La transparence, la concurrence, c’est pas « open data » pour vos factures de santé.

Les pouvoirs publics français font tout pour empêcher le droit des citoyens d’accéder aux données publiques de santé (Open Data). Ils sont de plus en plus isolés dans le monde. Pratiquement les derniers au monde.

En France, l’Open data fait peur, on tergiverse, la transparence gêne, on se serre les coudes corporatistes entre copains. Ailleurs dans le monde, aux États-Unis par exemple, l’Open data en santé avance à grands pas.

Les pouvoirs publics sont opposés à l’ouverture des données pour masquer la défaillance de leur action, inutile de dire que les groupes de pression syndicaux de médecins y sont aussi peu favorable. L’élargissement de l’accès aux données de santé pourrait donner l’idée à des petits malins d’interroger les pratiques des professionnels de santé.

Les professionnels de santé disposent depuis 2007 d’un accès rien que pour eux aux données agrégées de l’Assurance-maladie via l’Institut Statistiques des Professionnels de Santé Libéraux (ISPL).

Des dizaines d’études dont le grand public n’a jamais été informé ont ainsi été réalisées par les médecins, pour les médecins. Le citoyen dans tout ça ? Il est prié de ne pas poser trop de questions.

Le débat sur l’Open data en santé est bloqué par les lobbys syndicaux des professionnels de santé.

Pendant ce temps, outre-Atlantique… Obama libère à tout va. En mai, Kathleen Sibelius, secrétaire d’État du Department of Health and Human Services a annoncé le lancement d’une plateforme web permettant aux citoyens de comparer la facture pour les prestations les plus courantes dans chaque hôpital du pays.

Vous imaginez bien qu’en France, qu’un outil qui permettrai pour chaque malade en France de savoir quel sera la facture de ses soins et choisir l’hôpital qui lui permettrai de choisir le meilleur rapport qualité prix, n’est pas le bienvenu dans l’esprit de ceux qui voient mal.

Les consommateurs n’ont aucune idée de ce que l’hôpital leur facture à eux ou bien à leur assurance pour une procédure donnée comme par exemple le replacement d’une prothèse de genou. Ils ne savent pas non plus quelles peuvent être les différences de tarifs au sein d’une même ville.

La publication de ces données permettrai de combler cette lacune.
L’état d’esprit américain est ouvert à la comparaison, bien différent de celui Français, qui fait confiance aux institutions. Une manière d’infantiliser contre le bon sens.

On est pourtant toujours « sans nouvelles » des cent caisses primaires d’Assurance-maladie que l’association  initiative transparence santé a contacté il y a maintenant deux semaines pour obtenir des données sur la consommation de Mediator .

Pourquoi l’Assurance-maladie se montre-t-elle si discrète sur les détails de son action dans la gestion de ce dossier ?

Poser la question, c’est un peu y répondre.

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