseurs des libertés ; mais aussi des français qui, sans appartenir à aucune de ces catégories veulent manifester contre les politiques liberticides, fiscalement répressives, et socialement partisanes du pouvoir en place ?

Nous pensons quant à nous que cela est possible, et c’est bien le seul plan sur lequel nous sommes optimistes.

Il est temps d’agir !

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Sénateurs branleurs surpayés

Certains diront que le Sénat est inutile. Pour beaucoup de Français, c’est une maison de retraite pour un personnel politique âgé, le refuge de politiques recalés du suffrage direct ou un repaire pour truands protégés par l’immunité parlementaire. Pour d’autres, il est indispensable à l’équilibre démocratique de notre système parlementaire.

En sus de son traitement mirifique, le sénateur bénéficie de toute une série de commodités. À la Chambre haute, on trouve, entre autres, un restaurant et sa célèbre cave à vin (quelques milliers de bouteilles), un salon de coiffure, une lingerie, une salle de sport (souvent vide), un labo photo et même un atelier d’ébénisterie…

Non seulement les sénateurs sont très bien logés quand il leur advient d’être à Paris (une dotation de 75 euros par jour leur est versée) mais ils peuvent aussi bénéficier de prêts avantageux pour l’achat d’un logement… Jusqu’à 75 000 ou 150 000 euros selon la région, au taux annuel de 2 % sur 18 ans. De quoi donner du baume au cœur des 3,6 millions de Français mal-logés…

Le Sénat buissonnier

Le plus scandaleux est que les sages de la Haute assemblée y mettent rarement les pieds. Seule une soixantaine de sénateurs sont assidus aux séances publiques. Pour leur défense, ces élus expliquent que le vrai travail parlementaire se déroule en commission et pas en séance. L’article 15 alinéa 3 du règlement du Sénat stipule qu’en cas de trois absences consécutives d’un sénateur dans la commission dont il est membre, son indemnité de fonction pourra être réduite de moitié. Malheureusement cette disposition n’a jamais été appliquée. De toute façon, ceux qui suivent les séances publiques du Sénat auront pu le constater, les sénateurs écoutent rarement l’orateur, trop occupés qu’ils sont à bavarder avec leurs voisins ou à s’occuper de leurs affaires personnelles.

Les heureux résidents du palais du Luxembourg n’ont aucune excuse pour expliquer ces absences. Comme pour les députés, chaque sénateur peut profiter de la gratuité du réseau SNCF et en 1ère classe (demi-tarif pour les conjoints) ainsi que 46 allers-retours en avion, en France métropolitaine. À Paris, chaque élu bénéficie de 3 000 euros de frais de taxi par an, d’une carte gratuite pour le métro et surtout du parc auto du Palais (une vingtaine de voitures à 45 000 euros l’unité).

« Le Sénat est le seul club que je connaisse où l’on paye la cotisation des membres ». Un sénateur

D’autres facteurs expliquent ces absences. Il existe 78 « groupes d’amitié » avec les pays étrangers. Ils permettent aux sénateurs de partir en voyage tous frais payés (et souvent en famille). Le travail sur place laisse beaucoup de temps libre pour les activités touristiques. Chaque sénateur peut adhérer à autant de groupes qu’il le désire. Il leur est demandé une cotisation annuelle de seulement 19 euros par pays. Et c’est sans compter les quelques dizaines de « groupes d’étude », à l’intitulé sympathique, comme « les arts de la rue et du cirque » ou « la chasse et la pêche ». Ces groupes sont le lieu d’intrigues de couloir et de lobbying, dont le Sénat est le carrefour.

La réserve parlementaire

Parmi les multiples ressources du Sénat, la réserve parlementaire (qui sert à financer des associations et des collectivités dans les circonscriptions) est comme la partie émergée de l’iceberg. Elle s’élève, selon les spécialistes du sujet, à 150 millions euros, Sénat et Assemblée nationale confondus. Le crédit de cette caisse, caché à l’intérieur des budgets de différents ministères, ne sert qu’à acheter les électeurs… Le vrai pactole, est celui de la caisse de retraite des anciens sénateurs qui se monterait à quelque 500 M euros.

Une retraite en platine

En moyenne, un sénateur touche 4382 euros nets par mois pour une obligation de cotisation de seulement 15 ans. La retraite maximum peut atteindre 6000 euros mensuels pour 25 ans de cotisation. Pour bien se rendre compte, après un mandat de six années, un sénateur recevra 1869 euros de pension. Cette somme est supérieure à ce que perçoit un Français du privé après 40 ans de cotisation. La réforme de 2010 ne change quasiment rien, si ce n’est l’âge légal de départ en retraite. Les veuves et veufs, pour leur part, touchent 66 % de réversion, taux le plus élevé de France… À force de privilèges, la douloureuse du Sénat, les contribuables la sentent passer. En 2013, le montant de la dotation de l’État dépasse les 323 millions d’euros. Cette enveloppe, votée par les sénateurs, est immédiatement placée, personne ne sait où, et fait des petits. Le profit ainsi dégagé, les Français ne le revoit pas, cela va de soi… Il sert probablement à opérer de nombreux et luxueux travaux de réfection du Palais et des immeubles achetés ici et là dans les beaux quartiers parisiens. Comme par exemple l’achat du 46, rue de Vaugirard en 2002, dont la rénovation a coûté plus de 10000 euros le mètre carré.

Contribuable associé

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Coup d’état en Suède…

Stefan Lofven credits Socialdemokraterna (licence creative commons)

La nouvelle n’a pas fait la « une » des médias, et c’est pourtant un des événements les plus inquiétants de ce début de siècle. Le dernier masque de la démocratie représentative, dans sa version postmoderne et corrompue, vient en effet de tomber.

Cela ne surprendra pas les libéraux, qui savent à quel point l’étatisme électif peut se rapprocher à pas de loup des « vraies » dictatures, et de quoi il est capable lorsqu’il se sent menacé de perdre ses prébendes. On le voit déjà montrer les crocs, à grand renfort d’HADOPI, LPM et autres mesures « anti-terroristes ». Mais en Suède il vient de mordre pour de bon, et saigner peut-être à mort une démocratie déjà bien abîmée par le très politiquement correct « modèle suédois ».

Les faits sont simples dans leur crudité cynique. Les dernières élections ont vu surgir un parti disons atypique, le mot « populiste » étant, en Suède comme ailleurs, un mot dépourvu de sens (tous les partis courtisent le peuple !). Avec ses 12%, le SD ne pouvait qu’être un parti d’opposition, mais lorsqu’un autre s’est joint à lui pour rejeter le budget, le gouvernement a été mis en minorité, et son budget invalidé : situation classique de « crise gouvernementale ». Dans toute démocratie, cela entraîne la démission du gouvernement, et chez nous ce serait un des cas où la dissolution s’imposerait. C’est si évident que dans un premier temps, le chef du gouvernement suédois, Stefan Löfven, a décidé, et annoncé pour le 22 mars 2015, la tenue de nouvelles élections.

Jusqu’ici tout va bien, me direz-vous, le peuple va trancher.

Mais voilà : les sondages se sont mis à dessiner une forte hausse du SD, l’amenant à des niveaux tels que ni l’alliance socialistes-verts, ni le centre-droit, ne puissent espérer gouverner. Craignant de perdre, avec leurs dernières plumes, les places qu’ils occupaient chacun leur tour dans une aimable alternance, ces partis ont décidé de se répartir les postes non plus alternativement mais simultanément, et pour toujours. En tout cas jusqu’en 2022, première date de révision de leur accord.

Le coup d’État

Stefan Löfven vient donc de revenir sur sa décision : les élections prévues pour 2015 n’auront pas lieu, et le résultat de celles de 2019 est d’avance neutralisé puisque l’entente des sortants, ou plutôt de ceux qui ne veulent pas sortir, est organisée jusqu’en 2022. La Suède aura donc la « chance » d’être la première démocratie du monde à connaître la composition de son gouvernement avant les élections, et à savoir qu’il restera en place indépendamment de leur résultat. C’est sûr que ça renouvelle le concept de démocratie, tellement même qu’il faudrait trouver un nouveau nom.

Mais ce nom existe déjà : comment nomme-t-on un événement où les élections annoncées sont brutalement reportées, le pouvoir annonçant que de toute façon il restera en fonction quel qu’en soit le résultat ? Bien sûr, cela n’a pas été proclamé sur fond d’hymne national par un colonel dont la garde prétorienne vient de s’emparer de la télévision : la Suède n’est pas une république bananière. C’est du moins ce que les naïfs croyaient jusqu’ici. Car si la Junte est habillée en civil, et que le parlement fait partie de la farce, c’est quand-même, très exactement, ce qu’on nomme un coup d’État. C’est d’ailleurs ainsi qu’il est vécu de l’intérieur (cf. I.Carlqvist et L. Hedegaard) :

« L’accord de décembre peut valablement être décrit comme un coup d’État en douceur, qui engage la Suède sur la route de l’autodestruction.

En apparence, les institutions démocratiques de la Suède semblent intactes, mais à partir de maintenant elles ne sont plus qu’une coquille vide. L’accord de décembre organise ce qu’on pourrait définir comme un système parlementaire à deux faces. Le parlement officiel reste en place, mais dans l’ombre se tapit le parlement réel, constitué des chefs des sept partis du spectre politique traditionnel. Cette officine d’arrière-cour mène ses délibérations en secret, à l’abri de tout regard public. De temps à autre, elle présentera ses décisions au parlement, où la ratification ne sera qu’une formalité.

Le nouveau système peut aussi être décrit comme une « dictature consensuelle ». Quel qu’il soit, celui qui gouvernera dans les huit prochaines années aura dans la réalité des pouvoirs de type dictatorial : ses budgets, fondements de toute politique, disposent d’avance d’une garantie d’approbation. En plus du budget, les partis de l’union ont annoncé qu’ils rechercheraient l’unanimité sur les questions de défense, sécurité, pensions et énergie. »

Indifférence générale ou complicité ?

Si cela s’était passé dans n’importe quelle Ukraine ou Zimbabwe ordinaire, la levée de boucliers aurait été unanime. Pas cette fois : à l’exception d’un bref article dans Valeurs Actuelles, aucun « Indignez-vous ! » vengeur. Pire : un « grand journal du soir », le même qui avait applaudi l’entrée des Khmers Rouges dans Phnom-Penh (décidément, on ne se refait pas), n’en a parlé que pour en faire un modèle : « Une fois de plus, la Suède donne l’exemple. Confrontés à la perspective d’une crise politique prolongée, les partis politiques traditionnels, de gauche à droite, ont décidé de s’unir pour permettre au gouvernement de fonctionner en neutralisant la capacité de nuisance parlementaire du parti populiste. » On admirera incidemment un des plus beaux exemples de langue de bois jamais énoncés dans la presse française. Des élus d’opposition qui votent contre le gouvernement, rejettent ses projets de loi, déposent des amendements, bref, des opposants qui s’opposent ? De la « nuisance parlementaire ». Vite, le parti unique, seule garantie d’un parlement sans nuisance !

La question n’est pas celle des programmes des uns ou des autres ; elle est celle de l’honnêteté de ceux qui s’affirment démocrates, pour aussitôt s’accorder sur la neutralisation des votes qui ne leur conviennent pas. On est démocrate ou on ne l’est pas, le concept ne se divise pas plus que celui de liberté.

On justifie parfois les « exceptions » en ressortant la vieille fable : « Hitler a été élu démocratiquement, donc il y a des limites à la démocratie ». C’est historiquement faux, chacun le sait, mais finalement cela aide à mieux voir la connivence entre le fascisme et la démocratie « avec limites ». Car si Hitler n’a jamais eu de majorité dans un cadre pluraliste, la manière dont il s’est imposé est typique : il était minoritaire lorsque Hindenburg l’a nommé chancelier, dans un gouvernement « d’union nationale » où ne siégeaient de son parti que deux autres ministres. Saisissant leur chance, les nazis ont très vite organisé un changement des règles du jeu qui les rendrait aussi indéboulonnables que nos malins Suédois. Même ainsi, après que l’incendie du Reichstag leur eut donné prétexte à supprimer toutes les conditions d’un débat démocratique, ils n’ont cependant atteint que 43,9 %. Hitler n’a donc jamais représenté démocratiquement le peuple allemand (dont on peut critiquer la passivité, mais c’est un autre sujet). Son arrivée au pouvoir n’est pas la preuve d’une « faille » de la démocratie mais le résultat d’une de ces manœuvres de couloirs qu’on habille du joli nom de gouvernement d’union, négation même des choix différenciés de l’électorat. Les grands partis suédois ne font pas autre chose aujourd’hui, tout en jouant la vertu outragée, car désormais le totalitarisme est pleurnichard. À la naissance…

La menace se rapproche

Selon le traditionnel clin d’œil, « Toute ressemblance avec une situation française …», etc. Mais la plaisanterie ne fait pas vraiment rire : le fait est que cette histoire suédoise valide pour de bon, avec une variante mais l’essentiel y est, l’intuition de Michel Houellebecq. Qu’on n’aime ou pas ses thèmes et son style, cette sorte d’empathie sociale, cette aptitude à percevoir l’état du monde qui l’entoure, font de lui un prophète qui en vaut bien d’autres (aïe, blasphème !). Nous avons peu de temps devant nous pour en tirer les leçons.

Le premier enseignement du coup d’État suédois comme du scénario de M. Houellebecq, c’est que les nobles envolées sur la démocratie, les valeurs républicaines, etc., explosent en un quart de seconde lorsque la caste au pouvoir se sent menacée. Le deuxième est que, contre cela, il n’y a aucune défense par le vote : le putsch se fait discrètement, en une nuit de négociations secrètes, et ensuite il est trop tard. Sauf à prendre les armes, ce qui nous amène à la troisième leçon : la seule solution pacifique est préventive et libérale : réduction maximale des pouvoirs de l’État. Au moins les dégâts seront-ils limités si les larrons de la foire aux voix s’entendent, et gageons qu’ils ne se gêneront pas plus ici qu’en Suède.

Évidemment, le réalisme impose de songer au sevrage progressif des hommes de l’État, que la drogue du pouvoir rend dangereux, surtout à l’approche de l’état de manque. Au fond, c’est une sorte d’assurance-vie que les politiciens suédois ont cherché à se procurer. Mais le moyen qu’ils ont choisi, le coup d’État, fondé sur un déni de réalité et donc gros de catastrophes futures, est celui qui finit toujours mal. Il y aurait un autre moyen, plus élégant : en échange de son renoncement à s’occuper de nos vies, garantir une forme d’existence rémunérée à la classe politique, même lorsqu’elle ne représentera plus rien (j’écris au futur pour ne blesser personne).

Ce ne serait pas une mauvaise affaire : un économiste plein d’humour mais plus sérieux qu’il n’y paraît a récemment montré que payer les plus inutiles des agents de l’État en leur demandant de rester chez eux aurait un bilan positif, sachant bien sûr qu’on n’en recruterait pas de nouveaux, et qu’il s’agirait d’une forme d’extinction en douceur. Car un emploi inutile mais inactif ne coûte que son salaire, tandis qu’un parasite actif coûte en supplément les dégâts qu’il fait tous les jours. C’est dire le gain potentiel dans le cas d’un gouvernement…

C’est une piste à creuser, je vous la livre pour détendre un peu l’atmosphère pré-dictatoriale qui doucement se met en place. Une bouffée d’optimisme, avant la lutte qui s’annonce difficile mais qui n’est pas encore perdue : la démocratie en Suède vient de mourir, la lucidité de Michel Houellebecq est assez pessimiste, mais je m’efforce de croire, pour le temps qui nous reste, qu’un diagnostic lucide est la première phase d’un traitement réussi. Encore faut-il que le patient sorte du sommeil. Réveillons-nous, la Suède n’est pas loin.

Par Pascal Titeux.

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La France confirme à l’ONU l’extension de la censure sans juge

Alors que Manuel Valls n’en avait pas dit un mot mercredi lors de la présentation du nouveau plan de lutte contre le terrorisme, Harlem Désir a confirmé jeudi à l’ONU que la France mettrait en place « à brève échéance » le blocage de sites racistes et antisémites sur simple ordonnance de l’Etat, sans contradictoire ni vérification judiciaire de l’illégalité des sites bloqués. Une exception qui devient la norme.

Jeudi matin, l’Assemblée générale de l’ONU tenait à New York une réunion plénière informelle exceptionnelle, à l’initiative de Bernard-Henri Lévy, sur la question de la montée des violences antisémites dans le monde. La réunion avait été programmée avant les attentats commis en France, mais a nécessairement gagné en importance par l’assassinat de quatre otages juifs détenus dans l’épicerie de Vincennes par Amedy Coulibaly.

A cette occasion, le secrétaire d’état aux affaires européennes, Harlem Désir, a prononcéun discoursdans lequel il a confirmé les pistes avancées la semaine dernière par la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui n’ont pourtant pas été évoquées mercredilors de la conférence de presse de Manuel Valls. En particulier, Harlem Désir a confirmé qu’à « brève échéance« , la France mettrait en oeuvre « la possibilité d’un blocage administratif des sites internet et des messages à caractère raciste et antisémite« .

Ce blocage administratif, qui se matérialise par un ordre du ministère de l’intérieur non soumis au contrôle d’un juge, fut d’abord prévu pour les seuls contenus pédopornographiques. Dès 2008, il y a sept ans, Numerama avait mis en garde contre l’ouverture de la boîte de Pandore, en prévenant que la lutte nécessaire contre la pédophilie, que le blocage n’aide en rien, ne serait qu’un moyen de légitimer un processus qui serait ensuite étendu à d’autres types de contenus. L’histoire du fichier des empreintes génétiques (FNAEG) qui compte aujourd’hui plus de 2,5 millions d’enregistrements l’avait déjà démontré.

METTRE DES BARRIÈRES SUR INTERNET

Nos craintes se sont vérifiées l’an dernier avec l’adoption d’une loi contre le terrorisme qui adopte le mécanisme du blocage extrajudiciaire à l’encontre des sites de propagande terroriste, dont la liste à bloquer sera établie par le gouvernement, sans contrôle d’un juge. Et donc, selon Harlem Désir et Christiane Taubira, il sera très bientôt étendu à des sites racistes et antisémites, avec la forte tentation de bloquer également des sites très critiques contre le sionisme et Israël, sans qu’un juge ne puisse s’y opposer (sauf recours ultérieur une fois la mesure déjà appliquée).

A l’ONU, Harlem Désir a déclaré que l’antisémitisme « est toujours là, présent, avec son cortège de préjugés, de haine et de violence, parfois comme la résurgence d’un vieil antisémitisme qui remonte du fond des siècles, mais aussi, désormais, sous des formes nouvelles, se répandant sans barrière sur internet et les réseaux sociaux, à l’abri de l’anonymat ou non, prenant parfois prétexte du conflit israélo-palestinien ou s’appuyant sur le dévoiement fanatique de l’islam ancien ou nouveau« .

RENDRE RESPONSABLES LES INTERMÉDIAIRES

Selon Les Echos, le secrétaire d’état a expliqué en marge de son discours qu’il fallait étendre la responsabilité pénale des intermédiaires tels que les réseaux sociaux. « Nous devons limiter la dissémination de ces messages. Nous devons établir un cadre légal afin que ces plate-formes sur internet, les grandes compagnies qui gèrent les réseaux sociaux, soient appelées à agir de manière responsable« , a-t-il demandé. Il sollicite la convocation d’une conférence internationale dédiée à ce sujet.

Déjà en novembre dernier, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait demandé un renforcement de la lutte contre la propagande terroriste sur Internet, en laissant entendre que les plateformes qui seraient trop ouvertes à la liberté d’expression pourraient être accusées de terrorisme par complicité. Le Conseil avait par ailleurs demandé à l’ensemble des 192 membres de l’ONU « d’agir de façon coopérative pour empêcher les terroristes de recruter, pour contrer leur propagande et leur incitation extrémistes violentes sur Internet et les médias sociaux, y compris en développant des contre-récits efficaces« .

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La rupture s’accroît entre les fonctionnaires et les salariés

La rupture s’accroît entre les fonctionnaires et les salariés

La proclamation des résultats, mardi 9 décembre, aux élections professionnelles dans la fonction publique a souligné l’écart croissant entre les agents publics et les salariés du privé.

Triomphe des syndicats de « fonctionnaires »

Premier élément caractéristique: la participation au scrutin s’est maintenue à un niveau supérieur à 50%, et a même assez faiblement reculé (1,8 point en moins, à 52,3%) par rapport à 2011. C’est dans la fonction publique territoriale que le phénomène s’est le plus marqué: la participation a baissé de près de 5 points… mais c’est toujours dans la territoriale que l’on vote le plus (près de 55% de participation). Globalement, 2,6 millions de fonctionnaires se sont déplacés pour voter…

Fonctionnaires

Deuxième élément caractéristique du scrutin: la FSU, syndicat enseignant par excellence, connaît une très faible érosion avec 0,2 point perdu (de 15,8 à 15,6) entre 2011 et 2014, malgré un changement de majorité parlementaire qui handicape sa liberté de manoeuvre et l’oblige à une plus grande loyauté vis-à-vis du pouvoir. Les syndicats « autres », c’est-à-dire les autonomes, gagnent 0,2 point (de 5,7 à 5,9), et la FGAF (Fédération générale autonome des fonctionnaires, qui regroupe des minoritaires comme le SNALC) triple son score (de 0,7 à 1,9).

Autrement dit, les syndicats spécifiques à la fonction publique, sur la totalité des 2,6 millions de voix, ont totalisé 15,8% des bulletins (contre 14,6% en 2011). Un septième des fonctionnaires vote pour un syndicat purement catégoriel… Mais ce chiffre s’élève à 23,2% pour la seule fonction publique d’Etat, contre 21,3% en 2011. C’est la grande révélation de ce scrutin: les fonctionnaires d’Etat se reconnaissent de moins en moins dans les syndicats « généralistes », et prennent de plus en plus conscience de la spécificité (de l’antagonisme?) de leurs revendications propres.

FO gagne du terrain chez les fonctionnaires

Autre indicateur de cette tendance au schisme entre fonctionnaires et salariés du privé: les résultats de FO. La confédération progresse de 0,5 point sur l’ensemble du scrutin, mais de 1 point dans la fonction publique hospitalière où elle « rattrape » peu à peu la CFDT, pourtant en progression de 0,4 point.

Surtout, FO consolide sa première place dans la fonction publique d’Etat, avec 17% des voix (et des plébiscites isolés comme au Conseil d’Etat), ce qui permet de distancer de façon de plus en plus nette non seulement la FSU, mais aussi la CGT qui a perdu 1,4 point. Sans une contre-performance au ministère de l’Intérieur où la CGC a raflé la mise, l’emprise de FO sur le dialogue social dans les services de l’Etat serait encore plus grande.

Cette réussite de FO récompense la mobilisation très importante du syndicat, et tout spécialement de Jean-Claude Mailly lui-même, qui a arpenté les terres de la fonction publique pendant trois mois pour porter la bonne parole: défense du service public, lutte contre l’austérité, mais parole mesurée contre le gouvernement. Manifestement, cet engagement a payé, mais il s’est fait sur un discours taillé sur mesure pour la fonction publique et beaucoup moins audible par les salariés du privé. D’ailleurs, on serait bien en peine de dégager aujourd’hui la parole de FO commune au public et au privé.

Au total, FO talonne désormais la CFDT à 0,6 point pour la deuxième place du podium dans l’ensemble de la fonction publique.

L’UNSA passe la barre des 10%

Autre percée qui étaie l’idée d’une scission entre les revendications des fonctionnaires et celles des salariés: celle de l’UNSA, qui gagne un point et atteint désormais les 10,3%. Cette percée est très nette dans la territoriale, où l’UNSA gagne près de deux points, mais elle est significative dans les services de l’Etat, avec des percées sectorielles intéressantes comme à l’Education Nationale, et un seul recul majeur enregistré: dans l’enseignement supérieur.

Là encore, la montée de l’UNSA montre bien « l’atypisme » des fonctionnaires par rapport à leurs cousins du privé.

Au total, les quatre représentatifs nationalement dans le secteur privé (hors FO) représentent 48,5% des voix et sont désormais minoritaires dans le service public. Ils représentaient 51,4% des voix auparavant. Autrement dit, les élections dans le service public ont d’abord montré le recul des syndicats « généralistes » représentatifs dans le secteur privé, avec une chute de 3 points.

Les fonctionnaires et les avionneurs mettent Lepaon KO

La CGT apparaît comme la grande perdante du scrutin, avec une perte totale de 2,3 points, qui la maintiennent en tête, mais avec une avance de moins en moins confortable. La CGT a perdu près de 4 points dans la fonction publique territoriale, vivier pourtant utile pour le fonctionnement de la maison: les collectivités adorent mettre des fonctionnaires à disposition de la section locale CGT pour éviter les conflits. Ce vivier est manifestement mal en point.

Partout ou presque (la CGT progresse fortement dans les services du Premier Ministre…), les indicateurs sont au rouge. A la Poste, la CGT perd près de trois points. A la Ville de Paris, elle perd 6 points! Même l’Humanité n’a pu s’empêcher de faire ce constat douloureux.

Au même moment, Airbus organisait ses élections internes. La CGT y a perdu sa représentativité:

Le délégué syndical central de la CGT chez Airbus Sas Operations, Xavier Petrachi, a expliqué ce revers à l’AFP en déclarant: « C’est peut-être le signe d’un repli sur soi des salariés d’Airbus désireux de garder leur statut, et la conjoncture n’est pas non plus favorable à notre syndicat qui a fait beaucoup pour faire élire François Hollande ».

« L’affaire Thierry Lepaon a aussi brouillé notre message et nos valeurs de solidarité », a également estimé M. Petrachi, évoquant la mise en cause en interne du secrétaire général de la CGT pour des dépenses et indemnités jugées « scandaleuses » par nombre de militants et de cadres.

M. Petrachi a appelé vendredi « à titre personnel » au départ de M. Lepaon en twittant: « Cette situation devient insupportable: qu’il démissionne ».

Lepaon sur la bretelle de sortie

Ce Petrachi a manifestement dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas – tout le monde étant conforté par un sondage d’opinion indiquant que la popularité de la CGT avait baissé de 14 points en un an. Les langues ont d’ailleurs commencé à se délier à la CGT, et les plumes à couler. Les journalistesadhérents du syndicat ont demandé officiellement la tête de leur chef, avant que divers influenceurs du syndicat ne demandent la même chose.

En fait, à l’issue d’une réunion de la commission exécutive tenue le mardi 9 décembre, Thierry Lepaon n’a pu éviter la convocation d’un conseil confédéral national (CCN), après de multiples péripéties dont on lira le détail sous la plume de Leila de Comarmond. L’hypothèse d’un remplacement par Martinez, de la métallurgie, ou d’une direction collégiale, reste plus que jamais d’actualité.

La position du secrétaire général de la CGT est paradoxale. Au train où va la vie de sa confédération, il devrait encaisser, au mois de janvier, le choc de sa destitution, mais son obstination à rester en poste contre vents et marées ne manque pas d’intriguer. Peut-être la démission probablement forcée de l’administrateur Eric Lafont lui donne-t-elle l’illusion d’avoir actionné un fusible qui le protègera.

Cette illusion semble bien enracinée dans le psychisme du secrétaire général! puisque deux fédérations, dont celle des services publics, ont demandé sa tête en fin de semaine.

Le MEDEF arrondit les angles du dialogue social

Curieusement, cet affaiblissement de la CGT ne profite ni au MEDEF ni aux autres organisations patronales, qui rencontraient cette semaine les syndicats à l’occasion d’une réunion sur le dialogue social et sa modernisation en entreprise.

Au-delà des habituels atermoiements propres aux négociations interprofessionnelles, la position patronale semble plus que jamais divisée entre les colombes du MEDEF, prêtes à lâcher des concessions, notamment dans les TPE, et les faucons de la CGPME et de l’UPA, hostiles à toute reconnaissance des syndicats dans les murs des petites entreprises. Finalement, le MEDEF a proposé un texte mou et sans grandes ambitions, qui est toujours perçu comme un texte d’attente par les organisations syndicales.

Une séance de négociation avait lieu jeudi, qui n’a débouché sur aucune avancée concrète. En réalité, le chef de file patronale n’a aucune marge de manoeuvre pour sortir le processus de l’ornière, et la CGPME et l’UPA occupent leur siège, mais s’abstiennent de toute participation aux discussions. Faute de possibilité d’avancées, le MEDEF a donc envoyé un ultimatum… aux autres mouvements patronaux, en indiquant qu’il plierait bagage si, la semaine prochaine, les positions de la CGPME et de l’UPA n’avaient pas avancé.  On s’en amuse par avance.

Le patronat sans boussole face à la loi Macron

La crise patronale est probablement plus profonde qu’il n’y paraît. Le mouvement de grève initié par la CGPME cache un vrai désarroi vis-à-vis d’une crise qui remet en cause les logiques traditionnelles.

Les débats autour de la loi Macron en sont le signe. Alors que Pierre Gattaz écrit au gouvernement pour proposer des réformes dont la vacuité sont hallucinantes, le vice-président du MEDEF soutient la loi Macron:

Le projet de loi Macron, qui affiche l’ambition de « déverrouiller » l’économie française et sera présenté mercredi, va « véritablement dans la bonne direction », a estimé lundi le président du pôle entrepreneuriat du Medef, Thibault Lanxade sur RFI.

« Ce que propose aujourd’hui Emmanuel Macron va véritablement dans la bonne direction. Sur les professions réglementées il y a un certain nombre de corporatismes qu’il faut faire évoluer », a déclaré le responsable de l’organisation patronale à deux jours de la présentation en conseil des ministres de ce projet touchant à une multitude de sujets.

« Oui, le texte est intéressant. Il va dans beaucoup de directions » dont l’assouplissement des règles du travail du dimanche, autrefois « tabou » et qui est « une des premières choses que (le président du Medef Pierre Gattaz) a exprimées », a affirmé M. Lanxade.

« Est-ce qu’il ira jusqu’au bout ? Aura-t-il la capacité et la latitude politique pour mener à bien ces réformes, ça nous le souhaitons », a-t-il poursuivi, soulignant qu’il y aurait « des résistances » dans le camp du ministre de l’Economie et « peut être aussi dans certaines zones de corporatisme patronal ».

Corporatisme patronal? Une allusion, probablement, à la position de la CGPME, qui considère que la loi Macron est « un nouveau coup de poignard planté dans le dos du commerce de proximité ».

On imagine l’ambiance dans les réunions patronales, à un moment où la CFDT a manifesté son soutien au travail du dimanche.

Deux sujets à suivre

Cette actualité foisonnante ne doit pas faire oublier deux sujets d’actualité d’un intérêt majeur.

D’une part, le MEDEF a commencé une délibération sur l’épargne salariale qui mérite un suivi particulier. L’enjeu est de développer l’épargne salariale dans les PME et les TPE, alors que la majorité a triplé le forfait social lors de son accession au pouvoir, en 2012.

D’autre part, le suivi exact des accords de branche pour le pacte de responsabilité donne lieu à de belles passes d’armes entre le MEDEF et le gouvernement. Le bilan des négociations sera à tirer prochainement.

Source: eric-verhaeghe

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Les religions

Si nous haïssons le racisme, nous devons aussi détester la guerre puisque c’est elle qui engendre toutes ces espèces malignes de racisme.

À notre époque, on observe cela à l’égard des musulmans. Les membres des deux partis diabolisent ces personnes et encouragent un sentiment anti-musulman dans l’ensemble de la population. On raconte aux chrétiens, de façon orwellienne, que « nous avons toujours été en guerre avec l’islam », que l’islam est une religion guerrière par nature, qu’« ils » s’emparent de l’Amérique avec leurs mosquées, leurs vêtements et leurs lois. Toute cette campagne ressemble à une nouvelle guerre froide, ou bien est-ce une guerre chaude dans laquelle l’islam remplace le communisme athée comme ennemi désigné ?

Ce qui frappe dans cette forme de racisme, c’est sa distance avec la réalité. Les pirates du 11 septembre n’étaient pas de fervents musulmans, mais on nous a souvent fait croire que si. Le gouvernement de Saddam Hussein était laïque, ce n’était pas un État islamique, mais on a vendu aux Américains l’idée que l’attaque contre l’Irak et les sanctions des dix dernières années contre ce pays s’effectuaient dans le cadre d’un « choc des civilisations » et étaient le début d’un long combat contre l’islam. Les élites de l’État doivent sans aucun doute être des chefs religieux chrétiens ou juifs pour croire que la lutte contre l’Islam doive être une telle priorité en matière de politique étrangère.

On oublie complètement que l’islam, le christianisme et le judaïsme vécurent en paix, parfois dans les mêmes régions d’Europe, pendant près de 700 ans entre les huitième et quinzième siècles. Cette période de l’histoire espagnole est connue comme la Convivencia, la coexistence. On la crédite en grande part d’avoir apporté à l’Europe la sagesse de la philosophie grecque.

Comment cela a-t-il pu se produire ?

Grâce au commerce, aux échanges culturels et à des institutions juridiques libérales. C’est possible. C’est possible dès aujourd’hui pour peu que nous arrêtions ce cercle vicieux d’attaques et de représailles, qui ne profite qu’aux pouvoirs en place. La paix peut revenir, mais seulement si les États-Unis cessent d’occuper les pays arabes, de soutenir des gouvernements qui ne sont pas soutenus par leur peuple, de financer l’occupation du Moyen-Orient, d’imposer des sanctions contre les pays musulmans, et de répandre des diatribes anti-musulmanes au sein de la population américaine.

Par Ron Paul Politicien americain

 

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Jour de l’an et tradition de la voiture brûlée.

Selon un cliché presque aussi vieux que la Gaule, la France s’enorgueillit d’être la nation aux 200 fromages. L’image est quand même un peu poussiéreuse et elle a beaucoup servi. Heureusement le vent de l’Histoire et de la modernité a soufflé sur l’Hexagone. Et une nouvelle et fraîche spécificité est venue détrôner le camembert qui pue.

Il s’agit des voitures qui brûlent chaque année à la même date (le 31 décembre). Un rituel initiatique en passe de devenir une tradition très, très française. Cette année seulement 940 véhicules sont partis en fumée, selon les données fournies par le ministère de l’Intérieur. Un peu moins donc que l’année précédente sans qu’on puisse s’expliquer les raisons de cette baisse préoccupante.

Cette tradition obéit à une définition spatio-temporelle parfaitement limpide. Le temps : le soir de la Saint Sylvestre. L’espace : des bouts du territoire français répertoriés soigneusement par les spécialistes. En effet les véhicules de Neuilly ne sont pas touchés par le phénomène. On brûle des voitures dans les « quartiers » et dans les « cités sensibles ». Des voitures de pauvres donc. Salauds de pauvres !

Tous les gouvernements de la République se sont penchés sur cette tradition si particulière. Sous la droite une décision inqualifiable avait été prise. Ne plus communiquer les chiffres globaux ni les résultats détaillés par quartiers de ces feux de joie. Brice Hortefeux – maudit soit son nom – avait considéré en effet que cette transparence motivait dans la surenchère les équipes de la Courneuve, du Mirail, de Trappes etc… Autant organiser des match de foot sans comptabiliser les buts.

Heureusement la gauche a rétabli les règles normales de cette très sportive compétition. Résultat : on brûle autant, ni plus ni moins, sous la gauche que sous la droite. C’est dire si cette tradition est profondément et durablement enracinée dans le terroir français. Elle est tellement nôtre, tellement française, qu’elle ne peut prospérer que sur nos terres.

Toutes les tentatives de délocalisation de ce sport national ont échoué. La Chine où la production automobile est en pleine croissance, et donc riche de cette matière première nécessaire à la célébration festive du 31 décembre, n’en a pas voulu. Les États-Unis, puissance protectionniste, ont également fermé leurs frontières rejetant cette belle tradition alors qu’ils nous avaient quand même imposé Halloween. Le partenariat méditerranéen a, lui aussi, fait un flop. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, reniant tous les liens fraternels et familiaux qui les unissent à nos intermittents du Nouvel An ont fait savoir que leurs prisons étaient ouvertes pour accueillir les sportifs du 31 décembre. Fascistes va…

Donc nous gardons pour nous cette tradition que manifestement personne ne nous envie. C’est notre fierté. Une exception rare dans un monde qui se banalise et s’uniformise. Nous restons ainsi une terre de liberté. Alors que partout ailleurs le fait, gentiment ludique, de brûler des voitures se heurte à une sanglante répression. C’est pourquoi les amoureux de cette belle tradition viennent de plus en plus nombreux chez nous.

D’après Benoit Rayski historien

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CGT: le coup d’Etat que Thierry Lepaon prépare

Décidément, dans une actualité qui fourmille de feuilletons drolatiques (est-ce l’arrivée de Netflix qui stimule les soap operas?), le psychodrame de la CGT apporte une bouffée d’air frais. Loin du Hollande bashing et Sarkozy shaming, la crise de légitimité que traverse le secrétaire général Thierry Lepaon donne un côté Zola aux chroniques parisiennes qui tiennent plus souvent du Balzac ou du Proust. Quand l’affaire Bygmalion nous plonge dans l’univers des Vautrin et des Rastignac, quand l’outing forcé de Florian Philippot nous met dans l’ambiance de Sodome et Gomorrhe, les règlements de compte dans les étages de la porte de Montreuil ont plus un côté Germinal, pour lequel il existe un public.

Les amateurs du réalisme socialiste auront donc noté quelques récents épisodes qui n’ont rien à envier à Dallas ou aux Feux de l’amour.

Ainsi, la semaine dernière, Thierry Lepaon avait annoncé pour ce lundi 15 décembre une réunion des principales fédérations, supposée lui éviter une convocation extraordinaire du comité confédéral national, seule instance capable de destituer le secrétaire général. Il semblerait que cette réunion, conçue pour désamorcer la crise, ait, malheureusement pour celui qui en eut l’idée, assez rapidement tourné au carnage! Les fédérations se seraient élevées pour demander la tête de leur secrétaire général. Le stalinisme n’est décidément plus ce qu’il était.

En conclusion de la réunion, Thierry Lepaon aurait prononcé un nouveau plaidoyer en faveur de sa gestion, avant de conclure qu’il ne voulait pas bloquer l’organisation et qu’il tirerait toutes les conséquences de la situation.

Le lendemain, mardi 16 décembre, avait lieu une commission exécutive, qui promettait d’être divertissante. Dans la nuit de lundi à mardi, beaucoup semblent toutefois s’être penchés sur les statuts du syndicat, qui prévoient quelques astuces. Première astuce: en cas de destitution du secrétaire général, seule une personnalité élue à la Commission Exécutive par le CCN peut être choisie. Deuxième astuce: c’est le CCN qui choisit cette personnalité, et non la commission exécutive elle-même. Troisième astuce: les deux premières astuces valent pour n’importe quel membre du bureau.

Cette petite précision statutaire a rappelé à chacun le rôle fondamental du CCN, qui introduit une véritable incertitude sur le nouveau nom du secrétaire général.

Lorsque les membres de la CE sont arrivés en réunion hier matin, beaucoup s’attendaient à entendre Thierry Lepaon annoncer sa démission. Quelle ne fut pas leur surprise en l’entendant au contraire annoncer son maintien, et en proposant la démission collective du bureau… où figurent quatre de ses opposants! Et quelle ne fut pas la surprise de ceux-ci lorsque Philippe Martinez, secrétaire de la métallurgie, a pris la parole pour expliquer que, vu la situation, la seule décision raisonnable était que le bureau démissionnât, sauf le secrétaire général, qui devait rester en fonction.

En fait, le pari de Lepaon, qui a adoré agiter la théorie du complot organisé par son rival malheureux Eric Aubin, est de pouvoir se maintenir grâce à un axe des marxistes-léninistes historiques contre tous les rénovateurs promis à une purge digne des années 30. Dans cette configuration, Martinez a entendu la promesse faite par Thierry Lepaon d’être son successeur en 2016. Cette fraîcheur de la part d’un leader de la métallurgie ne manque pas d’étonner, car c’est bien connu: les promesses n’engagent pas ceux qui les font!

Comme Aubin et consors font de la résistance, une nouvelle réunion extraordinaire de la CE est prévue début janvier pour obtenir la démission des impétrants et permettre la recomposition d’une nouvelle équipe à l’occasion du CCN du 13 janvier. On voudrait être des petites souris pour assister à ce spectacle digne du Puy-du-Fou (épisode Russie des années 30): des interventions soigneusement concertées qui se succèdent à la tribune pour lancer des attaques personnelles et publiques contre quelques participants, jusqu’à ce qu’épuisement des victimes désignées à la vindicte s’ensuive.

Si certains avaient oublié la nuisance qu’a constitué le marxisme-léninisme pour les libertés publiques dans tous les pays où il a sévi, cette petite séance devrait rapidement rafraîchir les mémoires.

Entretemps, Thierry Lepaon s’est évertué à tuer les rumeurs qui pouvaient faire l’objet d’un quatrième article de presse: « Non! je n’ai pas acheté des vélos à 1.500€ pour ma femme et ma fille avec l’argent de la CGT! Non, je n’ai pas occupé une villa à 12.000€ la semaine en Corse cet été! Non, les prétendus 100.000€ de mon appartement à Vincennes n’ont pas servi à finir la maison que je fais construire en Normandie! Non, mes chauffeurs ne sont pas plaints de mes allers-retours en Normandie dans la semaine pour retrouver ma jeune femme à Cabourg ».

Ouf! nous voilà rassurés!

Reste une inconnue: la position de l’Elysée. Certains soutiennent que la perspective d’un maintien en fonction de l’actuel secrétaire général agacerait le pouvoir. Et que de nouveaux obus seraient déjà prêts à entrer dans les culasses pour régler le problème Lepaon avant 2015.

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Jusqu’ici, tout va bien…

Le blog d’Eric Verhaeghe et de la démocratie liquide

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