Les oubliĂŠs de la politique. Les gens autonomes et responsables.

Si la politique reflète des valeurs largement dĂŠfendues, beaucoup ne s’y reconnaissent plus.

Les gens autonomes ne peuvent pas passer 40 heures par semaine Ă  ĂŠtudier les modalitĂŠs de toutes les politiques proposĂŠes Ă  tous les niveaux.

De l’ĂŠtat et par les mĂŠdias, ils sĂŠlectionnent principalement que ce qui reflète leurs prĂŠoccupations et leurs prioritĂŠs ĂŠducation, famille, mais surtout le travail.
Les politiques macro-ĂŠconomiques de croissance ou de redistribution des revenus les laissent dubitatifs.
Ces gens oubliĂŠs veulent ĂŞtre autonomes, libres. Ils veulent des fonctions reconnues ou des emplois dĂŠcents.
Ils sont responsables de leur vie, de ce qui leur arrive et ne se dĂŠfaussent pas et n’accusent jamais ou rarement le ÂŤsystèmeÂť ou des forces extĂŠrieures de leur sort.

Une personne responsable ne fait confiance Ă  personne pour s’occuper de lui plus que lui mĂŞme. De la sociĂŠtĂŠ actuelle ils constatent le contraste avec eux. Ils sont tristes et dĂŠplorent l’ĂŠnorme manque de responsabilitĂŠ personnelle et individuelle qui manque Ă  beaucoup de gens.
Ils ne sont pas socialistes, ils ne sont pas un produit de son environnement. Ils crĂŠent eux mĂŞme leur propre environnement.
Pour eux vous êtes responsable de votre vie…
Si par exemple vous ne pouvez pas trouver d’emploi, vous devez peut-ĂŞtre ĂŠconomiser pour changer de domaine, dĂŠmĂŠnager, vous remettre en question, prendre intellectuellement en charge la prise en compte de vos lacunes et votre correction individuelle dans une remise en cause.
Mais certainement pas le spectacle quotidien de se lamenter pitoyablement sur son propre sort.

Pour eux, vous ne pouvez compter sur personne rĂŠellement sauf Ă  la marge ou en agrĂŠgats. Vous devez pouvoir le faire vous-mĂŞme et personne ne vous traitera comme vous voulez ĂŞtre traitĂŠ.

Cette perspective est admirable pour ce qu’elle dit sur la force de caractère de l’individu, mais nuancĂŠes sur la foi en la communautĂŠ. Ils sont profondĂŠment cyniques Ă  propos de leurs reprĂŠsentants ĂŠlus.

Ils se plaignent du baratin et de promesses auxquelles ils ne croient pas ou plus. Pour eux la politique n’est qu’une mauvaise blague.
Beaucoup hésitent à discuter de politique, sachant à quel point le sujet peut diviser. Quand ils expriment une opinion politique, cela a généralement trait à l’inefficacité, au manque de confiance et à l’absence de toute réalité des gouvernants.

Ils sont humiliĂŠs et pris pour des enfants tous les jours par l’ĂŠtat et les castes non-autonomes.
-On rĂŠduit la vitesse Ă  80, on taxe le carburant? Eux sont les premiers Ă  subir.
Ils ont besoin d’un vĂŠhicule pour rouler. On invoque le nombre de mort sur les routes pour les contraindre. Mais eux mĂŞmes s’ils roulent Ă  95 au lieu de 90, ils n’ont jamais tuĂŠ personne et mis en danger autrui et s’arrĂŞtent au feu rouge.
-On veut taxer le sel, l’alcool ou les sodas. Eux sont les premiers Ă  payer et subir.
Eux ne mettent pas leur santĂŠ en jeu. Ils mangent des schips, boivent du coca, ou une bière les jours sans excès, comme aussi des tomates locales ou du jardin et de l’eau. Ils n’ont besoin de personne pour leur dire de bien manger, mais c’est pas pour autant qu’ils vont se priver de tout.

-On surtaxe leur ĂŠlectricitĂŠ, leur gaz. Eux sont les premiers Ă  payer et subir. Mais eux font attention et ferment la lumière quand ils sortent d’une pièce et n’utilisent pas plus d’eau chaude .

-Le gouvernement taxe pour remplir des dĂŠficits qu’il creuse jours après jours. Eux sont les premiers Ă  payer et subir.
Mais eux savent gĂŠrer leurs budgets. Ils ne sont pas Ă  dĂŠcouvert. Ils savent ĂŠconomiser et dĂŠpenser Ă  bon escient. Ils ont rarement besoin d’un crĂŠdit, et s’ils en ont un, il est remboursĂŠ rubis sur l’ongle. Le comportement des politiciens de dĂŠpenser plus qu’ils ont, leur est inconcevable.

-Pour eux les aides sociales sont nĂŠcessaires pour certaines parties de la population, pour les handicapĂŠs, les gens touchĂŠs par une intempĂŠrie ou un malheur.
Les cotisations sociales augmentent directement et indirectement. Ils sont les premier Ă  subir.
Mais eux n’ont jamais abusĂŠ. Il n’ont jamais de leur vie ĂŠtĂŠ quĂŠmander au mĂŠdecin un arrĂŞt maladie de complaisance. Ils s’auto-soignent pour les petits rhumes et payent eux mĂŞme le sirop pour les remettre d’aplomb . Ils vont voir le mĂŠdecin que, et uniquement que si c’est nĂŠcessaire. Ils ne lui demandent jamais d’ajouter une boite de doliprane Ă  l’ordonnance pour bĂŠnĂŠficier de paracĂŠtamol sur le compte de la sociĂŠtĂŠ en rĂŠserve chez soi.

-Ils sont carrĂŠment hostiles Ă  ce qu’ils considèrent comme le profit indĂŠcent sur le social. Ils sont les premier Ă  comprendre que c’est eux qui le payent et le subissent.
La personne qui fait un autre bĂŠbĂŠ pour obtenir plus d’argent alors qu’elle n’ai pas capable de faire vivre dĂŠcemment ses premiers les choque.
Le HLM donnĂŠ Ă  un migrant alors que ce dernier ne veut pas vivre Ă  l’EuropĂŠenne les choque.

Mais il y a une chose qui les choque le plus, c’est le socialisme et la sociale dĂŠmocratie subie, c’est son fruit: la rĂŠsilience du sens des responsabilitĂŠs.

Eux ont une attitude positive et un sens des responsabilitĂŠs face Ă  des situations de crise qu’ils subissent. Eux sont invisibles. Ils ne se plaignent pas.

Mais ce qui est grave, c’est que ces gens soient les oubliĂŠs.
Aucun politicien ne fait rien pour leur permettre d’améliorer leur vie, leur vie leur autonomie.
Au contraire, c’est sur eux que les gouvernant depuis des annĂŠes s’acharnent.
Les politiciens, sont des dĂŠcalĂŠs de leurs rĂŠalitĂŠs.

Ils ne s’aligneront pas sur des valeurs collectivistes. Ils ne veulent pas ĂŞtre transformĂŠs ni  moulĂŠs  dans un gloubiboulga ou on leur dit comment il faut penser ou vivre. Ils savent ce qui se passe dans la vie quotidienne des gens normaux car eux ce sont des gens normaux.

S’ils se mĂŠfient des gouvernants et de l’ĂŠtat, c’est qu’il fait tout le contraire de leurs valeurs intimes de vouloir l’autonomie, la libertĂŠ et la responsabilitĂŠ.
En fait ce sont des gens ordinaires oubliĂŠs de politiciens dĂŠconnectĂŠs et politisĂŠs qui veulent transformer leur vie au lieu de s’adapter Ă  eux et se remettre en question.

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