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Retraite par rûˋpartition, atteinte û  la libertûˋ de choix individuelle

Le systû´me par rûˋpartition est proche de ce qu〙on appelle la pyramide de Ponzy, oû¿ le revenu est basûˋ sur le ô¨ô recrutementô ô£ de nouvelles personnes, et non sur la constitution de droits rûˋelsô : on offre une retraite produit future (la future pension de retraite), qui n〙est en fait qu〙une simpleô promesse.

Ce revenu futur n〙est pas officiellement garanti sur son montant et sa valeur est constamment rûˋvisable. Ce systû´me sacrifie l〙avenir au nom de l〙immûˋdiat, au nom d〙une soi-disant solidaritûˋ intergûˋnûˋrationnelle (alors que la ô¨ô solidaritûˋô ô£ est une action volontaire par dûˋfinition qui n〙existe plus lorsqu〙elle est rendue obligatoire). Il ne peut fonctionner que si la coercission ûˋtatique s〙applique et oblige tout le monde û  cotiser (c〙est la fonction, dans un certain nombre de pays, des institutions de ô¨ô sûˋcuritûˋ socialeô ô£).

Les ô¨ô solutionsô ô£ ûˋtatiques au phûˋnomû´ne de transition dûˋmographique et de vieillissement de la population consistent û  diminuer le montant des retraites, augmenter les cotisations ou obliger les salariûˋs û  travailler toujours plus longtempsô : les victimes sont tantûÇt les actifs, tantûÇt les retraitûˋs, souvent les deux.

De plus, la gestion des retraites tend û  ûˆtre discriminatoire en France, les bûˋnûˋficiaires desô rûˋgimes spûˋciauxô de retraite et les fonctionnaires ûˋtant avantagûˋs par rapport aux actifs du secteur privûˋ.

Une autre injustice tient au fait qu〙avec la rûˋpartition, celui qui dûˋcû´de avant sa retraite a cotisûˋ pour rien, ses hûˋritiers n〙obtenant rien.

L〙injustice fondamentale, qui remonte û  la mise en place du systû´me par rûˋpartition, est que la premiû´re gûˋnûˋration de retraitûˋs qui a bûˋnûˋficiûˋ du systû´me n〙a jamais cotisûˋ.

Cette ô¨ô dette cachûˋeô ô£, perpûˋtuûˋe par le systû´me, empûˆche aujourd〙hui un passage brutal de la rûˋpartition û  la capitalisation (le passage, dans le sens inverse, de la capitalisation û  la rûˋpartition est trû´s facile, et les gouvernements ne se sont jamais privûˋs de mettre en é“uvre cette action confiscatoire et de dûˋtruire les systû´mes individuels qui existaient dûˋjû ).

On pourrait dire que la spoliation des gûˋnûˋrations suivantes a ûˋtûˋ installûˋe dû´s le dûˋbut, permettant alors aux politiciens promoteurs du systû´me d〙empocher leurs profits sur le marchûˋ politique.

Afin de corriger ou d〙attûˋnuer ce passage ô¨ô brutalô ô£ de la rûˋpartition û  la capitalisation, il convient de dire que ce passage peut ûˆtre rûˋalisûˋ et qu〙une mûˋthodologie traduisant cette ûˋvolution existe et a ûˋtûˋ appliquûˋe. En effet, des procûˋdures et des ûˋlargissements progressifs û  toute la population ont ûˋtûˋ menûˋes, non en France, mais au Chili, dans le cadre de la libûˋralisation et de la Privatisation de l〙Economie, lorsque, entre 1978 et 1980,Josûˋ Pinerai ûˋtait Ministre du Travail et des Retraites.

La seule issue est un passage progressif de la rûˋpartition û  la capitalisation, avec û  terme la suppression de l〙obligation de cotiser û  un organisme de retraite ûˋtatique ou pseudo-ûˋtatique.

Une obligation d〙ûˋpargner pour sa propre retraite devrait ûˆtre maintenue, tout en permettant aux actifs de choisir leur mode d〙ûˋpargne ou de cotisation. En France, l〙abrogation du monopole de la sûˋcuritûˋ sociale permettrait û  des organismes de retraite concurrents de propose diffûˋrentes solutions, permettant un choix libre et responsable des individus.

Les cotisations retraite obligatoires constituent tant une spoliation et une dûˋresponsabilisation des individus, qui s〙apparente û  un paternalisme mûˋprisantô (« si on les laisse faire ce qu〙ils veulent, ils vont dûˋpenser tout leur revenu et n〙ûˋpargneront pas pour leurs vieux jours »), les mûˆmes individus ûˋtant cependant jugûˋs assez responsables pour pouvoir voter et influer ainsi sur l〙ûˋvolution de leur pays.

Par consûˋquent, les personnes doivent retrouver une libertûˋ de choix totale, ce qui signifie qu〙on les laisse prûˋparer leur retraite comme elles l〙entendent.

Une mauvaise solution serait de dûˋcrûˋter que la gestion des retraites soit confiûˋe û  l〙entreprise dans laquelle travaillent les salariûˋs, celle-ci pouvant alors avoir tendance û  placer le fonds de retraite des personnels dans ses propres actions, ce qui engendre un risque ûˋnorme pour les salariûˋs concernûˋs (perte û  la fois de son emploi et de son ûˋpargne en cas de failliteô : voir le scandale du fonds de retraite Enron en 2001 aux USA. Les moyens ûˋprouvûˋs d〙investir û  long terme, en diversifiant le risque, ne manquent pas et permettent de se passer avantageusement des ô¨ô servicesô ô£ de l〙û‰tat, ou, si on est salariûˋ, des services trû´s ô¨ô intûˋressûˋsô ô£ de son propre employeur.

Les opposants û  la capitalisation soulignent le risque plus ûˋlevûˋ de ce type de systû´me (le cas d〙Enron est toujours citûˋ), en oubliant que la sûˋcuritûˋ des placements s〙obtient par la diversification (alors que pour Enron le fonds de pension de l〙entreprise ûˋtait investi uniquement en actions Enron).

Il n〙y a aucune raison valable de confier la gestion de sa retraite û  son employeur ou û  un fonds de pension unique, il est capital que la libertûˋ de choix et de gestion appartienne û  chacun.

L〙offre peut ûˆtre trû´s large, qu〙elle soit û  but lucratif ou nonô : assurances, organismes financiers, mutuelles, associations, etc., sans compter la solidaritûˋ familiale, qui a toujours ûˋtûˋ historiquement la vraie solidaritûˋ intergûˋnûˋrationnelle (par le don, l〙hûˋritage, la mise en commun).

Dans les cas de retraite de capitalisation problûˋmatiques constatûˋs par le passûˋ, il est trop facile d〙accuser le ô¨ô marchûˋô ô£ quand justement ce marchûˋ n〙a pas pu fonctionner librement du fait de contraintes ûˋtatiques particuliû´res

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