Lors d’un forum sur Internet, certaines objections inattendues sur le montant du salaire m’ont interpellÃĐ sur la mÃĐconnaissance du salaire. Les tenants et aboutissants de la rÃĐmunÃĐration m’ont indiquÃĐ que bien des gens n’ont aucune notion de la structure d’un salaire comme de la valeur des charges payÃĐes, voire mÊme du comment de la crÃĐation de la fixation des prix de la valeur ajoutÃĐe.
Le salaire dÃĐfinit dans l’ÃĐconomie :
-Du point de vue du salariÃĐ, le salariÃĐ, loue sa force de travail à son employeur, et transforme un certain nombre de produits, ou services dont le droit de propriÃĐtÃĐ appartient à l’entreprise. Il attend à la fin du mois les revenus de la location de sa force de travail pour vivre.
-Pour le point de vue de l’entreprise, l’employÃĐ est payÃĐ pour la force de travail qu’il a amenÃĐ dans l’entreprise.
Pour l’entreprise le paiement du salaire est une avance sur la vente du produit ou du service finit. En effet, en payant la force de travail du salariÃĐ, l’entreprise propriÃĐtaire du produit ou service finit, a achetÃĐ le service de la force de travail du salariÃĐ sans avoir la certitude que la transformation va Être vendue. Le paiement d’un salaire est donc un risque pour l’entreprise. Ce qui se traduit simplement, par une prise de risque pour l’entreprise que le salariÃĐ ne prend pas.
Beaucoup de gens comprennent le salaire comme ce qu’a coÃŧtÃĐ le salariÃĐ au patron. Vous retrouvez cette dÃĐfinition partout. Cette dÃĐfinition malheureuse a ÃĐtÃĐ adoptÃĐe à la fois par le patronat, les syndicats et la population. Voire mÊme par ceux qui intellectualisent la diffÃĐrence entre ÂŦ personne morale Âŧ et ÂŦ personne physique Âŧ, par facilitÃĐ de langage, bien que cela soit une rÃĐalitÃĐ faussÃĐe.
L’employeur ou le patron est un travailleur comme les autres dans l’entreprise. Il reçoit une rÃĐmunÃĐration pour gÃĐrer l’entreprise et diriger les autres travailleurs.
La grande proportion de nos compatriotes vivant dans des monopoles publics, de tarification publique ou salariÃĐs protÃĐgÃĐs et n’ont pas la notion intellectuelle de la gÃĐnÃĐration de la valeur ajoutÃĐe. Pour eux, le processus est incomprÃĐhensible de leur point de vue, ils n’ont jamais ÃĐtÃĐ confrontÃĐs aux notions de valeur rÃĐellement perçue de leur travail.
Il s’imaginent que les prix sont formÃĐs par le ÂŦ dieu actionnaire Âŧ qui additionne les coÃŧts supportÃĐs par l’entreprise et le profit des actionnaires. Vous le voyez tous les jours dans les rÃĐactions des protÃĐgÃĐs et statutaires.
En rÃĐalitÃĐ, cette maniÃĻre de voir est fausse. La valeur ajoutÃĐe correspond à la valeur de ce que dÃĐcide librement le client pour acheter le produit final en le mettant en concurrence. C’est un jeu d’ajustement qui nÃĐcessite une adaptation des coÃŧts.
Les cotisations patronales nâappartiennent pas à l’employeur, elles font partie des avantages et appartiennent donc au salariÃĐ. Câest confirmÃĐ par la lÃĐgislation europÃĐenne, qui dÃĐfinit une rÃĐmunÃĐration comme ÃĐtant ÂŦ le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payÃĐs directement ou indirectement, en espÃĻces ou en nature, par l’employeur au travailleur en raison de l’emploi de ce dernier. Âŧ (point 2 de lâarticle 141, ex article 119, du traitÃĐ dâAmsterdam).
Les consommateurs dÃĐcident donc de la vraie valeur des produits fabriquÃĐs, donc indirectement de la valeur des salaires.
Quand l’employeur paye un salariÃĐ, il dispose pour le rÃĐmunÃĐrer de la valeur que le client donnera pour le travail rÃĐalisÃĐ. C’est une vÃĐritÃĐ ÃĐlÃĐmentaire ÃĐconomique.
Le salaire est dÃĐconnectÃĐ du client, il est formalisÃĐ par un contrat entre salariÃĐ et employeur. Le salariÃĐ souhaite la rÃĐgularitÃĐ de son revenu quelque soit le rÃĐsultat de l’entreprise.
Le revenu de l’entrepreneur, de l’actionnaire n’ont pas la sÃĐcuritÃĐ dont dispose le salariÃĐ. Si l’objet des ventes le salariÃĐ reçoit des rÃĐmunÃĐrations supplÃĐmentaires, mais si l’objet des ventes est invendable, les salaires ne peuvent plus Être payÃĐs.
Il est faux de croire que le profit est prÃĐlevÃĐ au dÃĐtriment des salaires, le profit est accordÃĐ par le client, il est extrÊmement variable.
Le salaire de la feuille de paye.
(Les chiffres prÃĐsentÃĐs sont concrets et vÃĐrifiÃĐs en cas gÃĐnÃĐral, le salaire pouvant varier suivant certaines rÃĐductions, aides, convention collectives, corps de mÃĐtier, fonctions ou rÃĐgion ou lâon se trouve.)
Un problÃĻme vient de la prÃĐsentation tronquÃĐe de la feuille de paye. Elle informe de tout et de rien, elle occulte dans sa prÃĐsentation la rÃĐalitÃĐ du revenu du salariÃĐ. ConnaÃŪtre la vÃĐritÃĐ sur les revenus rÃĐels de son travail est aujourd’hui impossible pour une trÃĻs grande majoritÃĐ de Français. Les Français ont renoncÃĐ Ã la comprÃĐhension de cette derniÃĻre, il faudrait une formation complÃĻte pour la lire.
Alors pour informer, il faut donc entrer dans son logiciel à feuille de paye pour trouver tous les ÃĐlÃĐments cachÃĐs derriÃĻre. L’informatique donne toutes les rÃĐponses.
-Le SMIC Brut : 1 430,22âŽ
-Le SMIC Net 1120,43 âŽ
-Le SMIC Brut de Brut (salaire complet) : 2242,58âŽ
-Le SMIC disponible 1194,99âŽ
-Le salaire Brut est une base de calcul des salaires.
-Le salaire Net est le salaire officiel rÃĐmunÃĐrÃĐ.
-Le salaire Complet est la somme payÃĐe toutes charges incluses sur les salaires par l’employeur.
-Le salaire disponible, est le montant du virement sur le compte bancaire que le salariÃĐ reçoit rÃĐellement hors CSG et CRDS ÂŦ non dÃĐductible Âŧ.
Au 20/10/2013, un SMICARD a sur son salaire COMPLET, 1047,59⎠ponctionnÃĐ par sa protection sociale.
Voici l’ensemble des prÃĐlÃĻvements que subit le salaire complet en comptabilitÃĐ pour une entreprise: (Cotisation retraite rÃĐgime de base part patronale, cotisation rÃĐgime de base part salariale, cotisation retraite rÃĐgime supplÃĐmentaire part patronale, cotisation retraite rÃĐgime supplÃĐmentaire part salariale, assurance maladie part patronale, assurance maladie part salariale (-CSG dÃĐductible), contribution de solidaritÃĐ, assurance dÃĐcÃĻs/invaliditÃĐ part salariale, assurance dÃĐcÃĻs/invaliditÃĐ part patronale, amortissement de la visite mÃĐdicale obligatoire, assurance maladie complÃĐmentaire part salariale, assurance maladie complÃĐmentaire part patronale, ImpÃīt logement, taxe formation, cotisations URSSAF, CSG, CRDS)
Un inventaire à la PrÃĐvert.
47% des revenus du SMICARD sont de la ponction sociale.
L’ÃĐcart en pourcentage est le mÊme pour un revenu 2 SMIC, moindre au delà de 4 SMIC à cause des plafonnements.
Le SMICARD paye donc par an 12 571âŽÂ en charges directes sur son salaire. Le tout sans compter les taxes indirectes qu’il paye pour cette mÊme protection sur les tabacs, mutuelles, EDF, boissons sucrÃĐes, jeux etc..
Le salaire du SMICARD est amputÃĐ d’environ la moitiÃĐ par les cotisations sociales. La vision sociale actuelle considÃĻre le SMICARD comme un ignare incapable de choisir de lui mÊme ses assurances sociales.
Cette vision collectiviste vÃĐcue par nos compatriotes salariÃĐs est une insulte à leur dignitÃĐ, et leur libre arbitre.
Chaque SMICARD se retourne contre l’employeur sur la faiblesse de ses revenus, mais en rÃĐalitÃĐ la moitiÃĐ de son salaire est prÃĐlevÃĐ par les cotisations sociales. Il serait peut Être temps qu’il se retourne sur ceux qui sont responsable des 47% de prÃĐlÃĻvement de son salaire, et qu’il sache ce que les responsables appointÃĐs et en font.
Chaque Smicard devrait se poser la question, pourquoi les personnels des organismes de prÃĐlÃĻvement sociaux, ont prÃĐfÃĐrÃĐ pour se protÃĐger pour la retraite ont choisit pour eux des rÃĐgimes spÃĐciaux adossÃĐes à la capitalisation (CPPOSS) bien diffÃĐrents du rÃĐgime gÃĐnÃĐral qu’ils gÃĻrent.
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