Le titre peut sembler racoleur, mais il exprime exactement ce que je pense et c’est certainement 95% des entrepreneurs Français qui pensent comme moi. Si je ne suis effectivement pas ÂŦ reprÃĐsentant officiel des patrons Âŧ, il n’en reste pas moins que le Medef est aussi reprÃĐsentatif des patrons que FO des salariÃĐs de la distribution qui veulent travailler le dimanche. C’est a dire pas grand chose.
Â
Le prÃĐsident de la RÃĐpublique François Hollande a donc souhaitÃĐ passer un pacte avec le patronat. En fait il est question de rendre l’argent de la collecte des charges sociales à l’entreprise qui a fait l’acte de percepteur pour le compte de l’ÃĐtat.
Les socialistes appellent dans leur jargon technocratique, ils appellent cela un ÂŦ cadeau Âŧ. Comme si prendre moins d’argent pas la force coercitive de lâimpÃīt ÃĐtait un cadeau.
Feindre de croire que le Medef une organisation dite « reprÃĐsentative » c’est a notre ÃĐpoque se foutre du monde. Plus de 80% des entreprises n’ont aucun syndicat.
Câest dire a quel point des irresponsables notoires pactent avec des irresponsables sur un sujet qui leur est mÃĐconnu, « la responsabilitÃĐ »…
Â
DâoÃđ vient l’emploi ?
On dÃĐcouvre dans cette histoire l’ignorance effrayante du savoir de oÃđ se crÃĻent les emplois. Le Medef, mÊme s’il ÃĐtait reprÃĐsentatif des entreprises, il ne peut reprÃĐsenter au mieux que les entreprises existantes. Lâune des ÃĐtudes les plus remarquÃĐes de la Kauffman Foundation de lâannÃĐe 2010, dÃĐmontre que lâemploi est crÃĐÃĐ par les entreprises nouvelles, car les entreprises qui existent perdent toutes, en moyenne, des emplois. seules les jeunes entreprises contribuent à lâaugmentation annuelle de lâemploi.
Les jeunes entreprises ne sont en aucun cas reprÃĐsentÃĐes par le Medef. Aujourd’hui, nombre d’entre elles qui crÃĐeront la majoritÃĐ des emplois futurs n’existent mÊme pas actuellement.
Le solde annuel entre les crÃĐations et les destructions dâemplois est positif uniquement pour les entreprises ÃĒgÃĐes de cinq ans ou moins. Toutes les autres entreprises perdent en moyenne plus dâemplois quâelles nâen produisent. Le Medef n’est pas reprÃĐsentatif des nouvelles entreprises puisqu’elles n’existent pas, et encore moins adhÃĐrentes à ce syndicat,
Â
A qui sont les charges famille ?
Dans tous les autres grands pays, les charges familles n’existent pas en perception sur les salaires (sauf la ligne impÃīt à la source en Angleterre). Ce sont en gÃĐnÃĐral des charges additionnÃĐes sur les impÃīts sur le revenu ou sur les impÃīts locaux. En Allemagne ce sont les Landers qui font la collecte.
Les charges ÂŦ famille Âŧ ne sont absolument pas les charges de lâentreprise, mais des charges salariales, qui sont la propriÃĐtÃĐ des salariÃĐs. L’entreprise n’est que collecteur de ces charges.Â
Comment ne peut on pas savoir la rÃĻgle de base qu’une entreprise ne paie jamais une cotisation sociale ? Jamais, jamais, jamais. Pas un seul centime des cotisations sociales nâappartient à l’entreprise. L’entreprise ne dÃĐcide pas l’affectation ni le montant de ces derniÃĻres.Â
Croire qu’allÃĐger les charges qui pÃĻsent sur le compte de rÃĐsultat des entreprises en contrepartie de quoi, ces derniÃĻres pourraient sâengageraient à embaucher relÃĻve d’une vision d’Enarque.Â
L’emploi n’est pas une valeur fixe corrÃĐlÃĐe aux charges sociales.
Mais comment peuvent ils Être aussi nul et à ce niveau de dÃĐcision ? Ils en sont à croire que le travail est une valeur fixe, qui se coupe comme une tarte aux citrons.
Imaginer que le chiffre d’affaire, les charges, les impots, les bÃĐnÃĐfices, les salaires, le nombre de salariÃĐ, le nombre de clients ou le marchÃĐ est une valeur fixe devient assez pÃĐnible pour ceux qui entendent ce raisonnement ubuesque et vivent dans la rÃĐalitÃĐ de tous les jours.Â
Â
L’ignorance de l’entreprise.
Dans la rÃĐalitÃĐ François Hollande n’a pas fait une prospection de la France entiÃĻre pour rencontrer, un à un, les millions dâentrepreneurs quâil est convenu de dÃĐsigner sous le terme gÃĐnÃĐrique de ÂŦ patron Âŧ.
Dans la plus pure tradition des technocrates, il a passÃĐ un contrat de responsabilitÃĐ avec les ÂŦ partenaires sociaux Âŧ. Câest-à -dire des organisations qui nâont dâautre lÃĐgitimitÃĐ que celle dâavoir ÃĐtÃĐ dÃĐsignÃĐes comme interlocuteurs lÃĐgitimes de l’ÃĐtat par la lÃĐgislation du droit monopolistique de l’ÃĐtat lui-mÊme.
Â
Devinez vous ce que pensent ces milliers de patrons ? Dâentrepreneurs ? En quoi un pacte engagÃĐ par le prÃĐsident François Hollande et des politiciens socialiste avec un syndicat si mÃĐdiatique soit il, est quasi inconnu dans le monde rÃĐel ?
En quoi s’engageraient-ils dans des promesses qu’ils n’ont aucune possibilitÃĐ de maÃŪtriser ?
Comment a notre ÃĐpoque croire qu’une reprÃĐsentation syndicale fusse t-elle monolithique soit en France rÃĐellement rÃĐellement reprÃĐsentative ?
Â
Faire croire aux Français avec cette fumisterie dÃĐmagogique des ÂŦ contreparties Âŧ,que ce sont les actionnaires, ou l’entreprise qui seraient supposÃĐs payer la facture des charges patronales relÃĻve de ubu.
Les charges patronales et salariales sont ÂŦ indiffÃĐrenciÃĐes Âŧ. Elles pÃĻsent sur la rÃĐfÃĐrence ÂŦ salaire Âŧ et ce sont les salariÃĐs qui en supportent rÃĐellement la charge.
Â
La rÃĻgle de Laffer vient d’Être dÃĐcouverte par les socialistes. Trop dâimpÃīt tue lâimpÃīt. En rÃĐalitÃĐ c’est une rÃĻgle de Laffer trouve sa source dans un mÃĐcanisme simple à comprendre. Quel que soit le systÃĻme que vous mettez en place, vous devez toujours partir du principe que celles et ceux auxquels il est supposÃĐ sâimposer lâexploiteront au mieux de leurs intÃĐrÊts.
Ce nâest pas cynisque, mais rÃĐaliste. Que faut il Être nul en relation sociale pour nier cette ÃĐvidence.
Â
L’intÃĐrÊt de l’employeur est il d’employer plus de monde ?
L’ÃĐtat demande à l’employeur, de moins jouer le percepteur. L’intÃĐrÊt est il d’employer plus de monde ?
Normalement employer est un acte gÃĐnÃĐreux, qui devrait procurer du plaisir à celui qui donne l’emploi. La France a le particularisme dâÃĐcÅurer de l’embauche le futur employeur. En France, salarier quelqu’un c’est s’acheter des problÃĻmes.
Dans un environnement oÃđ les marges des entreprises sont au plus bas, oÃđ les carnets de commandes se vident, oÃđ les taxes et les rÃĐglementations prolifÃĻrent et oÃđ les salariÃĐs voient leur pouvoir dâachat fondre comme neige au soleil, c’est pas parce que le coÃŧt des emplois va baisser en thÃĐorie en 2017 un peu que cela gÃĐnÃĐrera une volontÃĐ d’embaucher. La seule vrai raison d’embaucher est la perspective d’avoir des clients.
Celui qui embauche dans l’entreprise, c’est le marchÃĐ potentiel. C’est le client. C’est pas la charge sociale en moins.
Â
On l’oublie souvent mais le revenu du salariÃĐ est une avance de l’entreprise, sur le risque que le produit ou le service produit par le salariÃĐ va se vendre. Que le produit ou le service se vende ou pas, quoi quâil arrive le salariÃĐ reçoit le revenu, contrairement au capital.Â
Le mieux pour chaque patron Français est d’ignorer les gesticulations politiques de compensations et autres ubuesqueries, en attendant le contre ordre et la prochaine gesticulation.
L’entreprise est libre de faire ce qu’elle veut de son argent.
Â
Quelques sources : http://www.emploi-2017.org/reductions-de-charges-contre-creations-d-emplois-le-contrat-impossible.html
http://www.emploi-2017.org/les-elites-proliferantes-qui-nous-dirigent.html
Commentaires rÃĐcents