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Retraites des privilÃĐgiÃĐs : le diable se cache dans les cotisations sociales de l’État

Pour ceux qui ne comprennent pas les privilÃĻges, les iniquitÃĐs et les inÃĐgalitÃĐs sociales les voici expliquÃĐes le plus clairement du monde par les chiffres froids et concrets.

 

Les cotisations :

Un salariÃĐ du secteur privÃĐ est abondÃĐ entre 15,45% et 23,2% (cotisations salariales et patronales) (avec complÃĐmentaires) en pourcentage de sa rÃĐmunÃĐration par son employeur, pour son assurance retraite. (les petites lignes que personne ne lit sur la feuille de salaire).

 

Voici la cotisation de l’ÃĐtat avec ses obligÃĐs :

 

Un fonctionnaire est abondÃĐ pour la retraite par l’ÃĐtat employeur à 74,28%

Un militaire lui est abondÃĐ pour la retraite à 126,04%.

 

La croissance est exponentielle : il y a 10 ans, en 2009, les taux ÃĐtaient respectivement de 58,47% et 108,39%. Plus de 20% de croissance en seulement 10 ans. L’absence de caisse cantonnÃĐe avec une balance entre recettes et dÃĐpenses autorise une dÃĐpense pour les castes de l’ÃĐtat dÃĐmesurÃĐe.

Chacun peut le constater.

 

Les affiliÃĐs à des caisses :

Un fonctionnaire territorial ou hospitalier affiliÃĐ Ã  la CNRACL l’ÃĐtat employeur fournit une cotisation retraite de 41,48%.

Un agent SNCF affiliÃĐ Ã  la CPRPSNCF la cotisation de la sociÃĐtÃĐ est de 46,43%.

Un agent EDF affiliÃĐ Ã  la CINIEG est à 52,58%.

 

Comme vous le constatez, l’ÃĐtat est pharaoniquement gÃĐnÃĐreux pour l’assurance retraite des ses obligÃĐs et des entreprises publiques qu’il gÃĻre…

L’ÃĐtat est entre 3 et 8 fois plus gÃĐnÃĐreux avec ses collaborateurs que le droit commun..

C’est une montagne de diffÃĐrence de traitement…

C’est odieux !

 

Mais d’oÃđ vient l’argent de ces gÃĐnÃĐreuses cotisations ?

La rÃĐponse est simple, il n’y a rien qui sort de la poche de l’ÃĐtat qui ne soit prÃĐlevÃĐ de votre poche…

Tout est pris dans vos impÃīts, cotisations, taxes sur les factures du secteur marchand.

L’ÃĐtat employeur ne paye pas les charges sociales de ses salariÃĐs, comme la vache ne paye pas la taxe sur le lait.

L’argent de l’ÃĐtat est un jeu a somme nulle, ou ces cotisations pharaoniques sont autant de pouvoir d’achat qui vous est arrachÃĐ par la force de l’obligation.

Aucun privilÃĐgiÃĐ de l’ÃĐtat ne peut avoir ces avantages sociaux sans que quelqu’un d’autre ne les payent.

 

A contrario, les agents EDF, RATP ou SNCF ont eu une carriÃĻre avec l’exception d’Être exonÃĐrÃĐe de cotisations pour le chÃīmage, alors qu’on a demandÃĐ aux cotisants du secteur privÃĐ de prendre en charge le secteur du spectacle…

 

Payer pour le service rÃĐgalien de l’ÃĐtat est une chose, mais payer le double pour une gestion inconsistante, est irresponsable.

Le secteur privÃĐ ne peut pas concurrencer les avantages injustes des secteurs ÃĐconomiques gÃĐrÃĐs par l’État et cette ponction pour les privilÃĻges de ses agents et sa gestion honteuse.

 

Les droits ?

Les inÃĐgalitÃĐs les plus injustes sont celles des droits diffÃĐrenciÃĐs.

Il est difficile de faire une liste des discriminations que subissent les adhÃĐrants au rÃĐgime gÃĐnÃĐral tellement les privilÃĻges sont nombreux dans les rÃĐgimes spÃĐciaux de l’État.

Voici un patchwork incomplet :
PrivilÃĻge de faible pÃĐnalitÃĐ de dÃĐcote : Si vous n’avez pas votre nombre ÃĐquitable d’annÃĐes vous aurez une ÂŦ dÃĐcote Âŧ, mais pas la mÊme ! Les fonctionnaires qui pourtant ont des carriÃĻres plus linÃĐaires du fait de la stabilitÃĐ de leur emploi sera moins pÃĐnalisante.

Pire quand c’est ÂŦ dÃĐcote Âŧ pour les salariÃĐs du privÃĐ, c’est ÂŦ surcote Âŧ pour ceux du public. Le fonctionnaire a bÃĐnÃĐficie plus jeune de la dÃĐcote et une surcote plus jeune. Ainsi lorsqu’à 63 ans un fonctionnaire passe en surcote, le salariÃĐ du privÃĐ est en dÃĐcote. Il est prÃĐvu a terme une ÃĐgalitÃĐ, mais qu’au futur… (pas besoin de dessin ?)

 

PrivilÃĻges de cumuls : Si vous cumulez 2 emplois dans le secteur privÃĐ, par exemple un job la semaine et un job le week-end vous avez 2 rÃĐmunÃĐrations dans le secteur privÃĐ, mais savez vous qu’on ne tiendra compte que d’une seule ÂŦ limitÃĐe Âŧ au seuil sÃĐcuritÃĐ sociale indÃĐpassable ?

Pas pour eux, les ÃĐlus, fonctionnaires et bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux. Vous connaissez sÃŧrement le Français champion du monde toutes catÃĐgories cumulard d’une foultitude de rÃĐgimes spÃĐciaux, François Hollande ? Et bien vous aurez beau avoir autant d’emplois privÃĐs ou fictifs dans le secteur privÃĐ du droit commun, jamais vous ne cumulerez comme lui, Vous n’en avez pas le droit, eux les privilÃĐgiÃĐs des rÃĐgimes spÃĐciaux, Oui.

 

PrivilÃĻge d’une pension qui ne correspond en rien a la carriÃĻre rÃĐelle.

Le grade dÃĐtermine la pension des privilÃĐgiÃĐs des rÃĐgimes spÃĐciaux, pas la fonction exercÃĐe. Par exemple en France il est versÃĐ largement 3 fois plus de pension au grade de prÃĐfets, qu’il n’y a jamais eu de prÃĐfets en fonction en France…

 

PrivilÃĻge de fraude tolÃĐrÃĐe de sa pension

Le « coup du chapeau », c’est une ÃĐvolution de grade pour poste fictif, en toute fin de carriÃĻre pour calculer favorablement la pension de l’intÃĐressÃĐ. Dans le ministÃĻre de l’ÃĐconomie et des finances, 24% des fonctionnaires changent de grade dans la derniÃĻre annÃĐe, mais à l’intÃĐrieur de cette statistique, 75% des haut fonctionnaires de ce mÊme ministÃĻre sont ÂŦ gradÃĐs Âŧ pendant cette pÃĐriode.

On note une augmentation de grade dans le ministÃĻre des anciens combattants 50% des fonctionnaires, la poste 40%, l’intÃĐrieur 33%, la dÃĐfense 30%, l’aviation civile 23% comme à la recherche publique, l’ÃĐquipement et le logement, 15%, la justice 14% et l’ÃĐducation nationale 9%. (Chiffres de 2013) mais avec le gouvernement Hollande et Macron, pro-technocrates le chiffre a certainement ÃĐvoluÃĐ en pire.

Cette fraude ou manipulation est entrÃĐe dans les mœurs des privilÃĐgiÃĐs, tolÃĐrÃĐe elle semble Être d’un faible coÃŧt pour l’administration qui l’octroie, pour quelques mois, comme une augmentation de salaire indiciaire, mais gÃĐnÃĻre une terrible charge sur la sociÃĐtÃĐ par une amplification de la pension qui sera versÃĐe pendant des dizaines d’annÃĐes, une spoliation scandaleuse des contribuables français.

 

PrivilÃĻges de bonifications de droits à gogo :

Pour les instituteurs fonctionnaires, le temps passÃĐ Ã  l’ÃĐcole normale à partir de l’ÃĒge de 18 ans est considÃĐrÃĐ comme une durÃĐe de service effectif. Un privilÃĻge qui permettra a ses bÃĐnÃĐficiaires de partir plus jeune que les autres à la retraite.

Un partie des fonctionnaires de la police nationale, de l’administration pÃĐnitentiaire, des douanes, de la navigation aÃĐrienne des militaires se voient crÃĐditÃĐs de 30 ans de service alors qu’ils n’en ont effectuÃĐ que 25… Ils peuvent donc gagner par rapport à tous les autres gagner 5 annÃĐes de travail en moins pour obtenir leur retraite.

6 ans = 8 ans pour le service hors Europe. Vivre sous les cocotiers nÃĐcessite tellement cela. Vous aurez en plus une meilleure pension si vous y restez.

Allez je vous rÃĐserve la plus caricaturale anecdote pour la fin. Un retraitÃĐ de la SNCF qui dÃĐcide de terminer sa carriÃĻre de retraitÃĐ Ã  la Martinique ou La rÃĐunion bÃĐnÃĐficiera comme un fonctionnaire d’une pension majorÃĐe en fonction de ÂŦ droits acquis Âŧ copiÃĐs sur le droit des fonctionnaires. Mais savez vous que dans ces DOM-TOM il n’y a mÊme pas de trains et il n’y en a jamais eu sur ces ÃŪles ? Pitoyable n’est-ce pas ?

Alors, oui il faudrait une rÃĐforme des rÃĐgimes spÃĐciaux, mais pas ÃĐlaborÃĐe par des technocrates en conflit d’intÃĐrÊt, eux mÊmes aux rÃĐgimes spÃĐciaux.

Nous regardons sous nos yeux en ce moment le pire du pire.

Ce gouvernement a rÃĐussi l’exploit non seulement de faire une non-rÃĐforme, mais en plus de cÃĐder aux corporations les pires dÃĐjà favorisÃĐes en rien l’universalisme de l’excuse pour la demande de rÃĐforme.

Dramatique !

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La rupture s’accroÃŪt entre les fonctionnaires et les salariÃĐs

La rupture s’accroÃŪt entre les fonctionnaires et les salariÃĐs

La proclamation des rÃĐsultats, mardi 9 dÃĐcembre, aux ÃĐlections professionnelles dans la fonction publique a soulignÃĐ l’ÃĐcart croissant entre les agents publics et les salariÃĐs du privÃĐ.

Triomphe des syndicats de ÂŦ fonctionnaires Âŧ

Premier ÃĐlÃĐment caractÃĐristique: la participation au scrutin s’est maintenue à un niveau supÃĐrieur à 50%, et a mÊme assez faiblement reculÃĐ (1,8 point en moins, à 52,3%) par rapport à 2011. C’est dans la fonction publique territoriale que le phÃĐnomÃĻne s’est le plus marquÃĐ: la participation a baissÃĐ de prÃĻs de 5 pointsâ€Ķ mais c’est toujours dans la territoriale que l’on vote le plus (prÃĻs de 55% de participation). Globalement, 2,6 millions de fonctionnaires se sont dÃĐplacÃĐs pour voterâ€Ķ

Fonctionnaires

DeuxiÃĻme ÃĐlÃĐment caractÃĐristique du scrutin: la FSU, syndicat enseignant par excellence, connaÃŪt une trÃĻs faible ÃĐrosion avec 0,2 point perdu (de 15,8 à 15,6) entre 2011 et 2014, malgrÃĐ un changement de majoritÃĐ parlementaire qui handicape sa libertÃĐ de manoeuvre et l’oblige à une plus grande loyautÃĐ vis-à-vis du pouvoir. Les syndicats ÂŦ autres Âŧ, c’est-à-dire les autonomes, gagnent 0,2 point (de 5,7 à 5,9), et la FGAF (FÃĐdÃĐration gÃĐnÃĐrale autonome des fonctionnaires, qui regroupe des minoritaires comme le SNALC) triple son score (de 0,7 à 1,9).

Autrement dit, les syndicats spÃĐcifiques à la fonction publique, sur la totalitÃĐ des 2,6 millions de voix, ont totalisÃĐ 15,8% des bulletins (contre 14,6% en 2011). Un septiÃĻme des fonctionnaires vote pour un syndicat purement catÃĐgorielâ€Ķ Mais ce chiffre s’ÃĐlÃĻve à 23,2% pour la seule fonction publique d’Etat, contre 21,3% en 2011. C’est la grande rÃĐvÃĐlation de ce scrutin: les fonctionnaires d’Etat se reconnaissent de moins en moins dans les syndicats ÂŦ gÃĐnÃĐralistes Âŧ, et prennent de plus en plus conscience de la spÃĐcificitÃĐ (de l’antagonisme?) de leurs revendications propres.

FO gagne du terrain chez les fonctionnaires

Autre indicateur de cette tendance au schisme entre fonctionnaires et salariÃĐs du privÃĐ: les rÃĐsultats de FO. La confÃĐdÃĐration progresse de 0,5 point sur l’ensemble du scrutin, mais de 1 point dans la fonction publique hospitaliÃĻre oÃđ elle ÂŦ rattrape Âŧ peu à peu la CFDT, pourtant en progression de 0,4 point.

Surtout, FO consolide sa premiÃĻre place dans la fonction publique d’Etat, avec 17% des voix (et des plÃĐbiscites isolÃĐs comme au Conseil d’Etat), ce qui permet de distancer de façon de plus en plus nette non seulement la FSU, mais aussi la CGT qui a perdu 1,4 point. Sans une contre-performance au ministÃĻre de l’IntÃĐrieur oÃđ la CGC a raflÃĐ la mise, l’emprise de FO sur le dialogue social dans les services de l’Etat serait encore plus grande.

Cette rÃĐussite de FO rÃĐcompense la mobilisation trÃĻs importante du syndicat, et tout spÃĐcialement de Jean-Claude Mailly lui-mÊme, qui a arpentÃĐ les terres de la fonction publique pendant trois mois pour porter la bonne parole: dÃĐfense du service public, lutte contre l’austÃĐritÃĐ, mais parole mesurÃĐe contre le gouvernement. Manifestement, cet engagement a payÃĐ, mais il s’est fait sur un discours taillÃĐ sur mesure pour la fonction publique et beaucoup moins audible par les salariÃĐs du privÃĐ. D’ailleurs, on serait bien en peine de dÃĐgager aujourd’hui la parole de FO commune au public et au privÃĐ.

Au total, FO talonne dÃĐsormais la CFDT à 0,6 point pour la deuxiÃĻme place du podium dans l’ensemble de la fonction publique.

L’UNSA passe la barre des 10%

Autre percÃĐe qui ÃĐtaie l’idÃĐe d’une scission entre les revendications des fonctionnaires et celles des salariÃĐs: celle de l’UNSA, qui gagne un point et atteint dÃĐsormais les 10,3%. Cette percÃĐe est trÃĻs nette dans la territoriale, oÃđ l’UNSA gagne prÃĻs de deux points, mais elle est significative dans les services de l’Etat, avec des percÃĐes sectorielles intÃĐressantes comme à l’Education Nationale, et un seul recul majeur enregistrÃĐ: dans l’enseignement supÃĐrieur.

Là encore, la montÃĐe de l’UNSA montre bien ÂŦ l’atypisme Âŧ des fonctionnaires par rapport à leurs cousins du privÃĐ.

Au total, les quatre reprÃĐsentatifs nationalement dans le secteur privÃĐ (hors FO) reprÃĐsentent 48,5% des voix et sont dÃĐsormais minoritaires dans le service public. Ils reprÃĐsentaient 51,4% des voix auparavant. Autrement dit, les ÃĐlections dans le service public ont d’abord montrÃĐ le recul des syndicats ÂŦ gÃĐnÃĐralistes Âŧ reprÃĐsentatifs dans le secteur privÃĐ, avec une chute de 3 points.

Les fonctionnaires et les avionneurs mettent Lepaon KO

La CGT apparaÃŪt comme la grande perdante du scrutin, avec une perte totale de 2,3 points, qui la maintiennent en tÊte, mais avec une avance de moins en moins confortable. La CGT a perdu prÃĻs de 4 points dans la fonction publique territoriale, vivier pourtant utile pour le fonctionnement de la maison: les collectivitÃĐs adorent mettre des fonctionnaires à disposition de la section locale CGT pour ÃĐviter les conflits. Ce vivier est manifestement mal en point.

Partout ou presque (la CGT progresse fortement dans les services du Premier Ministreâ€Ķ), les indicateurs sont au rouge. A la Poste, la CGT perd prÃĻs de trois points. A la Ville de Paris, elle perd 6 points! MÊme l’HumanitÃĐ n’a pu s’empÊcher de faire ce constat douloureux.

Au mÊme moment, Airbus organisait ses ÃĐlections internes. La CGT y a perdu sa reprÃĐsentativitÃĐ:

Le dÃĐlÃĐguÃĐ syndical central de la CGT chez Airbus Sas Operations, Xavier Petrachi, a expliquÃĐ ce revers à l’AFP en dÃĐclarant: ÂŦ C’est peut-Être le signe d’un repli sur soi des salariÃĐs d’Airbus dÃĐsireux de garder leur statut, et la conjoncture n’est pas non plus favorable à notre syndicat qui a fait beaucoup pour faire ÃĐlire François Hollande Âŧ.

ÂŦ L’affaire Thierry Lepaon a aussi brouillÃĐ notre message et nos valeurs de solidaritÃĐ Âŧ, a ÃĐgalement estimÃĐ M. Petrachi, ÃĐvoquant la mise en cause en interne du secrÃĐtaire gÃĐnÃĐral de la CGT pour des dÃĐpenses et indemnitÃĐs jugÃĐes ÂŦ scandaleuses Âŧ par nombre de militants et de cadres.

M. Petrachi a appelÃĐ vendredi ÂŦ à titre personnel Âŧ au dÃĐpart de M. Lepaon en twittant: ÂŦ Cette situation devient insupportable: qu’il dÃĐmissionne Âŧ.

Lepaon sur la bretelle de sortie

Ce Petrachi a manifestement dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas – tout le monde ÃĐtant confortÃĐ par un sondage d’opinion indiquant que la popularitÃĐ de la CGT avait baissÃĐ de 14 points en un an. Les langues ont d’ailleurs commencÃĐ Ã  se dÃĐlier à la CGT, et les plumes à couler. Les journalistesadhÃĐrents du syndicat ont demandÃĐ officiellement la tÊte de leur chef, avant que divers influenceurs du syndicat ne demandent la mÊme chose.

En fait, à l’issue d’une rÃĐunion de la commission exÃĐcutive tenue le mardi 9 dÃĐcembre, Thierry Lepaon n’a pu ÃĐviter la convocation d’un conseil confÃĐdÃĐral national (CCN), aprÃĻs de multiples pÃĐripÃĐties dont on lira le dÃĐtail sous la plume de Leila de Comarmond. L’hypothÃĻse d’un remplacement par Martinez, de la mÃĐtallurgie, ou d’une direction collÃĐgiale, reste plus que jamais d’actualitÃĐ.

La position du secrÃĐtaire gÃĐnÃĐral de la CGT est paradoxale. Au train oÃđ va la vie de sa confÃĐdÃĐration, il devrait encaisser, au mois de janvier, le choc de sa destitution, mais son obstination à rester en poste contre vents et marÃĐes ne manque pas d’intriguer. Peut-Être la dÃĐmission probablement forcÃĐe de l’administrateur Eric Lafont lui donne-t-elle l’illusion d’avoir actionnÃĐ un fusible qui le protÃĻgera.

Cette illusion semble bien enracinÃĐe dans le psychisme du secrÃĐtaire gÃĐnÃĐral! puisque deux fÃĐdÃĐrations, dont celle des services publics, ont demandÃĐ sa tÊte en fin de semaine.

Le MEDEF arrondit les angles du dialogue social

Curieusement, cet affaiblissement de la CGT ne profite ni au MEDEF ni aux autres organisations patronales, qui rencontraient cette semaine les syndicats à l’occasion d’une rÃĐunion sur le dialogue social et sa modernisation en entreprise.

Au-delà des habituels atermoiements propres aux nÃĐgociations interprofessionnelles, la position patronale semble plus que jamais divisÃĐe entre les colombes du MEDEF, prÊtes à lÃĒcher des concessions, notamment dans les TPE, et les faucons de la CGPME et de l’UPA, hostiles à toute reconnaissance des syndicats dans les murs des petites entreprises. Finalement, le MEDEF a proposÃĐ un texte mou et sans grandes ambitions, qui est toujours perçu comme un texte d’attente par les organisations syndicales.

Une sÃĐance de nÃĐgociation avait lieu jeudi, qui n’a dÃĐbouchÃĐ sur aucune avancÃĐe concrÃĻte. En rÃĐalitÃĐ, le chef de file patronale n’a aucune marge de manoeuvre pour sortir le processus de l’orniÃĻre, et la CGPME et l’UPA occupent leur siÃĻge, mais s’abstiennent de toute participation aux discussions. Faute de possibilitÃĐ d’avancÃĐes, le MEDEF a donc envoyÃĐ un ultimatumâ€Ķ aux autres mouvements patronaux, en indiquant qu’il plierait bagage si, la semaine prochaine, les positions de la CGPME et de l’UPA n’avaient pas avancÃĐ.  On s’en amuse par avance.

Le patronat sans boussole face à la loi Macron

La crise patronale est probablement plus profonde qu’il n’y paraÃŪt. Le mouvement de grÃĻve initiÃĐ par la CGPME cache un vrai dÃĐsarroi vis-à-vis d’une crise qui remet en cause les logiques traditionnelles.

Les dÃĐbats autour de la loi Macron en sont le signe. Alors que Pierre Gattaz ÃĐcrit au gouvernement pour proposer des rÃĐformes dont la vacuitÃĐ sont hallucinantes, le vice-prÃĐsident du MEDEF soutient la loi Macron:

Le projet de loi Macron, qui affiche l’ambition de ÂŦ dÃĐverrouiller Âŧ l’ÃĐconomie française et sera prÃĐsentÃĐ mercredi, va ÂŦ vÃĐritablement dans la bonne direction Âŧ, a estimÃĐ lundi le prÃĐsident du pÃīle entrepreneuriat du Medef, Thibault Lanxade sur RFI.

ÂŦ Ce que propose aujourd’hui Emmanuel Macron va vÃĐritablement dans la bonne direction. Sur les professions rÃĐglementÃĐes il y a un certain nombre de corporatismes qu’il faut faire ÃĐvoluer Âŧ, a dÃĐclarÃĐ le responsable de l’organisation patronale à deux jours de la prÃĐsentation en conseil des ministres de ce projet touchant à une multitude de sujets.

ÂŦ Oui, le texte est intÃĐressant. Il va dans beaucoup de directions Âŧ dont l’assouplissement des rÃĻgles du travail du dimanche, autrefois ÂŦ tabou Âŧ et qui est ÂŦ une des premiÃĻres choses que (le prÃĐsident du Medef Pierre Gattaz) a exprimÃĐes Âŧ, a affirmÃĐ M. Lanxade.

ÂŦ Est-ce qu’il ira jusqu’au bout ? Aura-t-il la capacitÃĐ et la latitude politique pour mener à bien ces rÃĐformes, ça nous le souhaitons Âŧ, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il y aurait ÂŦ des rÃĐsistances Âŧ dans le camp du ministre de l’Economie et ÂŦ peut Être aussi dans certaines zones de corporatisme patronal Âŧ.

Corporatisme patronal? Une allusion, probablement, à la position de la CGPME, qui considÃĻre que la loi Macron est ÂŦ un nouveau coup de poignard plantÃĐ dans le dos du commerce de proximitÃĐ Âŧ.

On imagine l’ambiance dans les rÃĐunions patronales, à un moment oÃđ la CFDT a manifestÃĐ son soutien au travail du dimanche.

Deux sujets à suivre

Cette actualitÃĐ foisonnante ne doit pas faire oublier deux sujets d’actualitÃĐ d’un intÃĐrÊt majeur.

D’une part, le MEDEF a commencÃĐ une dÃĐlibÃĐration sur l’ÃĐpargne salariale qui mÃĐrite un suivi particulier. L’enjeu est de dÃĐvelopper l’ÃĐpargne salariale dans les PME et les TPE, alors que la majoritÃĐ a triplÃĐ le forfait social lors de son accession au pouvoir, en 2012.

D’autre part, le suivi exact des accords de branche pour le pacte de responsabilitÃĐ donne lieu à de belles passes d’armes entre le MEDEF et le gouvernement. Le bilan des nÃĐgociations sera à tirer prochainement.

Source: eric-verhaeghe

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Les privilÃĻges des fonctionnaires!

Nous sommes loin aujourd’hui d’une ÃĐgalitÃĐ de traitement, entre fonctionnaires, salariÃĐs ou indÃĐpendants. La mÊme retraite pour tous. Cela serait salutaire aussi bien pour les fonctionnaires que pour la population. En effet, l’image des fonctionnaires qui sont en dÃĐni des ÃĐvidences donnent une image de corporatisme fermÃĐ et rÃĐactionnaire prÃĐjudiciable.

 

Une ÃĐgalisation normale et juste permettrait de crÃĐer une sociÃĐtÃĐ plus homogÃĻne. Si une partie d’entre eux a compris que l’inÃĐgalitÃĐ en droit n’est plus tolÃĐrÃĐe, une partie d’entre eux souhaite vivre sur le compte du contribuable, quel que soit le taux de chÃīmage de masse que cela entraÃŪne dans le secteur privÃĐ, qui sue a faire marcher des entreprises contribuables prise entre l’ÃĐtau des prÃĐlÃĻvements sociaux et des prix de production qui doivent Être compÃĐtitifs dans une compÃĐtition internationale.

Mais pour comprendre, il faut faire une synthÃĻse et dÃĐcomplexifier ce qui est complexe. Cela reste encore complexe à la lecture, mais donne quand mÊme une synthÃĻse plus claire. C’est le but de cette liste. Le but n’est pas de stigmatiser les fonctionnaires, mÊme si une bonne partie se contente de les prendre sans se scandaliser de cet ÃĐtat de fait dans une indiffÃĐrence ÃĐgoÃŊste. 

Les fonctionnaires sont classÃĐs en deux catÃĐgories, la catÃĐgorie A, et la catÃĐgorie B, les sÃĐdentaires et les actifs.

 

PrivilÃĻge 1 CatÃĐgorie A : dÃĐcote plus favorable

La retraite à taux plein des fonctionnaires de la catÃĐgorie A nÃĐcessite la mÊme durÃĐe de cotisation que le salariÃĐ du privÃĐ et doit justifier comme le salariÃĐ privÃĐ de 165 trimestres cotisÃĐs, par contre la dÃĐcote est calculÃĐe de maniÃĻre inÃĐquitable en cas de manquement de trimestres.

Pour les fonctionnaires catÃĐgorie A, 0% pour ceux nÃĐ en1946, à 0,625% pour ceux nÃĐs en1950, 1% pour la ceux nÃĐs en 1953 et 1,25% pour ceux nÃĐs aprÃĻs 1955. Pour les salariÃĐs du privÃĐ, la dÃĐcote est en sens inverse. 2,5% pour ceux nÃĐs en1944, 1,625% pour ceux nÃĐs en 1950 et 1,25% pour ceux nÃĐs à partir de 1953.

 

PrivilÃĻge 2 CatÃĐgorie A : durÃĐe de cotisation moins importante pour le taux plein.

Un fonctionnaire catÃĐgorie A bÃĐnÃĐficie automatiquement du taux plein à 65 ans et 4 mois.

Un salariÃĐ du privÃĐ doit à la fois disposer de 165 trimestres et cotiser 66 ans et 7 mois pour bÃĐnÃĐficier automatiquement du taux plein.

 

PrivilÃĻge 3 CatÃĐgorie A : à dÃĐcote faite à l’envers, durÃĐe de cotisation moins importante.

Si vous vous rappelez le privilÃĻge diffÃĐrenciÃĐ N°1, la dÃĐcote se fait en pourcentage à l’inverse de la logique pour les fonctionnaires de catÃĐgorie A. La dÃĐcote retenue pour le calcul de la dÃĐcote est donc plus favorable entre le nombre de trimestres manquants pour atteindre celui requis pour le taux plein à l’ÃĒge du taux plein 65 ans et 4 mois à l’inverse du salariÃĐ du privÃĐ Ã  66 ans et 7 mois.

 

PrivilÃĻge 4 CatÃĐgorie A : la surcote n’est pas au mÊme age pivot.

Le fonctionnaire a bÃĐnÃĐficie plus jeune de la dÃĐcote et une surcote plus jeune. Ainsi lorsqu’à 63 ans un fonctionnaire passe en surcote, le salariÃĐ du privÃĐ est en dÃĐcote. Il est prÃĐvu a terme une ÃĐgalitÃĐ, mais qu’a partir de la gÃĐnÃĐration nÃĐ en 58.

 

PrivilÃĻge 5 : une pÃĐnibilitÃĐ exagÃĐrÃĐment trop large et ÃĐtendue.

Un prof, une auxiliaire de puÃĐriculture, un technicien, un ingÃĐnieur public ou un balayeur municipal aurait des fatigues exceptionnelles par rapport à un prof du privÃĐ, une nounou privÃĐe un technicien privÃĐ ou un ingÃĐnieur privÃĐ ? Plus qu’un couvreur, un maçon du privÃĐ ?

Si les fonctionnaires sont considÃĐrÃĐs d’office en catÃĐgorie B et concerne la majoritÃĐ des fonctionnaires, la pÃĐnibilitÃĐ des salariÃĐs du privÃĐ est encadrÃĐe de façon trÃĻs prÃĐcise (par dÃĐcrets ou arrÊtÃĐs) à partir d’une dÃĐfinition objective des critÃĻres de risques ou de pÃĐnibilitÃĐ et des durÃĐes d’exposition. Ce n’est pas la porte ouverte à n’importe qui. C’est extrÊmement sÃĐlectif. 

 

PrivilÃĻge 6 CatÃĐgorie B : age lÃĐgal de dÃĐpart 5 ans plus jeune.

L’ÃĒge lÃĐgal d’ouverture des droits est de 55 à 57 ans, soit un avantage par rapport aux salariÃĐs du privÃĐ de carrÃĐment 5 ans.

PrivilÃĻge 7 CatÃĐgorie B : la limite d’age lÃĐgal, permettent de partir encore plus jeune.

Dans la catÃĐgorie A on trouve dÃĐjà beaucoup de privilÃĻges, mais la catÃĐgorie B en aligne encore plus. Vous pouvez ajouter 5 ans de mieux a tous les avantages de la catÃĐgorie A. Le calendrier d’ÃĐvolution de l’ÃĒge lÃĐgal, de l’ÃĒge limite d’activitÃĐ, de l’ÃĒge pivot et de l’augmentation de la dÃĐcote tous dÃĐcalÃĐ de 5 ans.

Exemple : un fonctionnaire de catÃĐgorie B nÃĐ en 1957. Il peut liquider sa retraite à 55 ans et 9 mois contre 62 ans pour un salariÃĐ du privÃĐ : six ans et trois mois plus tÃīt  ! Mais, s’il ne compte que 145 trimestres et qu’il liquide sa retraite à 55 ans et 9 mois, sa dÃĐcote devrait Être de 20 trimestres (chiffre maximum). Mais l’ÃĒge d’annulation de la dÃĐcote est 59 ans : par rapport à cet ÃĒge, il ne lui manque que 13 trimestres. Il ne subira donc qu’une dÃĐcote de 13% sur une pension ÃĐgale à 75% de son dernier traitement indiciaire et percevra plus qu’un salariÃĐ de son ÃĒge ayant liquidÃĐ sa retraite à 62 ans et ayant validÃĐ 167 trimestres !

En cas d’insuffisance encore plus importante de trimestres validÃĐs, ce mÊme fonctionnaire accÃĐdera automatiquement à la retraite à taux plein à compter de 59 ansâ€Ķ le salariÃĐ du privÃĐ Ã  67 ans ! Soit 7 ans de privilÃĻges en plus.

 

PrivilÃĻge 8  : une retraite par taxation.

La rÃĐpartition implique que les ressources des cotisants assurent les ressources des pensionnÃĐs. Les pensions des retraitÃĐs de l’ÃĐtat sont prÃĐlevÃĐes directement sur le budget de l’ÃĐtat. L’ÃĐtat ne dÃĐpose pas sa part patronale dans un organisme dÃĐdiÃĐ, chargÃĐ de gÃĐrer les retraites, mais assure le paiement des retraites directement avec les ressources de l’impÃīt. Il ne dÃĐpose pas sa part patronale dans un fond cantonnÃĐ chargÃĐ de gÃĐrer les retraites.

 

PrivilÃĻge 9  : une charge à vie pour les contribuables.

Le fonctionnaire à la particularitÃĐ de n’avoir dans sa vie qu’un seul partenaire, l’ÃĐtat, le contribuable. A la fois avant et aprÃĻs sa retraite. Qu’il soit actif ou à la retraite, il reste à charge du contribuable payeur. Le salariÃĐ du privÃĐ, lui dÃĐpend de son employeur jusque sa retraite. ArrivÃĐ en retraite, ses ressources dÃĐpendent d’une caisse de retraite. De la mÊme maniÃĻre, quand il arrive à la retraite, son employeur a dÃĐjà payÃĐ et se trouve libÃĐrÃĐ de son salariÃĐ, que le salariÃĐ retraitÃĐ bÃĐnÃĐficie d’un courte ou longue retraite.

 

PrivilÃĻge 10 La pension en pourcentage bien plus importante.

La pension d’un fonctionnaire A ou B est ÃĐgale à 75% du dernier traitement indiciaire brut non plafonnÃĐ.

Il s’agit du traitement indiciaire brut du dernier emploi, grade, classe et ÃĐchelon effectivement dÃĐtenus depuis six mois au moment de la cessation des services valables pour la retraite.

Pour les salariÃĐs du privÃĐ, la pension est ÃĐgale est à 50% du salaire annuel moyen limitÃĐ au plafond de SÃĐcuritÃĐ Sociale, calculÃĐ sur les 25 meilleures annÃĐes.

 

PrivilÃĻge 11 les pensions ne sont pas limitÃĐs aux plafonds de la sÃĐcu.

Pour les fonctionnaires, le revenu sera ÃĐgal a 75% du dernier traitement. Il est quasiment impossible qu’un salariÃĐ du privÃĐ puisse obtenir un tel revenu à la retraite. Jamais aucun retraitÃĐ du privÃĐ n’atteint ce taux. Comment le pourrait-il avec un rÃĐgime de base qui ne lui assure que 45% de la part de son salaire infÃĐrieure au plafond de la SÃĐcuritÃĐ Sociale ?

MÊme avec les retraites complÃĐmentaires des salariÃĐs du privÃĐ ARRCO et AGIRC, le taux de remplacement d’un non cadre est aujourd’hui de l’ordre de 60 % si son salaire moyen a toujours ÃĐtÃĐ infÃĐrieur au plafond de SÃĐcuritÃĐ Sociale.

Un cadre ÂŦ moyen Âŧ dont le salaire passerait progressivement et linÃĐairement de 1 plafond sÃĐcu à 37.032 ₮ en dÃĐbut de carriÃĻre à 2 plafond sÃĐcu, 74.064 ₮ atteint cinq à dix ans avant de liquider sa retraite, aurait un taux de remplacement de l’ordre de 45% à 50 %.

 

PrivilÃĻge 12 Une retraite qui ne correspond en rien a la carriÃĻre rÃĐelle.

Le retraite du fonctionnaire est calculÃĐe sur une base de la rÃĐmunÃĐration des 6 derniers mois. Dans la fonction publique le grade dÃĐtermine le salaire, pas la fonction exercÃĐe. Par exemple en France il est versÃĐ plus de retraites de prÃĐfets qu’il n’y a jamais eu de prÃĐfets en France…

 

PrivilÃĻge 13 Coup du chapeau, entre 9 et 75% de pensions manipulÃĐes.

Le « coup du chapeau », dans le ministÃĻre de l’ÃĐconomie et des finances, 24% des fonctionnaires changent de grade dans la derniÃĻre annÃĐe, mais à l’intÃĐrieur de cette statistique, 75% des haut fonctionnaires de ce mÊme ministÃĻre sont sont ÂŦ gradÃĐs Âŧ pendant cette pÃĐriode. Mais les autres ministÃĻres ne sont pas en reste, Augmentation de grade dans le ministÃĻre des anciens combattants 50% des fonctionnaires, la poste 40%, l’intÃĐrieur 33%, la dÃĐfense 30%, l’aviation civile 23% comme à la recherche publique, l’ÃĐquipement et le logement, 15%, la justice 14% et l’ÃĐducation nationale 9%.

Cette fraude ou manipulation entrÃĐe dans les mœurs, tolÃĐrÃĐe semble Être d’un faible coÃŧt pour l’administration qui l’octroie, pour quelques mois, une augmentation de salaire indiciaire, mais gÃĐnÃĻre une terrible charge sur la sociÃĐtÃĐ par une amplification de la pension qui sera versÃĐe pendant des dizaines d’annÃĐes, une spoliation scandaleuse des contribuables français.

 

PrivilÃĻge 14 Une rÃĐfÃĐrence 6 mois ne fait pas une rÃĐfÃĐrence 25 meilleures annÃĐes.

Pour le fonctionnaire, sa pension de retraite sera calculÃĐe sur la moyenne des 6 derniers mois, pour le salariÃĐ du privÃĐ sur la moyenne des 25 meilleures annÃĐes. Vous imaginez bien que le salaire d’il y a 40 ans a besoin d’Être revalorisÃĐ pour entrer dans le calcul de la moyenne des 25 meilleures annÃĐes. Les coefficients d’indexation utilisÃĐs pour revaloriser les cotisations constituent un terrible dÃĐsavantage et pour le salariÃĐ du privÃĐ une ÂŦ pÃĐnalitÃĐ cachÃĐe Âŧ.

Pour vous en convaincre, sous Baladur, le passage de la rÃĐfÃĐrence des 10 à 25 meilleures annÃĐes a engendrÃĐ des baisses de pension ÃĐnormes. Il a ÃĐtÃĐ dÃĐmontrÃĐ qu’un ÃĐternel Smicard, aprÃĻs le passage de 10 à 25 se retrouve avec une retraite pÃĐnalisÃĐe de 15% en moins. Preuve que les coefficients de revalorisation ne sont pas neutre dans le calcul des pensions de retraitÃĐs du privÃĐ.

 

PrivilÃĻge 15 Pour certain, les annÃĐes d’ÃĐcoles sont comptÃĐes.

Pour les instituteurs fonctionnaires, le temps passÃĐ Ã  l’ÃĐcole normale à partir de l’ÃĒge de 18 ans est considÃĐrÃĐ comme une durÃĐe de service effectif. Un privilÃĻge qui permettra a ses bÃĐnÃĐficiaires de partir plus jeune que les autres à la retraite.

 

PrivilÃĻge 16 * Des ÂŦ bonifications Âŧ à gogo. 25ans = 30 ans.

Les possibilitÃĐs bonifications sont nombreuses et la liste suivante n’est que l’ÃĐmergence d’un iceberg cachÃĐ.

Un partie des fonctionnaires de la police nationale, de l’administration pÃĐnitentiaire, des douanes, de la navigation aÃĐrienne des militaires se voient crÃĐditÃĐs de 30 ans de service alors qu’ils n’en ont effectuÃĐ que 25…Il peuvent donc gagner par rapport à tous les autres gagner 5 annÃĐes de travail en moins pour obtenir leur retraite.

 

PrivilÃĻge 16 ** La suite des ÂŦ bonifications Âŧ à gogo. 6 ans = 8 ans.

Les fonctionnaires ont cette incroyable possibilitÃĐ de pouvoir bÃĐnÃĐficier du privilÃĻge d’aligner des ÂŦ bonifications Âŧ, des annÃĐes offertes de cotisations qui constituent chacune une niche sociale scandaleuse.

6 ans = 8 ans pour le service hors Europe. Sympa les voyages ? Meilleurs revenus et plus jeune à la retraite.

 

PrivilÃĻge 16 *** La suite des ÂŦ bonifications Âŧ à gogo. 1an = 3ans.

Pour les militaires, les pÃĐriodes accomplies à bord d’un bateau et/ou les opÃĐrations extÃĐrieures donnent des bonifications. La valeur de la bonification varie en fonction de l’opÃĐration extÃĐrieure. 1 an =3 ans ou 1 an = 2 ans ou 1 an =18 mois.

 

PrivilÃĻge 16**** La suite des ÂŦ bonifications Âŧ à gogo. 75% =80%.

Les bonifications pour services aÃĐriens ou sous-marins commandÃĐs en plus des consÃĐquences sur la durÃĐe, permettent de faire passer le coefficient de la pension de 75 à 80% aprÃĻs un super coup de chapeau bien entendu.

 

PrivilÃĻge 17 Les rÃĐmunÃĐrations qui ne sont pas soumises à cotisation sociales.

Une part importante des ressources financiÃĻres des fonctionnaires ne son pas soumises à des cotisations sociales. SupplÃĐment familial de traitement, indemnitÃĐ de rÃĐsidence, indemnitÃĐs de fonctions, heures supplÃĐmentaires, indemnitÃĐs de qualification acquises, avantages en nature, etc. Pas plus de cotisations sur l’intÃĐressement, les indemnitÃĐs de jury, les indemnitÃĐs de garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa), les primes de vie chÃĻre (40%) et d’indexation (13,8%) propres à l’outre-mer, et les astreintes versÃĐes mensuellement à certains agents,

Les primes elles sont nÃĐanmoins soumises à des ersatz de cotisations depuis 2003. la RAFP.

On imagine à cette lecture à la PrÃĐvert que le commercial privÃĐ ou le technicien privÃĐ qui se voit ajouter des charges sur son salaire en fin de mois pour la voiture de service n’en revient pas. Le patron de PME persÃĐcutÃĐ par les URSSAF pour le moindre avantage en nature de quelques dizaines d’euros non soumis à cotisations sociales doit Être ÃĐberluÃĐ.

Le prÃĐsident Hollande a fiscalisÃĐ Ã  20 % l’ÃĐpargne salariale versÃĐs par l’employeur sur un compte dÃĐdiÃĐ, on est surpris qu’aucun journaliste n’a posÃĐ la question de rÃĐciprocitÃĐ aux fonctionnaires pouvant bÃĐnÃĐficier de l’intÃĐressement.

 

PrivilÃĻge 18 La Retraite Additionnelle des Fonctionnaires ne supporte pas la CSG.

Les primes des fonctionnaires doivent dÃĐsormais cotiser au rÃĐgime de la Retraite Additionnelle des Fonctionnaires la RAFP depuis 2003. Il est donc complÃĻtement faux et ubuesque d’affirmer que pour les fonctionnaires les primes ne sont pas prises en compte. Cette seconde retraite complÃĐmentaire sur les primes vient donc en complÃĐment de la retraite des fonctionnaires.

Le taux de cotisation de la RAFP est de 10 % du montant de l’assiette : 5% sont à la charge du fonctionnaire et 5% sont à la charge de l’employeur donc des contribuables. Ces cotisations ne supportent pas la CSG, et sont limitÃĐes à une assiette de 20 % du traitement indiciaire brut annuel. La cotisation à la charge des fonctionnaires est dÃĐductible de leurs revenus. Si vous travaillez dans le privÃĐ, on imagine quel plaisir vous auriez a disposer de primes qui ne supportent pas de CSG et du pouvoir d’achat que vous aimeriez en tirer en plus.

 

PrivilÃĻge 19 La Retraite Additionnelle des Fonctionnaires ne supporte pas plus les autres charges.

Les cotisations encaissÃĐes par le RAFP en 2011 s’ÃĐlÃĻvent à 1,7 milliards d’euros, soit une charge pour les contribuables de 850.000 millions d’euros. Compte tenu du taux de cotisation de 10 %, et du plafonnement indiciaire c’est donc 25 milliards de primes versÃĐes aux fonctionnaires qui ont ÃĐchappÃĐs aux autres cotisations sociales. Avec les dÃĐficits cumulÃĐs de la sÃĐcu, cherchez l’erreur, ou cherchez plutÃīt le clientÃĐlisme !

 

PrivilÃĻge 20 Une assurance retraite privÃĐe interdite â€Ķ au privÃĐ sans frais financiers.

Les agents de l’État et des collectivitÃĐs locales et assimilÃĐs, ÃĒgÃĐs de 70 ans au plus ». Les personnels civils et militaires de l’État, des rÃĐgions, des dÃĐpartements, des communes, des ÃĐtablissements publics à caractÃĻre administratif, industriel ou commercial peuvent s’affilier à titre personnel à la Prefon. Les anciens agents, les fonctionnaires hors cadre ou dÃĐtachÃĐs et les conjoints des affiliÃĐs peuvent aussi s’affilier à la PrÃĐfon, une assurance vie qui sort des intÃĐrÊts supÃĐrieurs a pratiquement tous les rendements des assurances vie des banques Françaises, en plus sans frais financier. Dans le privÃĐ une assurance vie sans frais est inconnue.

 

PrivilÃĻge 21 La Prefon est dÃĐductible des impÃīts.

L’assurance retraite privÃĐe du public, la Prefon est nette d’impÃīts pour les fonctionnaires souscripteurs, là ou les Français du privÃĐ bÃĐnÃĐficient d’une dÃĐduction d’impÃīts qu’a hauteur de 50% pour leurs assurances vie « avec frais financiers ». 

 

La prochaine modification des rÃĐgimes est initiÃĐ par Le prÃĐsident Hollande et le premier ministres Ayrault qui sont les champions du monde de cumuls de retraites de rÃĐgimes spÃĐciaux en tous genres. Les nÃĐgociations retraite seront des synergies rÃĐalisÃĐes par des bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux, sur des rapports qui ont ÃĐtÃĐs faits par des hauts fonctionnaires bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux, dans un cadre de reprÃĐsentants syndicaux tous bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux sous l’ÃĐgide d’un parti politique, le PS qui compte 75% de ses ÃĐlus bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux, et validÃĐs par une assemblÃĐe nationale composÃĐe de 100% de bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux et dont 60% des membres sont des obligÃĐs de l’ÃĐtat….

 

Les privilÃĻges des uns sont les impÃīts des autres.

Les nÃĐgociations sur les retraites ont ÃĐtÃĐs verrouillÃĐs par un lobby qui a rÃĐussit a faire ÃĐlire à la prÃĐsidence un ÂŦ minable Âŧ profiteur de rÃĐgime spÃĐcial qui a comme cahier des charges de protÃĐger le clientÃĐlisme. 

Il est peut Être temps de passer dans une autre sociÃĐtÃĐ, ou les privilÃĻges seront enfin ÃĐliminÃĐs ? Mais quand on a gouttÃĐ un privilÃĻge, difficile aujourd’hui de l’admettre ?

Comprendre et dÃĐmystifier les arguments des uns et des autres est un minimum nÃĐcessaire pour se faire une opinion des privilÃĻges des uns et des autres.

Il est peut Être temps de comprendre que le plus puissant des lobbys en France est celui des bÃĐnÃĐficiaires de rÃĐgimes spÃĐciaux.

http://lequidampost.fr/liste-noire-de-la-foire-des-privileges-des-fonctionnaires/

http://www.ifrap.org/RETRAITES-SNCF,60.html

http://www.contrepoints.org/2013/06/22/128742-retraite-des-fonctionnaires-une-escroquerie-en-bande-organisee

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