Les gilets jaunes veulent savoir  ou va le pognon  en voici un exemple.
Le 10 dÊcembre 2018 les prÊservatifs vont être remboursÊs par les assurances maladie et les complÊmentaires santÊ sur  prescription mÊdicale .
Distribution :
Par curiositĂŠ je suis allĂŠ au petit IntermarchĂŠ le plus proche, pour avoir une idĂŠe du coĂťt actuel du prĂŠservatif. La boite est Ă 4,89⏠les 28 soit 0,35⏠lâunitĂŠ sans aucune promotion et semble ĂŞtre le coeur de cible. Ce nâest peut-ĂŞtre pas le dernier modèle extra-fin nervurĂŠ, au goĂťt de fraise, aĂŠrodynamique profilĂŠ, mais bon, ça doit faire le boulot pour pas cher.
Les prix moyen ĂŠvolue semble t-il en distribution entre 0,25⏠â 0,50⏠le prĂŠservatif, voire plus selon si vous voulez des options, une taille XXL ou la prĂŠfĂŠrence dâune marque connue.
Jâimagine les concurrents, Carrefour, Auchan, Cora ou Leclerc, les discounters et autre, ĂŞtre dans une mĂŞme fourchette Ă des diffĂŠrences de quelque centimes.
Les pharmaciens, parapharmaciens ont eux aussi des prÊservatifs à moins de 0,50⏠en offrant un conseil. Eux aussi ne vendent pas forcement le prÊservatif a prix inabordable.
Pour les timides on peut se faire livrer par Internet, les prix sont similaires et il y en a mĂŞme qui annoncent Ă Â 0,15âŹÂ le prĂŠservatif.
Un prĂŠservatif offert se trouve partout. Absolument partout.
Vous pouvez en trouver facilement dans le monde associatif. Toutes les associations de planning familial, les associations familiales, les associations de prĂŠvention du sida ou maladie vĂŠnĂŠriennes, les centres de dĂŠpistage, les centres mĂŠdico-sociaux, dans les services hospitaliers concernĂŠs
Les jeunes peuvent en trouver dans toutes les infirmeries scolaires, en plus de conseils dâutilisation et de prĂŠvention par des infirmières scolaires professionnellement formĂŠes pour cela. Dans les points ĂŠcoute-jeunes, dans les centres dâanimation ou les MJC.
Dans les boites de nuit, les bars de nuit, les stations service et devantures de pharmacies vous trouvez des distributeurs automatiques prĂŞt a vous protĂŠger.
De nombreuses personnes ont des prĂŠservatifs dans un tiroir ou le portefeuille et socialement, personne ne refuse de vous en donner un pour vous protĂŠger. MĂŞme un patron capitaliste ou un syndicaliste Bolchevique, ils vous en donneront tous un gratuitement.
Bref lâexcuse que câest trop cher est bidon. Les prĂŠservatifs on peut en trouver un peu partout, gratuits ou très peu cher. MĂŞme pour un pauvre. l’argent est un faux problème.
La boite qui va être remboursÊe par la sÊcu :
La boĂŽte de 6, 12 ou 24 prĂŠservatifs masculins pourra ĂŞtre prescrite par un mĂŠdecin ou une sage-femme et sera dĂŠlivrĂŠe en pharmacie, sur prĂŠsentation de lâordonnance. Ce remboursement ne concernera que les prĂŠservatifs Ăden  made in Japan  diffusĂŠs par le groupe français Majorelle spĂŠcialisĂŠ en revente dâarticles en urologie et gynĂŠcologie.
Le prĂŠservatif Ăden sera remboursĂŠ Ă hauteur de 60% sur la base dâun prix de vente de 1,30⏠TTC la boĂŽte de 6, et de 2,60⏠TTC la boĂŽte de 12, de 5,20⏠TTC la boĂŽte de 24 .
Cela fait 0,21⏠le prĂŠservatif conventionnĂŠ. MĂŞme si on trouve des prĂŠservatifs Ă 0,13⏠sur Internet, lâobjet de lâarticle ne sera pas de dire quâil est trop cher ou contester sa qualitĂŠ. Il est dans le prix de marchĂŠ. Il nâest ni trop cher ni bon marchĂŠ. Il est certainement dâun rapport qualitĂŠ/prix acceptable.
Ce remboursement ne concernera quâune seule marque, câest donc un monopole. Le remboursement par lâassurance maladie concernera les hommes et les femmes.
Les arguments pour rembourser les prĂŠservatifs.
Agnès Buzyn, la ministre de la SantĂŠ, affirme que le remboursement renforcera la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST), actuellement en progression ou en recrudescence. Câest le cas des infections Ă chlamydia, de la syphilis, de la gonococcie. Quant au VIH-sida, de nombreuses idĂŠes reçues continuent Ă circuler sur son mode de transmission, et un sĂŠropositif sur quatre ignorerait quâil est atteint de la maladie, selon un rapport de lâOnusida publiĂŠ le 22 novembre. La dĂŠcision fait suite Ă un avis favorable rendu par la Haute AutoritĂŠ de santĂŠÂ en juin dernier.
Est-ce vraiment appropriÊ ?
Bien entendu, il faut lutter contre les transmissions de ces maladies par le prĂŠservatif. Câest mĂŞme indispensable. Mais va t-on rĂŠellement limiter ces maladies parce que câest remboursĂŠÂ Â ? Est ce rĂŠellement un problème de remboursement ou de prĂŠvention, de formation sociale ou de comportement individuel ?
En quoi une ordonnance pour aller en chercher dans une officine ou un pharmacien et aller se faire rembourser va changer la donne des personnes ciblĂŠes ? En quoi un prĂŠservatif sur ordonnance change la donne dâun prĂŠservatif gratuit ? Le mĂŠdecin ne peut il pas indiquer lâadresse du planning familial du bout de la rue ? Voire ne peut on pas fournir aux mĂŠdecins des boites en stock de base sur demande pour amorcer le besoin de ses patients quâil perçoit comme fragiles ou incapables dâen voir lâutilitĂŠ et l’usage. Et une personne qui rencontre une autre attend t-elle dâavoir un rendez vous chez le mĂŠdecin avant dâavoir une relation sexuelle ?
Nous lâavons vu, ce nâest absolument pas un problème dâargent. Câest un problème dâĂŠducation, de prĂŠvention et de sociĂŠtĂŠ.
Quel sera le coÝt ?
LĂ la ministre ne rĂŠpond pas. Le magasine LSA expose que le marchĂŠ du prĂŠservatif en France tourne autour de 70 millions dâeuros. Quelle sera la part de marchĂŠ du prĂŠservatif sur ordonnance ?
20, 30, 50% du marchĂŠÂ ? On ne sait pas, mais en tout cas plusieurs millions.
A cela sâajoute pour la collectivitĂŠ des assurances maladie et des complĂŠmentaires, les remboursements des consultations. Le prix de la consultation, câest 25âŹ. Combien de gens iront chercher chez un mĂŠdecin des prĂŠservatifs au lieu dâaller au supermarchĂŠÂ ? 10 millions, 20 millions de consultations a rembourser ? Plus ? La encore une belle addition de plusieurs millions.
A cela va sâajouter le marchĂŠ dâopportunitĂŠ. Un marchĂŠ dâopportunitĂŠ, câest un marchĂŠ ou en fait lâacheteur nâen a pas vraiment ou rĂŠellement besoin, mais en prend pour un futur ĂŠventuel puisque câest gratuit et remboursĂŠ. Des migrants qui ont une famille Ă lâĂŠtranger vont en commander chez le mĂŠdecin pour toute la famille restĂŠ au Bled. Des gens qui envisagent un jour un coup de canif au contrat vont en profiter pour sâĂŠquiper Ă chaque consultation comme les abus de prescription des boites de paracĂŠtamol. Combien cela va additionner, 10 millions, 30 millions ?
En rĂŠsumĂŠ nous allons tous rembourser des prĂŠservatifs, des consultations qui sâagrègent, crĂŠer une inflation d’une demande chez les mĂŠdecins pour des articles que chacun peut se payer, alors que câest un problème de prĂŠvention et une rĂŠponse hors sujet.
Mais la ÂŤÂ haute autoritĂŠ de santĂŠ, la ministre et moult personnes vont se gargariser de contribuer Ă la lutte contre les maladies avec lâargent de la collectivitĂŠ. La dĂŠmagogie ordinaire de lâassistanat Ă outrance masque les vrais problèmes.
Peut -on prescrire sans compter et être indiffÊrent aux aspects Êconomiques ?
En amont les cotisations pèsent sur les revenus, les dettes sâaccumulent par des CSG et CDRS sâajoutent sur les cotisants, les mutuelles pèsent de plus en plus lourd sur nos concitoyens. En Aval les services des urgences dĂŠbordent, les personnels professionnels qualifiĂŠs sont dĂŠbordĂŠs, notre pays est sous ĂŠquipĂŠ en IRM par rapport Ă nos voisins et que fait on avec lâargent ?
On offre des capotes que chacun peut se payer. Câest politiquement visible et mĂŠdiatique mais en rĂŠalitĂŠÂ faussement social.
Assister les gens jusque dans leur intimitĂŠ, sur le compte de tous ceux qui payent les cotisations, il arrive un moment ou il faut se poser la question ÂŤÂ Â ou va le pognon ? , ÂŤÂ Â est ce rĂŠellement nĂŠcessaire ?  et ÂŤÂ Â peut on faire autrement ?  a t-on rĂŠellement ĂŠvaluĂŠ les incidences sur le coĂťt cachĂŠ qui sâaccumule sur la sociĂŠtĂŠÂ qui paye ?
Responsable devant les mĂŠdias pour lâimage, irresponsable dans les cotisations cachĂŠes dans la masse des cotisants.
La prĂŠvention ce n’est pas un appel Ă l’assitanat de tous, mais Ă la responsabilitĂŠ de tous, et en plus c’est moins cher pour tous, et quand chacun est responsable c’est sĂŠcurisant pour tous.
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