Emploi d’avenir. un boulet sur le CV

 

Sans doute les hauts fonctionnaires ont ils en tête la carrière de ces jeunes étudiants polytechniciens et énarques qui sont embauchés comme PDG dès la sortie de leurs écoles, dans de belles multinationales semi étatisées et souvent en situation de monopoles.

Mais dans les emplois d’avenir, sur le marché du travail ils ne seront pas des Énarques, mais une population de jeunes sans qualification avec comme seule expérience, le travail dans des univers publics ou subventionnés.

Un passage dans le secteur public est-il la meilleure préparation à l’embauche définitive dans le secteur marchand ?

Mieux vaudra ne pas mette en avant cette expérience sur son CV, elle sera synonyme d’apprentissage du travail dans un univers académique, alors que l’entreprise privée demande des adaptations aux développement technologique, des raisonnement intuitifs, des prises de responsabilités et les assumer.

La cible des emplois d’avenir sont les jeunes peu ou pas diplômés. Ce sont majoritairement des jeunes qui n’ont pas réussit à s’émanciper et trouver une voie diplômante dans l’encadrement public de l’éducation nationale, et on leur propose des emplois dans des structures publiques. Des mêmes structures dans lesquelles ils n’ont pas réussit a s’intéresser. 

 

En ce sens, le monde public fonctionne sur un principe totalement différent de celui d’une société privée, petite ou grande. Aucune entreprise privée ne peut survivre sans remédier à ses éventuels sur-effectifs, des pertes, une rentabilité défaillante ou des emplois inefficaces.

Le monde de la fonction publique est un monde « protégé » : jamais en prise directe avec la concurrence, jamais poussé à s’améliorer ou à s’adapter pour ne pas disparaître, jamais challengé, il constitue par la force des choses un havre de tranquillité car il est maintenu à l’abri des intempéries propres à la guerre économique qui fait rage au dehors…


L’emploi d’avenir sera associé par un recruteur à un emploi non qualifié, ayant comme connaissance du monde du travail, la connaissance des avantages de l’immobilisme. Loin des préoccupations de challenge a confier constituant le besoin d’un éventuel employeur.

 

Le profil public a peut être eu son intérêt par le passé, mais l’exemple du service public ne sait qu’être chronophage aujourd’hui. Le monde public est un monde « financé » qui vit de la manne des impôts, et qui n’a donc pas à se remettre en cause pour assurer sa survie. L’image des services public est affreuse dans les yeux des entrepreneurs et employeurs actuellement. Contre productive sur un CV, sauf dans des entités dépendantes de l’état.

La formation dans l’administration ne constitue pas une expérience gage de solide efficacité, mais plutôt son contraire vu de l’extérieur aujourd’hui. On n’embauche pas des gens qui donnent l’image de gens qui pleurent ou se plaignent tous le temps. 

Penser que pour lutter contre le chômage, il faut financer des emplois sur fonds publics est déjà une illusion dramatique. Mais croire que commencer a apprendre le travail dans le monde protégé est bénéfique, c’est encore pire que tout.

 

Ces jeunes vont donc travailler dans les secteurs « non marchands ». Ils vont donc côtoyer dans la fonction publique des fonctionnaires statutaires, mais eux n’auront pas de statut.

Des emplois a deux vitesses dans un même univers.

 

Passons sur le fait qu’ils sont exonérés de charges sociales.

Cotisations patronales d’assurances sociales et d’allocations familiales, exonération.

Cotisations accidents du travail-maladies professionnelles, exonération.

Contribution solidarité autonomie, exonération.

Cotisations salariales, CSG CRDS, exonération.

Cotisations FNAL, exonération.

 

Il ne faut pas se cacher derrière son mouchoir, les obligés de l’état cumulent bien plus de congés et loisirs que les salariés du privé. Leur univers est décalé de l’économie de marché, et l’efficacité n’est que relative. La prise de décision, la responsabilité est collective, jamais individuelle. La mesure d’efficacité ne sont que des rapports, pas le couperet sec de la concurrence. Oui ou non.

 

Dans les administrations, les services publics, le cumul des  congés et des RTT (58 jours à l’équipement !), gonflé par un absentéisme croissant (20 jours par an dans les collectivités territoriales en 2010 contre 17 jours en 2002). Allez montrer une autre vision du travail envers des gens qui n’ont connu que cet univers cloisonné.

 

Aujourd’hui, cette moitié de la France ne pense qu’à une chose : poser ses heures de travail autour de ses jours de congé. C’est une armée de protégés et de rentiers d’un système qui ne fonctionne que parce qu’il y a une armée de réserve qui travaille à sa place.

Quid du contrat de travail en juillet et août des auxiliaires scolaires ? Payés 2 mois à rien faire ?

Ils verront des remplaçants remplacer les statutaires, alors que le salarié du privé, son travail pas fait en son absence est confié a son collègue qui a le double a faire.

 

On imagine qu’a la mairie de paris, ces emplois d’avenir disposeront de 11 semaines de congés payés comme leurs collègues qui arrivent légalement en ajustant RTT et congés a obtenir ce nombre de semaines.

ils « travailleront » dans des conditions qui leur épargneront la rigueur et les exigences d’un véritable emploi dans une entreprise marchande, là où l’on attend des employés dans le privé discipline et réactivité.

Les emplois d’avenir, sont d’excellents moyens de désapprendre le travail à ceux de leurs bénéficiaires qui pourraient l’avoir déjà appris, et de déformer les autres pour la vie.

 

Toutes les études démontrent que les contrats aidés sont plus efficaces lorsqu’ils concernent le secteur marchand.

Selon une enquête du ministère du Travail  de novembre 2012,  six mois après la fin de l’aide de l’État associée à leur contrat, 60% des salariés sortis en 2010 d’un contrat aidé su secteur marchand avaient un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois) contre 25% pour les ex bénéficiaires d’un contrat dans le secteur non marchand.

Bien entendu ces emplois vont être payé par l’état. C’est a dire par les contribuables.

L’état va donc prendre à la population de l’argent pour financer des jeunes a désapprendre le travail…..et fournir un boulet sur le CV.

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