Plus ça va, et plus je pense que le premier problème de la France est la méconnaissance crasse, par les élites soi-disant dirigeantes, des notions de base même de lâéconomie. Ils ont luMarx pendant leurs études â puis certains se sont même passionnés pour Mao ou Castro. Ensuite, ils ont appris Keynes pour essayer de justifier leur folie interventionniste et leur mainmise de lâÃtat sur lâéconomie. Et comme ils se revendiquent âde Gaucheâ, ils détestent les riches, les capitalistes, les patrons et les entreprises en général qui ne font, vous le savez bien, quâexploiter les travailleurs â¦
Ils détestent aussi le âlibéralismeâ (quâils qualifient de âsauvageâ pour que vous compreniez bien que câest une chose plus horrible encore que le fascisme ou les camps staliniens), sans se rendre compte que lorsque, dans un pays, les impôts représentent la moitié du PIB, ce nâest tout de même pas exactement du libéralisme sauvage ! Et que lorsque lâÃtat sâoccupe de tout, réglemente tout, contrôle tout, ce nâest pas non plus du âlibéralismeâ. Mais bon, ils nâen sont pas à une contradiction près, et sâils aiment bien parler de âlibéralisme sauvageâ câest que ça permet aux gens des médias qui les interrogent dâavoir un petit frisson dâindignation justifiant lâintervention rassurante de leur grand Ãtat-Providenceprésentement en ruine ! Donc aucune chance que les vraies questions libérales soient vraiment posées ! Ils nâont pas réfléchi à ce qui créait de la richesse et des emplois, et rien que ce mot de libéralisme leur fait penser à Guantanamo et leur donne des boutons.
Donc, si on résume : pour eux, il y a de lâargent à prendre dans la poche des sales riches qui touchent des dividendes. Ils ne savent pas que le âcapitalâ mis au départ doit être rétribué â tout comme lâargent emprunté à un banquier doit être remboursé avec intérêts. Il ne savent pas non plus ce quâest le capital : que lâentreprise en a besoin pour se créer, et quâil faut donc trouver des sales âcapitalistesâ qui aient confiance dans leur projet, parient sur le succès de lâentreprise, pour pouvoir financer des machines et acheter les matières premières. Ces capitalistes, les gauchistes les détestent, tout comme les banquiers dâailleurs. Il nâen veulent plus. Il veulent des entreprises sans capitalistes, donc plus dâentreprises en fait : juste des sovkhozes utopiques qui nâont jamais marché (mais ils veulent tout de même avoir des voitures, remplir leurs frigidaires, acheter des télés ou des tablettes et se la couler douce lors de leur retraite à 60 ans !). Un gros Ãtat omniprésent qui ferait tout lui-même en prenant lâargent dans la poche des riches pour tout financer leur irait très bien ! Câest cool lâéconomie Ãtatiste et dirigiste car au moins on est débarrassé de ces sales patrons qui nous exploitent !
Bon, je vous ai fait un petit dessin : vous regardez rapidement et, à la fin, vous choisissez votre modèle. Moi je choisis le capitalisme â sans la moindre hésitation. Mais je sais que je suis très minoritaire en France et vous pouvez aussi choisir lâÃtatisme (qui est très à la mode dans les instances dirigeantes en ce moment. Il mène à la ruine mais il y a des gens qui aiment le chaos.
Un billet de Nicolas Nilsen.
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