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Trop d’impôt tue l’emploi. Vérifié depuis Henri IV

Si on peut soumettre les gens parfois à un taux d’imposition plus élevé, on ne peut les forcer ni à travailler ni à investir. On ne peut non plus empêcher les riches de placer leur argent ailleurs dans le monde. La réalité, trop d’impôt tue le travail et fait fuir les riches.

« Trop d’impôt tue l’impôt ». Ce principe est exact, empiriquement vérifié, et connu depuis Henri IV.
Depuis cinq siècles les économistes divulguent cette vérité. C’est un fondement de base de l’économie.
Et pourtant, notre élite, et notre population ne l’a pas intellectualisé.
« Trop d’impôt tue l’impôt », phrase bien souvent attribuée à l’économiste américain Laffer, n’est pas de lui mais de Barthélémy de Laffemas. Laffer, lui, l’a théorisé avec une courbe, dite « courbe de Laffer ».
Au XVIe siècle, l’économiste français et conseiller de Henri IV, Barthélémy de Laffemas, avait déjà constaté que plus on taxe les riches, moins ils paient d’impôts. C’est lui qui est l’auteur de la formule « les hauts taux tuent les totaux ». Barthélémy de Laffemas avait constaté que le rendement des augmentations d’impôts était négatif.
En 1844, ce fut au tour de Jules Dupuit, ingĂ©nieur et Ă©conomiste français des ponts et chaussĂ©es, d’observer le mĂŞme phĂ©nomène. Sur la base d’un constat du prix d’un pĂ©age sur les ponts, il Ă©crira « Si l’on augmente graduellement un impĂ´t depuis 0 jusqu’au chiffre qui Ă©quivaut Ă  une prohibition, son produit commence par ĂŞtre nul, puis croĂ®t insensiblement, atteint un maximum, dĂ©croĂ®t ensuite successivement puis devient nul ». Il introduit une mĂ©thode pour gĂ©rer la pertinence de la construction de pont, Si le pĂ©age permettait de financer l’exploitation du pont, et rendre l’investissement est rentable.
Tony Blair, a relevé de 40 à 50 % le taux d’imposition des contribuables touchant un revenu annuel de 150 000 £ ou plus (environ 185 000€). À la suite de cette initiative, qui devait rapporter 2,5 milliards £ à l’État, on a observé une chute impressionnante des recettes fiscales de 500 millions £.
Ces chiffres ont semé la consternation en Angleterre. Cette mesure fut abandonnée.
Ă€ cet Ă©gard, l’impĂ´t de solidaritĂ© sur la fortune (ISF), en vigueur en France, est instructif.Depuis les annĂ©es 1990, plusieurs dizaines de milliers de fortunes françaises se sont expatriĂ©es, privant ainsi le TrĂ©sor public de 12 Ă  15 milliards d’euros de recettes par an. En revanche, quand les taux ont Ă©tĂ© allĂ©gĂ©s et que 300 000 contribuables ont Ă©tĂ© exonĂ©rĂ©s, les recettes de l’ISF ont moins diminuĂ© que prĂ©vu.
Les partis de gauche ont stigmatisé Sarkozy, l’accusant d’être « l’ami des riches », maispreuves chiffrées à l’appui, il avait eu raison de les diminuer. Acculé d’accusation, et électoralisme des plus nombreux, il dut contraint par la pression médiatique renoncer.
En France l’hyperfiscalité sur les tabacs a favorisé l’explosion de la contrebande de cigarettes, une cigarette sur quatre vient de l’étranger, et cette cigarette ne contribue plus à la ressource étatique.
Dans le sens inverse, les baisses d’impôts augmentent la ressource.
Pendant les années Reagan, l’économiste américain Arthur Laffer s’est fait connaître pour sa formule « trop d’impôt tue l’impôt ».
Quand les baisses d’impôts promues par John F. Kennedy (de 93% à 70% en 1962), puis par Ronald Reagan (de 70 à 28% en 1982) démontrent que ces méthodes ont augmenté les revenus du gouvernement fédéral.
Vladimir Poutine au tournant du millénaire, a trouvé une improbable popularité en instaurant une Flat Tax à 13% se substituant à un impôt progressif au taux marginal de 30%, doublant les recettes de l’impôt sur le revenu en 4 ans, et sécurisant les recettes d’un état auparavant incapable de payer auparavant les retraites.
En France la puissance publique a dû se résoudre adopter la TVA à taux réduit sur les travaux à domicile pour endiguer le travail au noir.
Il existe une relation inverse entre les taux d’imposition élevés et les entrées fiscales.
On entend dire régulièrement qu’il suffit de taxer les riches pour financer les projets de l’État. Hélas cette théorie est fausse.
Le problème avec cette idĂ©e de gĂ©nie, c’est qu’elle ne fonctionne pas. L’expĂ©rience rĂ©cente du Royaume-Uni, laquelle s’ajoute Ă  une longue liste d’expĂ©riences similaires, le confirme. C’est une rĂ©alitĂ© Ă©conomique prouvĂ©e par les faits.
Plusieurs presonnes sans le savoir appliquent Ă  elles mĂŞme cette Ă©quation. Nombreuses sont les personnes qui ont abandonnĂ© un trajet par l’autoroute et passent par la nationale Ă  cause d’un pĂ©age qui a trop augmentĂ©.
Quand la classe politique prĂ©conise une hausse du fardeau fiscal, elle part de l’hypothèse que pareille mesure sera sans effet sur le comportement des contribuables. Mais c’est mal connaitre la nature humaine.
Or, si on peut soumettre les gens à un taux d’imposition plus élevé, on ne peut les forcer ni à travailler ni à investir. On ne peut non plus empêcher les riches de placer leur argent ailleurs dans le monde. En pratique, trop d’impôt tue le travail et fait fuir les riches.
Nos dirigeants tirent-ils des leçons des enseignements de l’Histoire ? Évitent-ils de reproduire les erreurs du passé ? Pas du tout !
Ils continuent de nous servir de vieux clichés sans fondements économiques et de nier une réalité connue depuis fort longtemps.
Pourquoi ? Tout simplement parce que faire la chasse aux riches est politiquement très vendeur.
Comprenons-nous bien.
S’il faut maintenir le taux d’imposition maximal à un niveau raisonnable, ce n’est pas pour accorder un privilège aux riches. C’est pour encourager le travail et maximiser les entrées fiscales, et ainsi épargner la classe moyenne. Il existe un seuil ou une limite technique à partir de laquelle, l’impôt ne rentre plus.
Pensez-y bien, si les riches se sauvent pour éviter un impôt confiscatoire, dans les poches de qui l’État prendra-t-il sinon dans celles de la classe moyenne ?

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