L’ÃĐtat n’est vÃĐritablement providentiel que pour une seule catÃĐgorie de Français : les fonctionnaires.

C’est que dans notre beau pays. Le secteur privÃĐ sue sang et eau pour leur garantir un nombre ahurissant de privilÃĻges, du reste trÃĻs soigneusement cachÃĐs.

C’est  dans ce pays, qui voue un culte dÃĐlirant à l’ÃĐgalitÃĐ, que se trouvent en rÃĐalitÃĐ concentrÃĐes les plus grandes disparitÃĐs possibles en matiÃĻre de droits (en dehors de la CorÃĐe du Nord et de Cuba).

Il y a d’un cotÃĐ ceux qui les ont tous les avantages, et de l’autre ceux qui les leur payent par leurs impÃīts et leurs charges.

 

Par charitÃĐ nous ne mentionnerons pas plus que ça les enseignants à qui il faut bien deux semaines de ÂŦ travail Âŧ, pour approcher des trente-cinq heures quand ils ne sont pas tout simplement en vacances (deux semaines toutes les six, plus deux mois l’ÃĐtÃĐ). Attardons-nous un peu sur ces salaires, prÃĐtendument de misÃĻre, qui sont servis aux forçats du service public. Ils ne sont infÃĐrieurs au privÃĐ que dans les postes de cadre dirigeants, et ce pour une raison simple : il y a moins de dirigeants dans les entreprises que dans l’administration. À armÃĐe mexicaine : salaires mexicainsâ€Ķ Pour la masse des agents, souvent sans qualification, ou si peu, il vaut bien mieux ÂŦ travailler Âŧ dans le public : sans Être bien meilleure, la paye y est au moins garantie à vie !

 Autre injustice et non des moindres : les rÃĐgimes de retraite. Au nom de la pÃĐnibilitÃĐ de leurs tÃĒches harassantes, les salariÃĐs du public partent bien plus tÃīt que dans le privÃĐ. Comme ils n’ont pas d’accident de carriÃĻre (comprendre de pÃĐriode de chÃīmage), ils arrivent avant les autres au nombre de trimestres requis.

 

Mais l’injustice ne s’arrÊte pas en si bon chemin. Leurs pensions sont aussi bien supÃĐrieures (1 500 ₮ en moyenne contre 1 100 ₮, soit un tiers de plus). Là oÃđ le salariÃĐ du privÃĐ verra ses 25 meilleures annÃĐes prises en compte pour le calcul de sa pension, le fonctionnaire lui, se la verra calculer sur ses six derniers mois d’activitÃĐ. En ce domaine, ne nous leurrons pas ! Bien entendu une bonne partie des 6 derniers mois seront faussÃĐs par une ÂŦ promotion Âŧ clientÃĐliste, pour permettre une retraite, qui ne correspondra en rien à la carriÃĻre.

 

Rocard, pourtant socialiste, avait dÃĐjà pointÃĐ ces injustices diffÃĐrenciÃĐs du doigt en 1990. Il y a 23ans, et quelque mille milliards de dettes plus tardâ€ĶRien n’a ÃĐvoluÃĐ et la diffÃĐrence empire.

 

 

Toute cette gÃĐnÃĐrositÃĐ de l’État envers ses servants à un coÃŧt, et celui-ci est dÃĐmentiel. La source de nos dÃĐficits n’est pas tant à rechercher dans la fraude fiscale que dans le dÃĐtournement massif de fonds publics auquel se livre chaque annÃĐe l’État, aux bÃĐnÃĐfices exclusifs des fonctionnaires.

 

Si le travail est si cher, c’est aussi et surtout parce que les rÃĐgimes gÃĐnÃĐraux (ceux des salariÃĐs du privÃĐ) sont appelÃĐs à contribution pour financer les largesses consenties aux rÃĐgimes spÃĐciaux, des fonctionnaires et assimilÃĐs : EDF, SNCF, RATP et autres monopoles publics ou groupes de pression aux pouvoir de nuisance politique ou mÃĐdiatique, type les intermittents du spectacle -1,5 milliards d’assurance chÃīmage, pour seulement 100 000 bÃĐnÃĐficiaires.

 

Dernier exemple en date: le pillage ÃĐhontÃĐ des Caisses d’Allocations Familiales. La branche famille n’est pas dÃĐficitaire en raison des largesses, pourtant sujettes à caution, dont le systÃĻme fait preuve à l’ÃĐgard des nouveaux arrivants d’outre-MÃĐditerranÃĐe qui se trouvent pris en charge, avec leur nombreuse descendance, bien avant d’avoir commencÃĐ Ã  cotiser.

Son dÃĐficit est uniquement causÃĐ par la rapacitÃĐ de l’État qui pique dans le tronc des familles, pour alimenter sa boÃŪte à promesse non financÃĐe.

 

Les faux droits ainsi garantis aux fonctionnaires et assimilÃĐs sont à l’origine de la diminution consÃĐquente des prestations servies aux autres, mais, bien plus graves, ils sont aussi à l’origine à l’injustice du chÃīmage de masse.

En effet, et nous avons trop souvent tendance à l’oublier, le poids de cette ÂŦ protection Âŧ sociale repose principalement sur l’employeur : d’oÃđ un coÃŧt du travail prohibitif, des dÃĐlocalisations à rÃĐpÃĐtition, une dÃĐsindustrialisation galopante et au final le chÃīmage record qui dÃĐcoule de tout cela.

Quel l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas la faute de la mondialisation si nous avons plus de trois millions de chÃīmeurs.

Il n’y a pas de dumping social qui vaille. Il n’y a là que les consÃĐquences d’un systÃĻme d’irresponsabilitÃĐ gÃĐnÃĐralisÃĐe oÃđ l’argent public est joyeusement dilapidÃĐ au profit ÃĐlectoral (dans le meilleur des cas) d’une petite clique d’ÃĐlus. Que les victimes de ce ÂŦ transfert Âŧ de richesse subissent leur sort sans broncher, est à mettre au nombre des miracles produits par l’acharnement à ne jamais enseigner l’ÃĐconomie aux enfants et à l’uniformitÃĐ de la pensÃĐe journalistique qui conduit 90% de cette profession à voter à gauche.

Seulement à trop tirer sur la corde, elle finit par se voir avant de se rompre. Nous en sommes prÃĐcisÃĐment aujourd’hui, au stade qui prÃĐcÃĻde la rupture.

 

Les salariÃĐs du privÃĐ voient clairement que ce qui leur a toujours ÃĐtÃĐ prÃĐsentÃĐ comme du social ont bien compris que le mot social n’est en rÃĐalitÃĐ qu’une ponction sans fin qui leur garantit de moins en moins de droits, et d’argent dans la poche pour le seul profit des obligÃĐs de l’ÃĐtat..

Vos cotisations du privÃĐ, ÃĐtant assises sur votre salaire : plus vous gagnez, plus vous cotisez et moins vous serez remboursÃĐ ou indemnisÃĐ.

 

Elle n’est pas belle la vie chez fonctionnaires socialistes ? Encore un petit effort dans cette solidaritÃĐ unidirectionnelle.

 

La sociÃĐtÃĐ française est de plus en plus contaminÃĐe dans son ensemble par l’esprit de la fonction publique tant le poids de celle-ci est prÃĐgnant. Il l’est plus encore au niveau de la reprÃĐsentation nationale. Les fonctionnaires et autres salariÃĐs du secteur parapublic sont sur-reprÃĐsentÃĐs dans les fonctions politiques.

Les intellectuels, les partis politiques, les syndicats sont tous dirigÃĐs ou presque tous employÃĐs de l’État, leurs intÃĐrÊts se confondent avec ceux des gouvernants.

Comment voulez-vous que des dirigeants, qui n’ont comme seul horizon professionnel que celui de fonctionnaire, se mettent à Être raisonnables et intelligents à remettent en cause leurs intÃĐrÊts individuels?

De ce fait, la politique est naturellement portÃĐe à protÃĐger cette classe dominante de fonctionnaires et à voter ou faire voter des lois au dÃĐtriment de la sociÃĐtÃĐ civile…

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