Je suis confus de vous dûˋcevoir tous, mais je vais casser le tabou. La courbe du chûÇmage ne s’inversera pas. Et elle est loin de le faire et aucune politique actuelle n’arrangera les choses. Mûˆme en cas de conjoncture internationale favorable, la France ûˋtant devenue repoussoir aux investisseurs mondiaux.
Nous ne sommes pas prûˆts de la voir s’inverser.
En voici les raisonsô :
1-Des politiciens incultes ûˋconomiques.
Si une tendance s’inverse, sa reprûˋsentation en coube ne s’inverse jamais. Elle peut varier, monter ou descendre mais jamais s’inverser. S’exprimer de cette maniû´re sur une inversion de courbe est dûˋjû un indice de manque de rigueur.
Tous les membres des gouvernements successifs sont des incultes de l’ûˋconomie de marchûˋ. Les socialistes dûˋcrochent quand mûˆme le pompon.
Les Ministres du Travail se suivent comme se suivent leurs incompûˋtences û maûÛtriser le marchûˋ du travail.
L’avant dernier, Rebsamen a quittûˋ le poste de ministre par ambition de devenir maire. Le politicien û l’ambition û l’envers. Ubuesque ou simplement la dûˋmonstration que ce type n’ûˋtait pas û sa place.
La ministre suivante et actuelle ministre du travail Myriam El Khomri est encore plus nulle. Elle est dûˋjû disqualifiûˋe. Elle ne connaûÛt rien au marchûˋ du travail ayant toujours eu des postes par cooptation corporatiste.
Rûˋcemment û son comble du ridicule elle s’exprimait sur la redistribution des avantages financier du CICE des pilotes de Air France….
Sauf que n’ayant que trû´s loin conscience de la rûˋalitûˋ d’une feuille de paye du secteur privûˋ, elle ignore que le reversement de CICE est versûˋ û l’entreprise uniquement sur les salariûˋs au salaire infûˋrieur û 2500㘠bien plus faible que des revenus de pilotes d’avion. Sa rûˋflexion, de la part d’une ministre relû´ve d’une incompûˋtence du sujet ûˋvoquûˋ…
Et dire qu’ El Khomri est grassement payûˋe en salaire de ministre!
En Angleterre, le pays est passûˋ de 11 û 5,5% de son taux de chûÇmage, et il n’y a pas de ministre du travail, juste un secrûˋtaire d’ûˋtat. Et les anglais se passent de la dûˋpense inutile d’un ministre.
2-La croissance
Pour crûˋer de l’emploi la condition minimum connue est que la croissance se maintienne û +1,5% du PIB pendant un minimum de 2 trimestres.
La croissance est un ratio trimestriel entre N et N-1 de l’augmentation globale de l’activitûˋ ûˋconomiqueô en macroûˋconomie. Dans les pays occidentaux, les pays qui disposent d’une force entrepreneuriale et d’initiative sont les seuls pays qui connaissent une forte croissance.
Dans les pays oû¿ l’ûtat intervient de faûÏon permanente et frûˋquente par des politiques industrielles, ûˋconomiques, fiscales, protectionnistes et rûˋglementaires sont les pays, qui en rû´gle gûˋnûˋral, ont une faible force entrepreneuriale, et une faibleô croissance.
A ce titre la France est exactement dans le cas leô plus aggravant. Elle cumule cela, depuis 25 ans unô nombre de dûˋfaillances d’entreprises toujours supûˋrieur û nos voisins.
Une population infantilisûˋe des rûˋalitûˋs ûˋconomiques et totalement formatûˋe û la haine de l’ûˋconomie de marchûˋ par une ûˋducation nationale ou 90% de profs regroupûˋs en une caste de statutaires et d’emploi û vie, d’obûˋdience marxiste prûÇnent la dûˋcroissance pour le secteur marchand dont ils sont la charge.
3-Le coû£t du travail
Aujourd’hui un Smicard touche un revenu mensuel moyen de 1200㘠(selon les contraintes de la convention collective). Pour 1200㘠de salaire net versûˋ au salariûˋ, l’employeur doit ajouter 1000㘠en assurances sociales patronales et salariales et provisionne 400㘠mensuellement pour les revenus des semaines de RTT, de congûˋs payûˋs, et la provision des futures indemnitûˋs de sûˋparation, û cela s’ajoute les coû£ts indirects,ô comme les coû£ts de gestion des absences, les coû£ts comptables des feuilles de paye, les coû£ts de la gestion des ressources humaines, et des coû£ts incompressibles contractuels comme les visites mûˋdiales d’aptitude, les assurances civiles de l’entreprise, ou des cotisation d’OPCA, de la formation continue obligatoire et les adaptations normatives d’une incidence d’environ 300㘅.
Mais ce n’est pas finiô ! Pour un CDD, qui reprûˋsente aujourd’hui 85% des nouvelles embauches, c’est 300㘠en plus, charges de prûˋcaritûˋ Fongecif et contractuelles minimales. Le tout sãadditionne.
En rûˋsumûˋ le coû£t mensuel d’un salaire non qualifiûˋ au SMIC en CDD hors primes etô avantages, c’est:
1200㘠net net payûˋ au salariûˋ.
1000㘠de charges sociales, (retraite, santûˋ, chûÇmage, CSG, CRDS etc…)
400㘠en provision (congûˋs payûˋs, RTT et indemnitûˋs de sûˋparation)
300㘠de charges de gestion (administration contractuelle, comptable et juridique, responsabilitûˋ civile, feuille de paye).
300㘠de prûˋcaritûˋ de poste CDD.
Il faut donc que pour l’employûˋ le moins qualifiûˋ de l’entreprise, un salariûˋ au SMIC û 1200㘠net doive gûˋnûˋrer 3200㘠pour son employeur de marge pour simplement assurer son revenu. Et cela ne comprend pas les amortissements des outils de travail, la trûˋsorerie, le fond de roulement, le coû£t d’acquisition des clients, les taxes etc…
On augmente les coû£ts par des taxes sur le tabac pour dûˋcourager de fumer et les fumeurs sont moins nombreux…
On augmente pareillement les coû£ts sur le travail pour dûˋcourager les employeurs, et ûÏa fonctionne û l’identique…..Les salariûˋs sont moins nombreux…
Les charges sociales sont gûˋrûˋes par le paritarisme de syndicats. Leur attitude est une attitude de court termeô pour ne pas rûˋformerô un systû´me en bout de course qui les fait subventionner et la conclusion est toujours des augmentations de charges sur les salariûˋs….
4-Quand le travail n’est pas rentable ou motivant.
Quand une grande majoritûˋ perd de l’argent û travailler.
Vous savez cette employûˋe compûˋtente û qui vous avez proposûˋ un poste supûˋrieur et qui vous explique que ûÏa ne lãintûˋresse pas car si elle gagne plus elle perdra son APLô car elle changera de situation sociale et de revenu?
De nombreuses personnes sãenfoncent ainsi insidieusement dans la passivitûˋ, atteignant ainsi un point de non retour. La durûˋe trû´s longue de lãindemnisation chûÇmage est un cadeau empoisonnûˋ pour cette raison. û force dãattendre le job idûˋal, de nombreux demandeurs finissent par se trouver hors jeu.
Les avantages sociaux participent û lãinadûˋquation de la demande de l’emploi et de l’offre.
Le titulaire d’un logement social d’un lieu, s’il doit dûˋmûˋnager pour un job situûˋ ailleurs, perd le bûˋnûˋfice du favoritisme de la redistributionô pour repartir au bas d’une longue liste d’attente sans garantie pour un autre logement social ailleurs.
Le gros du chûÇmage est concentrûˋ au sein des parcs de logements sociaux. Les habitants y sont incitûˋs û y rester le plus longtemps possible en dûˋpendance, pas û se prendre en main.
La longueur des indemnitûˋs permet de remettre û demain la remise en question qui s’impose aujourd’hui. Parfois la qualification est obsolû´te. Il est nûˋcessaire de se dûˋplacer ou reprendre une formation qualifiante. Attendre d’ûˆtre en fin de droit pour se muter est pûˋnalisant mais c’est comme cela que ûÏa se passe. Les formations qualifiantes demandent une hargne administrative des demandeurs qui dûˋmobilise les plus motivûˋs.
La longueur des indemnitûˋs de chûÇmage, permet de vivre correctement dans une situation qui cache au prûˋsent la prûˋcaritûˋ future qui avance lentement, et un grand nombre de personne attend le dernier mois de la derniû´re annûˋe pour commencer û chercher…C’est bien toujours trop tard.
Vu du cotûˋ employeur il est toujours surprenant de voir les personnes licenciûˋes qui ont ô¨ô attenduô£ avant de rechercher activement. Parfois mûˆme de la part de gens instruits et qualifiûˋs.
Une partie des chûÇmeurs ne cherchent tout simplement pas.
Avec une partie de la population qui est incitûˋe û ne pas bouger et ne pas se remettre en question, qui s’achû´te des ô¨ô non-avantagesô ô£ sociaux û vouloir travailler, c’est l’inversion des valeurs sociûˋtales ou c’est le travail qui est subit et la situation au chûÇmage qui est avantagûˋe.
5-La confiance.
En fait l’emploi est la rûˋsultante de la perspective de l’employeur de croûÛtre sur le marchûˋ de son entreprise.
Embaucher est une avance de l’entreprise sur le fait que le travail rûˋalisûˋ par les salariûˋs va trouver preneur. Dans une conjoncture de confiance, l’emploi entraûÛne l’emploi. La confiance en l’avenir entraûÛne la prise de risque. Actuellement c’est totalement l’inverse. La confiance est nulle. Elle entraûÛne la dûˋfiance et l’encouragement au ô¨ô non-risqueô ô£ d’embaucher. La confiance est aggravûˋe par lãinterventionnisme de l’ûˋtat sur tout.
-La fiscalitûˋ? Elle est dirigûˋe û charge contreô les catûˋgories sociales qui emploient.
-La redistributionô ? Vous avez entendu parler du CICEô ? Poisson d’avril….Pour cause de magouille dans les comptes du pays, cette soi-disant aide sera payûˋ en avril 2016 au lieu de janvier….Si vous aviez comptûˋ dessus vous ûˆtes mort.
-Le Marchûˋô ? Chaque jour l’interventionnisme des politiciens remet en cause la libertûˋ du marchûˋ.
Vous vendez des pots de pûÂte û tartinerô ? Vous nãûˆtes pas û lãabri d’un politicien qui fasse de votre gagne pain une stigmatisation pour redorer sur votre compte sa vitrine de politicien hass been. Vous vendez des machines, des voituresô ? Il y a toujours un ûˋcolo fonctionnarisûˋ pour dûˋcourager le marchûˋ libre de la source de vos revenus.
-Les charges socialesô ? Bienvenue aux changements permanents.
-Les charges administrativesô ? Les normes sont toujours plus nombreuses.
-La concurrenceô ? Les monopoles sont protûˋgûˋs. Votre emploi est la concurrence û leurs monopoles.
6-Les jeunes inemployables.
Nous sommes en faillite ûˋducative. Les jeunes sont formatûˋs dans des filiû´res û crûˋer des chûÇmeurs. Les diplûÇmes et l’instruction qui offrent le moins de dûˋbouchûˋs sont les filiû´res gûˋnûˋralistes, qui sont dûˋpourvues de dûˋbouchûˋs professionnels identifiûˋs, mais celles qui composent le principal de l’offre offerte aux jeunes.
Et il existe dans ces formations perdantes, les perdants des perdants qui ont ûˋchouûˋs. Les ûˋtudiants û l’Universitûˋ qui ont ûˋchouûˋ en licence sont des dûˋcalûˋs de l’emploi inemployables sans une remise en cause individuelle.
A la sortie d’un enseignement gûˋnûˋraliste et en ûˋconomie marxisûˋs par l’ûˋcole, ils se retrouvent infantilisûˋs et donc dûˋcalûˋs des rûˋalitûˋs du monde du travail et forment un bataillon d’inemployables qui rûˋclament des droits avant d’avoir poussûˋ la clanche de la porte d’entrûˋe des employeurs, sans avoir gûˋnûˋrûˋ inô bûˋnûˋfice pour aucunô employeur.
40% des jeunes diplûÇmûˋs sont toujours sans emploi un an aprû´s leur sortie d’ûˋtudes. Et la situation tend û s’aggraver ces derniû´res annûˋes.
Les inemployables n’attirent pas les employeurs.
7-Les entreprises qui pourraient crûˋer de l’emploi.
Il y a une rû´gle extrûˆmement simple, ûˋvidente et dûˋmontrûˋe. Seules les entreprises nouvelles crûˋent des emplois. Toutes les ûˋtudes le dûˋmontrent.
A pûˋrimû´tre constant, d’une annûˋe sur l’autre, lû ou la moyenne des entreprises existantes diminuent leur nombre de salariûˋ, les entreprises nouvellement crûˋes logiquement sortent positives en crûˋation d’emplois.
La France compte 22 û 23 million de personnes actives dans le secteur privûˋ et de nombreuses ûˋtudes ont ûˋtûˋs faites sur la structure des nouveaux emplois.
Il existe une grande diffûˋrence typiquement FranûÏaise avec les autres pays. La France dispose d’un ratio trû´s faible de crûˋation d’emplois par les entreprises nouvelles. Les entreprises nouvelles crûˋûˋes en Allemagne crûˋent deux fois plus dãemplois salariûˋs, les entreprises nouvelles crûˋûˋes au Royaume-Uni en crûˋent 5 fois plus.
Pour faire simple, une comparaison avec lãAngleterre dûˋmontre que pour 100 salariûˋs en France, 1 salariûˋ est crûˋûˋ par une entreprise nouvelle lû ou en Angleterre c’est 5.
Les emplois crûˋûˋs par les entreprises nouvelles sont relativement stables dans le temps, û lãinverse les crûˋations et destructions dãemplois dans les entreprises existantes qui varient fortement avec la conjoncture et comme actuellement elle est mauvaise, les entreprises existantes diminuent leurs effectifs.
La raison est la structure capitalistique des nouvelles entreprises FranûÏaises. Principalement basûˋe sur lãauto-financement en France. Le fond de roulement qui gûˋnû´re les salaires se retrouve plus faible que pour des entreprises û capitaux plus larges que ceux des crûˋateurs.
Les nouvelles entreprises sont û la peine pour trouver des capitaux sur de l’immatûˋriel qu’ils soient û risque ou pas.
Si vous devenez entrepreneur, vous verrez vous appeler toutes les semaines pour financer le dernier matûˋriel û la mode, mais jamais le logiciel immatûˋriel û mettre dedans.
En France l’ûˋtat et ses politiciens prûˋfû´rent une politique tournûˋe vers la consommation et pour une taxation ûˋlevûˋe de l’accumulation des capitaux. C’est trû´s porteur envers la population franûÏaise trû´s socialisûˋe. Mûˆme celle de droite.
C’est bien plus porteur ûˋlectoralement face û une population ou 90% des profs ont semûˋ Karl Marx dans la tûˆte des ûˋlecteurs et lãactionnaire est stigmatisûˋ et transformûˋ en Stalone tous les soir aux Guignols.
Un pays dont les habitants sont prûˆt û investir dans l’ûˋconomie pour des projets espûˋrûˋs rentables et/oû¿ lãûtat ne cherche pas û confisquer en amont ou en aval sur les profits les capitaux de faûÏon lûˋgale par l’impûÇt et les taxes soit pour faire grossir la sphû´re publique soit pour faire de la redistribution ou les deux û la fois, a plus de chances de crûˋer et dûˋvelopper les entreprises nouvelles et par voie de consûˋquence de favoriser l’emploi et l’enrichissement de tous.
En France un actionnaire du secteur micro-ûˋconomique est pour beaucoup de FranûÏais un extra-terrestre.
8- Furie administrative et sociale
Les fonctionnaires de Bercy et les ûnarques ont dûˋcidûˋ de dûˋcourager ceux qui crûˋent des emplois.
Une France ou la faute du chûÇmage est entiû´rement imputûˋ û ceux qui en crûˋentãÎPar ceux qui ne crûˋent rien et nãinvestissent dans rien.
Le patron s’occupe de tout û votre placeô ! Santûˋ retraite chûÇmage, l’ûˋtat a dûˋcidûˋ infantiliser le salariûˋ au maximum.
Voici pour les employeurs ce qui va tomber administrativement dans quelques semaines sur la figure au 1er janvier 2016ô :
-Les entreprises doivent mettre en place le compte pûˋnibilitûˋ,
-La dûˋclaration sociale nominative.
-La rûˋforme des contrats responsables doit ûˆtre mise en place.
-La gûˋnûˋralisation de la complûˋmentaire santûˋ est imposûˋe.
-Une augmentation du coû£t de gestion administratif des salariûˋs.
-Et la suite est dans les tuyaux. Aprû´s l’augmentation de 2015, les modalitûˋs et coû£ts des augmentations AGIRC et ARCCO ne sont pas encore connues mais dûˋjû û envisager dans la foulûˋe en 2016 puisqu’elles viennent d’ûˆtre votûˋes.
Vous croyez que ces nouvelles perspectives de coû£ts vont encourager l’embauche et le retournement de la courbe des chûÇmeursô ?
Lãûˋtat se comporte en assistante sociale, une attitude ô¨ô roudoudouô ô£ bien plus porteuse politiquement pour acheter les votes des corporations et des castes conservatrices, adeptes du cocooning et malheureusement pas en gestionnaire responsable.
Les chiffres du chûÇmage sont exûˋcrables. tous les mois ces nouveaux records û la hausse du nombre de demandeurs dãemploi, et ce n’est pas terminûˋ.
Lutter contre le chûÇmage nûˋcessite de faire lãantithû´se de la politique clientûˋliste.
Malheureusement pour nous franûÏais, ces ûˋvidences basiques mais tûˆtues sur la crûˋation d’emploi semblent probablement trop vulgaires et simplistes pour nos « brillants » politiciens ûˋtatistes qui prûˋfû´rent les usines û gaz qu’ils sont les seuls û inventer et sur lesquelles ils exercent leur absolu contrûÇle.
Voici pourquoi la courbe du chûÇmage ne s’inversera pas en France.
Quelques sources et complûˋments d’infosô :
Nouveau record de dûˋfaillances d’entreprises
Pourquoi l’emploi ne peut repartir
textes d’illustration: collectif antigone
