La sĂŠcuritĂŠ sociale vous avez tous un avis lĂ dessus mais qu’en savez vous en dehors des clichĂŠs et mythes qu’on vous impose depuis l’enfance ?
La sĂŠcuritĂŠ sociale est un exemple dâasymĂŠtrie d’information. Certainement l’une des pire car face Ă la rĂŠalitĂŠ, l’idĂŠologie est plus forte que le raisonnement.
LâasymĂŠtrie d’information
LâasymĂŠtrie d’information est en ĂŠconomie un ĂŠchange ou l’un des participant dispose d’informations pertinentes que l’autre n’a pas.
L’exemple le plus connu est celui du ÂŤÂ vendeur de vĂŠhicule d’occasion dâoccasion , qui fausse ou dissimule une partie des informations, en vue dâamener plus facilement une transaction avec un acheteur.
LâasymĂŠtrie d’information est un pilier de notre vie sociale. Les consĂŠquences ne sont pas neutres, La Nobel Georges Akerlof conclus dans sa thèse Nobel, que l’asymĂŠtrie d’information provoque un problème de ÂŤÂ sĂŠlection adverse  .
Pas besoin d’ĂŞtre Nobel pour comprendre que quand vous n’avez pas toute l’information d’un produit ou service que vous achetez, Vous pensez que c’est le meilleur rapport qualitĂŠ/prix mais en rĂŠalitĂŠ si vous aviez eu connaissance d’un autre choix et informĂŠ de la rĂŠalitĂŠ de celui que vous avez achetĂŠ vous en auriez fait un autre,
Tirole le Nobel Français avec des exemples d’aiguillages et de trains, dĂŠmontre lui que lâasymĂŠtrie d’information change les comportements. Que l’environnement social modifie le comportement rationnel. Dans la rĂŠalitĂŠ si vous saviez, ĂŠtiez correctement informĂŠ et preniez le temps de comprendre, il y a longtemps que la France serait passĂŠ pour la santĂŠ Ă la mutuelle privĂŠe et la retraite au fond de pension.
La sĂŠcuritĂŠ sociale. Les clichĂŠs et l’information rĂŠelle.
Voici donc les mythes dans lequel vous vivez et la rĂŠalitĂŠÂ :
Mythe 1 : la SÊcuritÊ sociale est un acquis social plÊbiscitÊ par tous les Français
La rĂŠalitĂŠÂ :
Le modèle social français, ce sont des gens qui paient, dâautres qui en bĂŠnĂŠficient, rien de plus. Ce mythe permet dâentretenir lâillusion d’un modèle social fondĂŠ sur une redistribution acquise au terme dâune lutte acharnĂŠe contre des puissants. La dĂŠmagogie sur les ÂŤÂ droits sociaux  sâen trouve confortĂŠe, tout comme la lĂŠgitimitĂŠ dâun pouvoir politique qui usurpe son statut de protecteur des plus faibles.
En rĂŠalitĂŠ, il nâen est rien. Câest le travailleur seul qui finance sa protection sociale. Et il le fait dans des proportions quâil connaĂŽt mal en raison de lâopacitĂŠ qui caractĂŠrise le financement des services sociaux. Lâadministration et les intĂŠressĂŠs nâont pas intĂŠrĂŞt Ă se montrer transparents dans la mesure oĂš la piètre performance de ses services serait mise Ă nu, ce qui changerait  notre opinion sur ÂŤÂ le modèle social que le monde nous envie .
InstaurĂŠe de façon autoritaire en octobre 1945 sous lâinfluence du Parti communiste et des syndicats, destinĂŠe Ă remplacer les assurances sociales privĂŠes qui existaient auparavant (dont un certain nombre seront nationalisĂŠes), ĂŠtendue progressivement Ă presque toute la population, elle nâa jamais ĂŠtĂŠ confirmĂŠe par le suffrage universel. Ce nâest donc en rien un ÂŤÂ acquis social , et elle nâa jamais ĂŠtĂŠ plĂŠbiscitĂŠe par quiconque.
On peut parler en ce qui concerne la SĂŠcuritĂŠ sociale de ÂŤÂ coup d’Ătat , car les ordonnances de 1945 relèvent du non-droit (en mai 1946, la proposition de Constitution de la IVe RĂŠpublique est rejetĂŠe par rĂŠfĂŠrendum ; il y a un ÂŤÂ trou  constitutionnel sur la pĂŠriode 1945-1946). Un prĂŠcĂŠdent avait ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ en 1941, par le rĂŠgime de PĂŠtain, qui dĂŠtourne alors les provisions des assurances sociales vieillesse pour les donner aux « vieux travailleurs »Â : câest lâorigine des retraites par rĂŠpartition.
La sĂŠcuritĂŠ socialempute le pouvoir dâachat rĂŠel des salariĂŠs qui se voient obligĂŠs dâaffecter la moitiĂŠ de leur rĂŠmunĂŠration pour renflouer des caisses de la SĂŠcuritĂŠ sociale insuffisamment performantes. Il conviendrait au contraire de soumettre ces caisses Ă un rĂŠgime de libre-concurrence pour laisser les employĂŠs affecter le fruit de leur travail librement.
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Mythe 2 : la SĂŠcuritĂŠ sociale, câest lâĂtat
La rĂŠalitĂŠÂ :
Lâorganisation de la SĂŠcuritĂŠ sociale est par construction indĂŠpendante de lâĂtat. Le Code de la SĂŠcuritĂŠ sociale est juxtaposĂŠ Ă la Constitution. Les Caisses, lâURSSAF sont de droit privĂŠ (comme des mutuelles quâelles sont en rĂŠalitĂŠ), avec mission de ÂŤÂ service public .
Il nây a pas en France dâassurance maladie ĂŠtatique comme dans certains pays. Une assurance maladie ĂŠtatique aurait au moins lâavantage de fournir une couverture minimale dont les coĂťts seraient maĂŽtrisĂŠs, tout en laissant par ailleurs le mutualisme et lâassurance privĂŠe se dĂŠvelopper librement et couvrir la grande majoritĂŠ des personnes.
Cependant, on peut parler dâĂŠtatisation rampante de lâassurance maladie durant ces dernières annĂŠes. LâexĂŠcutif des Caisses est dĂŠsignĂŠ par le gouvernement, Les reprĂŠsentants aux conseils d’administration sont majoritaires de rĂŠgimes spĂŠciaux les comptes de la SĂŠcuritĂŠ Sociale sont formatĂŠs par le ministère avant dâĂŞtre prĂŠsentĂŠs au Parlement (censĂŠ exercer un contrĂ´le), et la fixation des taux de cotisation ĂŠchappe aux partenaires sociaux. LâĂtat fixe le prix des mĂŠdicaments, la rĂŠmunĂŠration des mĂŠdecins, leur numerus clausus, dĂŠcide de lâagrĂŠment des cliniques privĂŠes…
Il y a par ailleurs un grand nombre dâorganismes de nature juridique diffĂŠrente mais dits ÂŤÂ de sĂŠcuritĂŠ sociale  : on compte plus de 1 000 organismes diffĂŠrents (les caisses Ă elles seules comptant plus de 100 000 employĂŠs), et mĂŞme un ÂŤÂ musĂŠe de lâassurance maladie  et un ÂŤÂ ComitĂŠ dâhistoire de la SĂŠcuritĂŠ sociale , sans parler des ÂŤÂ Haut conseil pour lâavenir de lâassurance maladie , ÂŤÂ Haute autoritĂŠ de santĂŠÂ Âť.
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Mythe 3  : Grâce à la SÊcuritÊ sociale, le système de santÊ français est un des meilleurs au monde
La rĂŠalitĂŠÂ :
Le système de santĂŠ nâa rien Ă voir avec la SĂŠcuritĂŠ sociale, qui nâa jamais soignĂŠ personne, et qui se contente de ÂŤÂ gĂŠrer  des flux monĂŠtaires, en prĂŠlevant les uns et en indemnisant les autres. Le progrès technique en matière de mĂŠdecine nâest pas de son fait, pas davantage la compĂŠtence du personnel mĂŠdical.
Le système de santĂŠ français nâest pas le meilleur du monde (voir le scandale du sang contaminĂŠ dans les annĂŠes 80, ou la canicule de 2003), mais sâil ĂŠtait aussi mal en point que la branche maladie, et aussi fossilisĂŠ que lâorganisation de la SĂŠcuritĂŠ sociale, on pourrait lĂŠgitimement sâinquiĂŠter.
Il y a heureusement un système de santĂŠ privĂŠ plus efficace et moins coĂťteux que le public. Les mĂŠdecins (autres que ceux de lâhĂ´pital public) ne sont pas des fonctionnaires, bien quâils soient de plus en plus prisonniers (volontaires) des contraintes que leur impose lâorganisation de la SS (depuis 1971 le ÂŤÂ conventionnement  les oblige Ă pratiquer les tarifs SS), tout comme les ÂŤÂ assurĂŠs  assujettis.
Le système de santĂŠ français, est de plus en plus menacĂŠ dans son ensemble par la SS, ÂŤÂ assureur public , qui nâa pas dâautre moyen pour essayer de contrĂ´ler les dĂŠpenses que de limiter lâoffre de soins en imposant règlementation sur règlementation (dossier mĂŠdical personnel, dispositif de mĂŠdecin traitant, parcours de soins, plafonds pour les dĂŠpenses de santĂŠ, ticket modĂŠrateur, CSG, CRDS, etc.). On peut dâailleurs noter que ces contraintes ne sont pas conformes Ă lâordonnance du 19 octobre 1945, qui ĂŠnonçait le principe selon lequel le patient aurait le libre choix absolu du praticien, les honoraires de ce dernier ĂŠtant fixĂŠs par entente directe avec le mĂŠdecin.
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Mythe 4 : La SÊcuritÊ sociale assurance maladie est universelle : tout le monde y a droit
La rĂŠalitĂŠÂ :
Ceux qui ne cotisent pas nâont droit Ă rien.
En pratique, soit les non-cotisants ont suffisamment de moyens (diplomates, rentiers, inactifs…) et peuvent se payer une assurance privĂŠe Ă un prix intĂŠressant (bien moins cher que ce que paie un assujetti Ă la SS)Â ; soit ils sont trop pauvres et peuvent bĂŠnĂŠficier (sous certaines conditions et pour un certain temps) de la CMU (Couverture maladie universelle) instaurĂŠe en 2000.
Une particularitĂŠ de lâassurance maladie française est dâĂŠtendre sa couverture Ă ceux quâon appelle lesÂŤÂ ayants droit  du cotisant (les enfants, le conjoint), qui en bĂŠnĂŠficient sans devoir cotiser en contrepartie (ce qui nâest pas le cas avec les assurances privĂŠes). Ce système faussement gĂŠnĂŠreux fait donc payer Ă la collectivitĂŠ les choix personnels des couples (jâai le « droit » dâavoir des enfants, et la sociĂŠtĂŠ « doit » sâoccuper dâeux). Il explique une partie du dĂŠficit (pour un seul cotisant, il peut y avoir un grand nombre dâayants droit).
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Mythe 5  : Cotiser est une façon de faire preuve de solidaritĂŠ, cela permet Ă ceux qui nâont pas les moyens dâĂŞtre quand mĂŞme couverts, grâce Ă la CMU.
La rĂŠalitĂŠÂ :
La CMU nâest pas prĂŠlevĂŠe sur les cotisations sociales, mais de lâimpĂ´t. Cotiser ne vous rend donc pas ÂŤÂ solidaire  envers les plus pauvres. La CMU, dâinvention rĂŠcente, est comparable aux systèmes amĂŠricains Medicare et Medicaid, plus anciens. Les femmes seules, les jeunes de â de 25ans n’ayant jamais travaillĂŠ, les chĂ´meurs de plus de deux ans de chĂ´mage, les indĂŠpendants ayant fait faillite ou cessĂŠ faute d’actif, n’ont droit Ă rien. Pire, les artisans ne rĂŠalisant pas assez pour se nourrir sont mĂŞme taxĂŠ de cotisations obligatoire sans aucune solidaritĂŠ Ă attendre. Ils sont mĂŞme poursuivit après leur faillite et endettĂŠs de force.
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Mythe 6Â : La SĂŠcuritĂŠ sociale a permis Ă une large population de se soigner.
La rĂŠalitĂŠÂ :
Cette affirmation est une pĂŠtition de principe qui fait fi de la rĂŠalitĂŠ historique.
Historiquement, les mĂŠdecins ont toujours soignĂŠ mĂŞme ceux qui nâavaient pas de ressources pour payer leurs honoraires. Le serment dâHippocrate le prĂŠvoit : ÂŤÂ je donnerai mes soins Ă lâindigent et Ă quiconque me les demandera . Dans le passĂŠ, il nây avait pas de tarif conventionnĂŠÂ : les mĂŠdecins adaptaient leurs honoraires aux moyens de leur patient, ils pratiquaient ainsi une solidaritĂŠ directe au niveau le plus proche du terrain. Vous pouvez relire tout Zola, vous ne trouverez pas dâexemple dâun mĂŠdecin qui ait refusĂŠ des soins Ă un malade sous prĂŠtexte que celui-ci ne pouvait pas payer.
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Mythe 7Â : La SĂŠcuritĂŠ sociale a moins de frais de gestion qu’une mutuelle.
Lâassurance maladie obligatoire, c’est quatorze rĂŠgimes obligatoires et 90 opĂŠrateurs qui gèrent ces rĂŠgimes. Pour la partie mutuelles, câest environ plus de 550 organismes privĂŠs dĂŠcomptĂŠs.
C’est l’argument Ă la mode en ce moment. En fait les ĂŠtudes qui le dĂŠmontrent sont absurdes, et en plus en on se demande sur quels bases ouvertes ils ont estimĂŠ leurs bases de calcul, sachant que la sĂŠcuritĂŠ sociale est un organisme qui ne publie pas et ne diffuse pas des bilans dĂŠtaillĂŠs.
En fait il nây a actuellement aucune comparaison possible entre mutuelle et sĂŠcuritĂŠ sociale, car ce nâest pas le mĂŞme mĂŠtier, ni les mĂŞmes sources de financement ni les mĂŞmes soins Ă rembourser….
Câest comme comparer des frais de gestion du 1er et second Ĺuvre du bâtiment.
Des frais de gestion dâune mutuelle sont structurels sans rapport avec la masse financière ou humaine Ă gĂŠrer.Â
Si vous faites un virement de 1000âŹ, câest 0,10⏠de frais. Si vous faites un virement de 100âŹÂ câest toujours 0,1âŹÂ de frais. Les frais de gestion sont une donnĂŠe structurelle. Câest pas une variable sur laquelle dĂŠvelopper une argumentation.
La sĂŠcu prend en charge les soins au 1er euro, les mutuelles prennent en charge le complĂŠment. Gestion et frais structurels nâont rien a voir.
Par ailleurs dans la sĂŠcu le recouvrement des fonds est cachĂŠ par lâĂŠtat qui collecte certaines taxe Ă sa place sur les alcools, taxes douanières ou CSG, CRDS qui ont des coĂťts mais ne sont pas comptĂŠs Ă son budget, mais qui sont Ă charge de la collectivitĂŠ.
Mythe 8 : (assurance maladie) la sÊcu est moins chère.
La rĂŠalitĂŠÂ :
Une assurance maladie privÊe offre les mêmes prestations pour nettement moins cher,même pour un smicard la sÊcu est bien trop chère.
Le coĂťt de lâassurance maladie pour un salariĂŠ smicard, (SMIC au 01/01/2017 :1 480 Euros) Le total des charges santĂŠ retenues de la sĂŠcuritĂŠ sociale sont 0,75% part salariĂŠ, 13,14% part employeur, 7,5% CSG, 0,5% CRDS. Soit une cotisation complète de 327⏠par mois, soit annuellement 3924âŹ. (calcul hors maladie complĂŠmentaire (mutuelle)).
Un expatriĂŠ qui n’a pas droit Ă la sĂŠcu paye un forfait entre 200 et 380⏠selon son age comprenant a la fois sĂŠcu et mutuelle, et indiffĂŠremment de ses revenus.
La comparaison est dâautant plus favorable aux assurances privĂŠes que le salaire de lâassurĂŠ est ĂŠlevĂŠ (puisque la prime est fixe et non proportionnelle au salaire). Pour un cadre ou un travailleur indĂŠpendant qui gagnent bien leur vie, les cotisations prĂŠlevĂŠes au titre de lâassurance maladie reprĂŠsentent souvent de 10 000 Ă 15 000 Euros par an, alors quâavec 2000 Euros ils peuvent avoir une assurance santĂŠ privĂŠe ĂŠquivalente.
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Mythe 9Â : Les taux de remboursement de la SĂŠcuritĂŠ sociale sont excellents
La rĂŠalitĂŠÂ :
Ils sont parmi les plus bas dâEurope.
Il est notoire que lâoptique et les soins dentaires sont très mal remboursĂŠs (quelques euros pour les lunettes ou les lentilles). Le taux de remboursement moyen des mĂŠdicaments est un des plus bas dâEurope : France 54 %,  65 % en Italie, 71 % en Suède, et 90 % au Royaume-Uni. Il en est de mĂŞme pour les soins mĂŠdicaux et les soins hospitaliers.
Lâimpact est dâautant plus important que les dĂŠpenses de santĂŠ reprĂŠsentent en France 9,5 % du PIB, en tĂŞte des pays europĂŠens (avec lâAllemagne). On est bien loin de lâambition dâorigine de la SS qui ĂŠtait de rembourser les frais mĂŠdicaux Ă 80 %.
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Mythe 10 Lâemployeur paye une partie des cotisations sociales, ce qui est un avantage apprĂŠciable pour le salariĂŠ
La rĂŠalitĂŠÂ :
Les cotisations sociales, tant salariales que patronales, font partie du salaire.
Les cotisations sociales sont sĂŠparĂŠes fictivement en cotisations salariales et cotisations patronales. En rĂŠalitĂŠ, les cotisations patronales nâappartiennent pas au patron, elles font partie des avantages et appartiennent donc au salariĂŠ. Câest un point confirmĂŠ par la lĂŠgislation europĂŠenne, qui dĂŠfinit une rĂŠmunĂŠration comme ĂŠtant ÂŤÂ le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payĂŠs directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par lâemployeur au travailleur en raison de lâemploi de ce dernier.  (point 2 de lâarticle 141, ex article 119, du traitĂŠ dâAmsterdam).
Le salariĂŠ serait largement gagnant Ă toucher son salaire complet et Ă sâassurer librement par lui-mĂŞme. Le fait que ce soit le patron (en fait la SS) qui dĂŠcide Ă sa place ressortit dâun paternalisme digne du XIXe siècle (ÂŤÂ si on les laisse libres, ils ne sâassureront pas ,  si on leur donne leur salaire complet, ils vont aller tout dĂŠpenser au bistrot ). Ătonnamment, on estime que le salariĂŠ est assez responsable pour aller voter et dĂŠcider ainsi de lâavenir de son pays, mais pas pour adhĂŠrer de lui-mĂŞme Ă une assurance !
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Mythe 11 : Le fameux ÂŤÂ trou  de la SĂŠcuritĂŠ sociale est un faux problème : il existe depuis des dĂŠcennies et on ne sâen porte pas plus mal
La rĂŠalitĂŠÂ :
Le choix politique a ĂŠtĂŠ de vivre Ă crĂŠdit en reportant sur les gĂŠnĂŠrations futures la charge du remboursement des dĂŠficits (car le trou correspond Ă une dette auprès de crĂŠanciers français et internationaux quâil faudra bien rembourser).
Lâassurance maladie française, câest 23 rĂŠformes (toutes inefficaces), une dette de 100 milliards dâEuros, des dĂŠficits de plusieurs milliards dâEuros chaque annĂŠe.
La SÊcuritÊ sociale vit sur le mythe que les ressources collectives sont illimitÊes. Le  trou , se transforme en gouffre irrÊversible tant que les crÊanciers gardent un minimum de confiance.
La sĂŠcuritĂŠ sociale ĂŠpouse la pensĂŠe de la dinde du thĂŠorème de la dinde. Du point de vue de la dinde, lâidĂŠe quâelle se fait de la vie peut se rĂŠsumer Ă ÂŤÂ on va me nourrir tous les jours jusquâĂ ma mort naturelle, et cela ne changera jamais . Chaque jour qui passe semble confirmer ce point de vue. Mais un jour, avant la fin de sa vie vient son exĂŠcution.
Une dette un jour doit être remboursÊe ! Ce jour là arrivera indubitablement.
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Mythe 12 : Il est plus ĂŠconomique dâavoir en France une caisse unique plutĂ´t que de multiples assurances privĂŠes. Il y a des ĂŠconomies dâĂŠchelle, il nây a pas de frais de publicitĂŠ, pas dâimpĂ´t, etc.
La rĂŠalitĂŠÂ :
Monopole ne signifie pas ĂŠconomie ! Pourquoi lâassurance maladie de la SS est-elle plus chère quâune assurance santĂŠ privĂŠe ?
Une caisse unique Ă adhĂŠsion forcĂŠe prĂŠsente tous les inconvĂŠnients du monopole : inefficacitĂŠ, prix excessifs faute de concurrence, files dâattente, irresponsabilitĂŠ, etc.
Ses coĂťts de gestion,  ne tiennent pas compte, outre tous les inconvĂŠnients intrinsèques du monopole, des gaspillages, de la dĂŠsorganisation, des effectifs plĂŠthoriques, des dĂŠtournements (tous les mois la presse sort des affaires de fraude portant parfois sur des dizaines de millions dâEuros). Ses coĂťts de gestion n’incluent pas les coĂťts reportĂŠs Ă l’ĂŠtat pour la collecte des taxes indirectes.
Un petit pourcentage dâune somme colossale reste une somme colossale. La situation de monopole de la SS lui permet de ne pas gĂŠrer la dĂŠpense : elle ne peut que la subir, ou la refuser prĂŠalablement. Ce ne sont pas les frais de gestion qui importent, mais bien ce que lâensemble du dispositif coĂťte Ă chacun et lui rapporte. Et lĂ , les chiffres sont ĂŠloquents.
Un exemple de gabegie pharaonique. Un rapport de la cours des compte indique qu’il y a 72 millions de personnes comptabilisĂŠes affiliĂŠes aux caisses de la  sĂŠcuritĂŠ sociale alors qu’en rĂŠalitĂŠ nous ne sommes que 66 millions d’habitants.
A raison d’un coĂťt par habitant de 2789⏠d’indemnisation, les 6 millions d’indemnisĂŠs inconnus coĂťtent 17 milliards.
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Mythe 13 : En matière dâassurance maladie, il nâexiste pas dâoffre alternative Ă celle de la SĂŠcuritĂŠ sociale
La rĂŠalitĂŠÂ :
Ne pas confondre monopole de droit et monopole de fait !
De mĂŞme quâavant la SS existaient des ÂŤÂ sociĂŠtĂŠs de secours mutuel  et des assurances sociales, il existe aujourdâhui des mutuelles et des assurances privĂŠes qui font de lâassurance santĂŠ. Le monopole forcĂŠ nâest en rien un monopole ÂŤÂ naturel . Les expatriĂŠs disposent du choix d’une sĂŠcu privĂŠe. Les frontaliers Suisses expriment tous l’envie de ne pas retourner au système public Français après avoir gouttĂŠ au système privĂŠ Suisse.
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Mythe 14Â : La SĂŠcuritĂŠ sociale doit ĂŞtre considĂŠrĂŠe simplement comme une assurance
La rĂŠalitĂŠÂ :
Elle en a le nom, elle y ressemble, mais ce nâen est pas une ! Elle mĂŠlange de façon illisible certaines caractĂŠristiques qui la rapprochent de lâassurance et dâautres de la solidaritĂŠ.
La SĂŠcuritĂŠ sociale assurance maladie nâest pas une assurance, car elle ignore volontairement le risque, et ceci dès lâorigine (1945), ce qui rend impossible la mutualisation des risques qui est le fait de lâassurance (la distinction entre lâassurance maladie et lâassurance vieillesse nâest intervenue quâen 1967 !). Avec la SĂŠcuritĂŠ sociale assurance maladie, il nây a pas de « prime » mais des prĂŠlèvements proportionnels aux revenus, qui sâapparentent davantage Ă un impĂ´t, il nây a aucun rapport entre ce quâon verse et ce quâon reçoit, ni de « contrat »Â câest un arbitraire complet qui règne, au bon vouloir des fonctionnaires et des gestionnaires. Faute de prime et de contrat, on ne peut pas parler dâassurance.
Ce nâest pas quâune question de dĂŠfinition ou de technique, on a lĂ la raison profonde qui fait que la SĂŠcuritĂŠ sociale ne peut remplir son rĂ´le (prĂŠtendu) dâassurance sociale. Elle se limite Ă ĂŞtre un système idĂŠologique de redistribution. En gĂŠnĂŠral, les discussions autour de la SĂŠcuritĂŠ sociale ne se placent pas longtemps sur le terrain ĂŠconomique, assurantiel ou mĂŠdical, elles tournent très vite Ă lâidĂŠologie : pour ses adeptes, la SĂŠcuritĂŠ sociale est justifiĂŠe non parce quâelle serait efficace, mais parce quâelle est « ĂŠgalitaire ». Mais l’ĂŠgalitĂŠ, les principaux bĂŠnĂŠficiaires ont une lecture particulière.
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Mythe 15  : La SĂŠcuritĂŠ sociale est indispensable, car les assurances privĂŠes ne peuvent pas prendre en charge les maladies graves, les patients âgĂŠs, lâhospitalisation, etc., elles ne peuvent assurer que les personnes sans risques majeurs. La santĂŠ est un domaine par nature non rentable.
La rĂŠalitĂŠÂ :
Les assurances privĂŠes remboursent frais mĂŠdicaux, hospitalisation, etc., à 100 % des frais rĂŠels. Pour lâhospitalisation, il peut y avoir un plafond par exemple 1 500 000 Euros dans le cas de la compagnie IHI, ce qui fait que mĂŞme avec des soins intensifs Ă 2 000 Euros/jour on est pris en charge.
Comme son nom lâindique, lâassurance maladie est dâabord et avant tout une question dâassurance,une technique qui est maĂŽtrisĂŠe depuis longtemps, alors que la SĂŠcuritĂŠ sociale ne fait pas de lâassurance, mais de la redistribution aveugle et clientĂŠliste.
Lâexistence dâassurances privĂŠes plus efficaces et moins coĂťteuses dĂŠmontre que la santĂŠ est un domaine rentable.
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Les opposants au système privÊ souhaitent en rÊalitÊ condamner le profit pour perpÊtuer un système redistributif faillitaire par fanatisme idÊologique.
Vous trouverez ces gens dans la partie gauche de l’ĂŠchiquier politique, une vision dirigiste et totalitaire de la sociĂŠtĂŠ n’admet pas votre volontĂŠ de libertĂŠ individuelle de choix.
Le contrĂ´le), et la fixation des taux de cotisation ĂŠchappe aux partenaires sociaux. LâĂtat fixe le prix des mĂŠdicaments, la rĂŠmunĂŠration des mĂŠdecins, leur numerus clausus, dĂŠcide de lâagrĂŠment des cliniques privĂŠes…
Il y a par ailleurs un grand nombre dâorganismes de nature juridique diffĂŠrente mais dits ÂŤÂ de sĂŠcuritĂŠ sociale  : on compte plus de 1 000 organismes diffĂŠrents (les caisses Ă elles seules comptant plus de 100 000 employĂŠs), et mĂŞme un ÂŤÂ musĂŠe de lâassurance maladie  et un ÂŤÂ ComitĂŠ dâhistoire de la SĂŠcuritĂŠ sociale , sans parler des ÂŤÂ Haut conseil pour lâavenir de lâassurance maladie , ÂŤÂ Haute autoritĂŠ de santĂŠÂ Âť.
La France gagnerait a ĂŞtre un peu mieux informĂŠe….
Le mot » SĂŠcuritĂŠ Sociale » est un terme connotĂŠ historiquement, et malheureusement idĂŠologiquement ce qui provoque une vision idolâtrique passionnĂŠe.
Le vrai mot qui colle Ă la rĂŠalitĂŠ est « assurance maladie » et « assurance retraite ».
En fait, si n’ĂŞtes pas employeur, ou comptable vous ne savez pas ce que vous payez, vous ne savez pas grand chose sur ce que vous rembourse la sĂŠcu. Votre feuille de paye ne veut rien dire et le brut de brut vous est cachĂŠ.
Vous ne connaissez aucun de ses dirigeants avec un budget de 450 milliards alors que vous connaissez le dirigeant de Renault qui gère 10 fois moins.
Vous ne savez pas quels sont les autres solutions d’assurance santĂŠ qui existent sur terre.
Vous ne savez tellement peu sauf les clichĂŠs qu’on vous impose. Il serait peut temps de vous rĂŠveiller et demander des comptes Ă ceux qui les cachent…
Et encore cette partie n’expose que la santĂŠ….
La partie assurance retraite c’est encore pire !
La sĂŠcuritĂŠ sociale est issue d’un autre temps. Franco-Française,  elle est inadaptĂŠ Ă la mondialisation et l’internationalisation des parcours humains. Elle est inadaptĂŠ aux emplois du futur qui s’annoncent.Â
D’autres pays ont introduit la concurrence privĂŠe dans le domaine de la santĂŠ et ça marche mieux que chez nous et câest plus ĂŠconomique et efficace!
Les Allemands, les Suisses ou les NÊerlandais sont-ils moins bien soignÊs que les Français ?
Si les gens avaient l’information rĂŠelle! Si!
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