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Pourquoi n’y a t-il plus de papier toilette dans les magasins Vénézuéliens?

Le Venezuela est en rupture du plus fondamental des besoins primaires, du papier toilette. Une crise sans précédent dans le pays. Les consommateurs Vénézueliens luttent pour trouver du papier toilette depuis plusieurs semaines. Des queues importantes se font sur les produits de base. Les magasins sont en rupture de tout. C’est une catastrophe d’approvisionnement. Quand un magasin est livré d’un camion complet, les gens se ruent, parfois cela donne lieu a des batailles rangées et deux heure après approvisionnement il n’y a plus rien.

La patience s’amenuise chez les consommateurs qui sont confrontés à ces pénuries et ces longues files d’attente dans les supermarchés et les pharmacies.

Le mois dernier, l’indice de rareté

 du Venezuela a atteint son plus haut niveau depuis 2009, tandis que le taux d’inflation sur 12 mois a augmenté de près de 30%. Les consommateurs passent plusieurs jours la recherche de simples produits de base, et le s achètent en quantité quand ils les trouvent.

Et s’il n’y avait que le papier toilette, les églises ne donnent plus d’offrande, le vin, le blé le pain, les fruits les légumes viennent à manquer. C’est une catastrophe d’approvisionnement, et c’est pas près de s’arrêter…..

 

Mais pourquoi en sont ils arrivés là ?

A man carries toilet paper at a supermarket in Caracas Il leur arrive exactement la même chose que dans tous les pays d’économie administrée. Ils sont en train de connaître ce qu’on connu l’ex-URSS et que connaît Cuba depuis Castro. Des magasins vides. Des queues importantes devant les magasins. Et le refus de comprendre la règle de base économique, connue de tous: l’interventionnisme étatique dérégule le marché et crèe la pénurie.

 

 

1-Distribution

La distribution au Venezuela a été nationalisé sous Chavez. Le gouvernement a exproprié des compagnies de distribution ostracisées et t

axées de spéculatrices, comme les hypermarchés Exito, filiale du français Casino, ou le groupe alimentaire Monaca, appartenant au mexicain Gruma.

Ces groupes spoliés sont partis avec leur savoir faire, leurs carnets de fournisseurs, leur centrale d’achat internationale, leurs référencements et leurs méthode de gestion au cordeau.

La concurrence agissait comme un frein contre l’inflation, mais nationalisé les prix montent en flèche. Certain prix sont «contrôlés» par l’état, mais l’état ne peut contrôler les largeurs de gamme. Les postes dans les magasins devenus étatiques ont été donnés aux « amis de la révolution » en priorité. Mais un « ami de la révolution » fonctionnarisé ne fait pas un commerçant avisé ou un gestionnaire de stock prévoyant.

 

VENEZUELA-COMMODITIES-SHORTAGE2-Contrôle des changes.

Chavez a renforcé la mainmise d’état sur l’allocation de dollars US. En Amérique latine, l’utilisation de dollars permet de se procurer des importations. Il en a interdit la procession. Les PME ne peuvent accéder aux importations, les magasins éprouvent des difficultés pour se fournir en devises et donc de marchandise à l’importation. Comme le gouvernement Vénézuélien est incontrôlable, et peu décréter une nationalisation sur un coup de tête d’un dirigeant, la solvabilité des entreprises du Venezuela est faible, et les fournisseurs étranger exigent un paiement d’avance.

 

VenezuelaGroceryStore33-Inflation

Le Bolivar ne vaut rien. Les étatistes au pouvoir n’ont pas compris que créer de la monnaie pour payer les factures créait de l’inflation. L’inflation c’est la baisse de la valeur de la monnaie au fur et a mesure qu’il y a production de billets. Le Vénézuela produit tellement de Bolivar qu’il est le premier pays inflationniste du monde. Le prix du baril de lessive du lundi, vaut 10% de plus en fin de semaine et c’est comme cela toutes les semaines. Celui qui a les moyens achète des stocks et alimente un marché noir florissant en écoulant ses stock plus tard. Par contre les unités de production ne produisent plus rien. La matière première avec de telles variation de cours n’a plus de valeur réelle, les prix de vente ne peuvent se gérer correctement. Les usines ferment les unes derrière les autres.

 

4-Produits agricoles

La nationalisation des terres a engendré un désastre sans précédent dans la production. Il ne suffit pas de prendre la place et le tracteur du paysan pour faire du fonctionnaire qui le remplace un agriculteur avisé. Le Venezuela c’est une grande partie contiguë à la foret Amazonienne. Un sol très fertile, un climat tropical avec des températures chaudes, une hydrométrie importante accentué par des précipitations violentes.

L’agriculture produit beaucoup, mais nécessite du travail important par des défrichages réguliers. La nationalisation a engendré un abandon de l’entretien des sols que réalisait auparavant les propriétaires agricoles privés, et en peu de temps, les champs sont redevenus des jungles tropicales. Le Venezuela ancien pays producteur aujourd’hui importe son café. Les légumes et fruits ont disparus des supermarchés et s’achètent qu’au noir sur les marchés privés.

 

VenezuelaGroceryStore45-Le contrôle des prix

La mainmise de l’état sur toute l’économie a rendu la population dépendante, bien que de l’autre émergence de profiteurs d’un marché noir que cette politique a engendré, ou de serviteurs zélés qui elle seule a le droit d’ouvrir des comptes à l’étranger en dollars.

C’est toujours ce qui est arrivé et arrive toujours avec ces politiques étatistes, le contrôle des prix, génère des « faux prix » qui n’ont pas de corrélation avec l’économie réelle.

Quand les prix qui sont fixés en dessous ou au dessus du prix d’équilibre du marché. C’est une loi économique de base, cela donne toujours lieu à des pénuries.

 

Le problème de la pénurie au Venezuela ne fera que s’aggraver, comme il l’a fait au fil des ans dans l’Union soviétique», et dans tous les pays à économie administrée.

 

Le gouvernement a annoncé cette semaine qu’il importera 760.000 tonnes de nourriture en plus de 50 millions de rouleaux de papier hygiénique, sans imaginer que la cause de cette pénurie c’est lui.

Nicolas Maduro, qui a été choisi par la mort Hugo Chávez à poursuivre sa « révolution bolivarienne », se contente de crier au loup sur l’opposition ou la CIA. Il semble plus occupé a créer une « milice armée » pour empêcher un changement démocratique prévisible inévitable.   

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