Mon nom est Shirley Avila LÃĐon, je suis cubaine et je vis à Cuba. J’ai ÃĐtÃĐ ÃĐlu dÃĐlÃĐguÃĐ Ã l’AssemblÃĐe municipale du Pouvoir Populaire à Cuba par les habitants de mon quartier en Juin 2005, dans le quartier rural, Citrons, circonscription n ° 37, dans la municipalitÃĐ province Majibacoa Las Tunas.Â
L’AssemblÃĐe, qui est contrÃīlÃĐe dans la rÃĐalitÃĐ par le Parti communiste de Cuba, en thÃĐorie devrait Être l’entitÃĐ qui rÃĐgit l’organe de pays. L’AssemblÃĐe est composÃĐe de 81 districts, avec plus de 50.000 habitants.
Le sÃĐminaire pour l’exercice des fonctions comme dÃĐlÃĐguÃĐ, a durÃĐ deux jours, mon caractÃĻre et paysanne dâorigine, a engendrÃĐ de bonnes relations avec tout le monde. Je suis intÃĐressÃĐe par la vie des citoyens en gÃĐnÃĐral, qui est tellement subie que ces personnes manquent d’ espoir de sortir de cette misÃĻre, humaine, spirituelle et morale. Je dis cela parce de ce que ces phrases sont la rue. Elles sont rÃĐcurrente et c’est lâexpression du peuple.Â
DÃĻs les premiÃĻres rÃĐunions, je remarquai le double langage des leaders absolument pas intÃĐressÃĐs par les gens, les plus gros problÃĻmes ÃĐtaient bureaucratiques, parce qu’avec la corruption, le systÃĻme ne fonctionne pas.
Avant 1992, ma rÃĐgion ÃĐtait l’ une des plus productives de la province, il y avait des ÃĐcoles primaires, mais aprÃĻs la planification hydraulique commandÃĐ par Fidel Castro, les 3 ÃĐcoles ont ÃĐtÃĐ dÃĐmolies pour construire un barrage hydraulique en mettant une partie de la population sans – abri.
Les enfants depuis, marchaient plus de 9 kilomÃĻtres à  travers les routes difficiles, pour assister à  l’ÃĐcole la plus proche, les parents occupÃĐs à accompagner leurs enfants n’avaient pas le temps de cultiver la terre en dÃĐpit de la pauvretÃĐ abjecte dans laquelle ils vivaient.Â
Certains on prÃĐfÃĐrÃĐ quitter la rÃĐgion vers le Calixto, dans les villages de Las Tunas, et d’ autres endroits oÃđ il y a une ÃĐcole, en laissant les fermes abandonnÃĐes.
Les agriculteurs n’ont pas le droit à une retraite et n’ont le droit de se retirer ou changer de mÃĐtier, la vie professionnelle est contrÃīlÃĐe par lâÃĐtat, Entendre leurs histoires est dÃĐprimant,
Confiants dans la phrase de Fidel Castro que les mÃĐdias rÃĐpÃĻtent en boucle, sur le concept de rÃĐvolution pour changer tout ce qui doit Être changÃĐ, j’ai donnÃĐ ma parole aux paysans de se battre pour eux, tout en changeant leurs conditions de vie.Â
Ignorant le visage de monstre, ne rÃĐalisant pas encore l’absence de droits et de la dictature qui existe à Cuba, capable de tout pour rester au pouvoir, et qui expose publiquement que le pouvoir ÃĐmane du peuple, je me suis donnÃĐ la tÃĒche de rÃĐcrÃĐer la scolaritÃĐ dans mon district, besoin si nÃĐcessaire. Pendant six mois , j’ai effectuÃĐ les dÃĐmarches à  la municipalitÃĐ et la province.Â
Dans les premiers mois de 2006, sans rÃĐsultat local, je suis allÃĐ au Conseil d’ Ãtat, la construction de l’ÃĐcole a ÃĐtÃĐ adoptÃĐe dans le mÊme semestre.Â
à ma grande surprise, aprÃĻs avoir obtenu cette promesse, les gens ont commencÃĐ Ã me dÃĐvoiler leurs problÃĻmes et m’ont demandÃĐ de plus en plus les reprÃĐsenter.
 Lors d’ une rÃĐunion, je fus accusÃĐ par le prÃĐsident de celle– ci, d’Être un chef de file anti-rÃĐvolutionnaire, parce que j’avais exigÃĐ la municipalitÃĐ de respecter l’engagement d’acheter des tomates, des lÃĐgumes et des fruits aux producteurs qui, , pourrissaient dans les champs, les affectant ÃĐconomiquement, tandis que les personnes dans toutes les villes manquaient de nourriture et vivaient des famines.Â
Il a dÃĐnoncÃĐ mon comportement au siÃĻge provincial du Parti communiste de Cuba, et qui a immÃĐdiatement entraÃŪnÃĐ des reprÃĐsailles.
Ils ont commencÃĐ des campagnes de stigmatisation contre moi par le rÃĐgime, mais cela a donnÃĐ un rÃĐsultat inverse et le peuple a eu encore plus confiance en moi.
L’ÃĐcole a ÃĐtÃĐ construite et ouverte en 2007-2008, les dirigeants de la province ne me pardonnÃĻrent jamais d’avoir passÃĐ au dessus d’eux pour obtenir cette construction.Â
Je me suis ensuite fait remarquÃĐ, par mon souci de rÃĐsoudre le non-paiement aux agriculteurs, de trouver des logements dans des cas critiques de pauvretÃĐ, et une lutte contre le manque de sÃĐrieux des engagements envers les agriculteurs.Â
Dans l’annÃĐe scolaire 2010 – 2011, aprÃĻs trois ans, l’ÃĐcole a ÃĐtÃĐ fermÃĐe par dÃĐcision du gouvernement, indÃĐpendamment des caractÃĐristiques du quartier par lequel elle a ÃĐtÃĐ construite: routes impraticables, la distance de la plus proche de la mÊme ÃĐcole, et la participation ÃĐconomique des parents.Â
Le motif ÃĐtant une dÃĐcision venue des ÃĐchelons supÃĐrieurs du pouvoir.
Je n’ai pas perdu de temps. J’ai cherchÃĐ un soutien dans les organisations de masse et politique, toutes les ONG, je suis allÃĐ 12 fois devant le Conseil d’ Ãtat en neuf mois.
Les parents des enfants concernÃĐs, ont dÃĐcidÃĐ de ne pas à  les envoyer aux ÃĐcoles trop ÃĐloignÃĐe de plusieurs kilomÃĻtres et ils ont ÃĐtÃĐs soumis aux menaces et la rÃĐpression par le MinistÃĻre de l’ ÃĐducation et d’ autres entitÃĐs telles que la protection des mineurs, le procureur, la police nationale rÃĐvolutionnaire et le parti communiste de Cuba.Â
Les autoritÃĐs ont ÃĐtÃĐ menacÃĐs d’enlever les enfants et les loger les dans une ÃĐcole pour enfants handicapÃĐs, qu’ils ont rÃĐquisitionnÃĐ. Une guerre psychologique a commencÃĐ et les parents ont ÃĐtÃĐ menacÃĐs trÃĻs sÃĐrieusement. Ils ont mÊme ÃĐtÃĐs interdit de me rencontrer.Â
La derniÃĻre fois que je suis allÃĐ au Conseil d’ Ãtat, à  dÃĐfaut d’Être reçu par Raul Castro ou quelqu’un de dÃĐcisionnaire, je me suis arrÊtÃĐ Ã Â l’ une des couloir, à l’ entrÃĐe du bÃĒtiment, dans le but qu’un ministre, soit intÃĐressÃĐ.
Il n’a fallut pas beaucoup de temps avant l’apparition d’un citoyen prÃĐtendant Être le chef de la sÃĐcuritÃĐ du Conseil d’Etat. Quand je lui avais expliquÃĐ ce que je faisais, il m’a demandÃĐ de l’accompagner, et m’a amenÃĐ devant le chef du service de l’aide à la population, En fait j’ai ÃĐtÃĐ expulsÃĐe et menacÃĐ, Il ne fallait pas que je revienne sinon je serais accusÃĐ de crimes contre la sÃĐcuritÃĐ de l’Ãtat.
DÃĐçue, sanglotante, je suis allÃĐ Ã la rÃĐdaction du journal Granma, en leur demandant de publier, au titre de dÃĐlÃĐguÃĐ reprÃĐsentante des habitants, je voulais une entrevue avec Raul Castro ou Ricardo Alarcon.Â
En quelques jours, la rÃĐponse a ÃĐtÃĐ qu’ils ne pouvaient pas publier . Je fut ensuite menacÃĐs par les dirigeants de la province et la municipalitÃĐ sans attendre.
Ils ont exhortÃĐ Ã renoncer à mon statut de dÃĐlÃĐguÃĐ. En me voyant dÃĐfendre fermement mes principes et le soutien du quartier. Ils ont manÅuvrÃĐ pour imposer une autre personne qui a ÃĐtÃĐ refusÃĐe par les habitants. Ils ont alors fait disparaÃŪtre le quartier administrativement, Ils m’ont menacÃĐs d’un contrÃīle fiscal poussÃĐ.
Certaine de ne pas avoir commis un quelconque crime fiscal, je suis allÃĐ voir à Holguin, à  la recherche de journalistes indÃĐpendants qui ignoraient mes tracasseries,
Je voulais dÃĐnoncer ces violations des droits de l’ homme commises dans ma province. Le 8 Septembre 2012, je l’ ai signalÃĐ Ã Radio Marti, j’ai fait face à  la dictature, qui ne se soucie que sur les pouvoirs et privilÃĻges.Â
Je ne fait pas de politique, mais la dictature totalitaire des Castro est l’ une les plus corrompue et criminelle du monde. Je ne pense pas qu’il y existe un gouvernement parfait, mais je suis sÃŧr, impliquant toutes les personnes, nous pouvons construire un gouvernement dÃĐmocratique, respectant les libertÃĐs et des droits constitutionnels.Â
J’ai militÃĐ dans le groupe d’opposition comme UNPACU, et j’ai soutenu les grÃĻves de la faim de Luis E. Losada (23 jours) et Angel Yunier (critique) dans Granma. J’ai dÃĐcidÃĐ d’organiser les gens qui pensaient comme moi, afin que nous puissions nous protÃĐger contre le rÃĐgime et en mÊme temps dÃĐfendre les droits du peuple et de convaincre ceux qui doutaient que nous pourrions en effet changer la dictature en un Ãtat de droit.
Pour tout ce que je l’ai dÃĐcrit ci-dessus, j’ai ÃĐtÃĐ la victime de plusieurs tentatives de meurtre, on a tentÃĐ de m’ÃĐliminer physiquement, j’ai subit des actes de vandalisme contre ma terre, mes animaux, et ma propriÃĐtÃĐ, organisÃĐ par le rÃĐgime et sa politique par la police dans le cadre de son intention de m’ÃĐliminer.Â
La jeune Yudisleidy Lopez Rodriguez m’a alertÃĐ sur le fait que la police politique avait offert une rÃĐcompense et absolution à des criminels de droit communs dangereux de me tuer.Â
Yudisleidy a ÃĐtÃĐ tuÃĐe le 26 Septembre 2014 pour dÃĐcrier publiquement une attaque sur moi, le matin, tentative ou je suis sortie indemne par l’incendie de mon lit. Son assassinat a ÃĐtait couvert comme soi-disant un crime passionnel….
Le 24 mai 2015, je fus attaquÃĐ dans ma maison par Osmani CarriÃģn, envoyÃĐ par la SÃĐcuritÃĐÂ d’Â Ãtat de mâassassiner.Â
Il m’a attaquÃĐ avec une machette, il a coupÃĐ ma main gauche et mon bras droit et mutilÃĐ mes deux genoux. GrÃĒce à la prÃĐsence d’un enfant sur les lieux des ÃĐvÃĐnements et grÃĒce à Dieu qui a protÃĐgÃĐ ma vie pour que je puisse Être ici aujourd’hui et que d’offrir mon tÃĐmoignage il ne m’a pas coupÃĐ la tÊte.Â
Je suis actuellement aux Ãtats-Unis avec un visa mÃĐdical afin de recevoir un traitement pour cette derniÃĻre attaque. La plus sÃĐvÃĻre que j’ai endurÃĐe, Je vais retourner à Cuba dÃĻs que je rÃĐcupÃĻre. (*)
Je remercie tous les gens merveilleux qui me ont donnÃĐ cette opportunitÃĐ de laisser mon tÃĐmoignage,
TÃĐmoignage de Shirley Avila LÃĐon lu au VOC 10 juin 2016 Washington DC
A ceux qui sont dans le dÃĐni des crimes Cubains…Vous pouvez toujours essayer de serrer la main de Sirley, Elle n’en a plus, On lui a coupÃĐ Ã la machette.
*Sirley est retournÃĐe à Cuba le 17 septembre 2016.
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